Terra Ignota, tome 1 : Trop semblable à l'éclair - Ada Palmer
Année 2454. Trois siècles après des évènements meurtriers ayant remodelé la société, les concepts d’État-nation et de religion organisée ont disparu. Dix milliards d’êtres humains se répartissent ainsi par affinités, au sein de sept Ruches aux ambitions distinctes. Paix, loisirs, prospérité et abondance définissent ce XXVe siècle radieux aux atours d’utopie. Qui repose toutefois sur un équilibre fragile. Et Mycroft Canner le sait mieux que personne…
Note : ABANDON
Petite nouveauté sur le blog grâce (à cause ?) de ce livre : les abandons ! J'ai décidé cette année de ne plus m'acharner à lire des livres qui, dès les premières pages, ne me plaisent pas et surtout ne pas hésiter à les chroniquer quand même ! De plus, le problème de ce livre, c'était le style, et celui ci ne risquait pas de changer au fur et à mesure de ma lecture.
Ce livre est réputé exigeant et difficile. Selon moi, il est surtout compliqué pour rien... Dès les premières pages, nous découvrons un livre écrit à la première personne (déjà c'est mal parti pour moi qui déteste ça), le narrateur est très présent, n'hésitant pas à casser le 4ème mur et à parler au lecteur. Je n'ai rien contre cela, mon livre préféré a un narrateur très présent, sauf qu'ici il nous prend de haut, avilissant le lecteur et le bourrant de concepts philosophiques censés aider à la compréhension de la société futuriste que l'on découvre au compte goute. Sauf qu'il décrit plus qu'il n'explique et cela ne mène à rien à part retarder encore et toujours le récit.
Dans le futur, la notion de genre n'existe plus vraiment, les pronoms "il/elle" sont donc remplacés par "on" et "ons" au pluriel, ce qui est juste illisible ! Je ne sais pas ce qui a été utilisé en anglais, mais en français ça ne marche pas, ça embrouille plus qu'autre chose et je me suis mise à remplacer les "on" par "il/elle" dans ma tête pour pouvoir comprendre quelque chose, c'est donc stupide ! Pourquoi ne pas avoir utilisé "iel" comme dans L'espace d'un an par exemple ?
J'ai lu plus de 150 pages et je ne saurais pas vous dire de quoi parle le livre. Le personnage qui parle est une sorte d'esclave (dans le futur, celui qui commet un crime a le choix entre une vie de servitude ou la mort) et il semble être le confident de tous les puissants du monde et va devoir à la fois protéger et cacher un enfant prodigieux qui n'est pas encore prêt à dévoiler ses pouvoirs au monde et résoudre la disparation d'une mystérieuse liste de noms importants. Depuis que les voitures volantes peuvent faire le tour du monde en un temps record, il n'y a plus vraiment de notion de pays, mais plutôt des ruches ou des bash (pas trop compris si c'était la même chose ou non malgré les tirades que l'on nous sert sur l'origine de ces deux noms) Bref, que des étranges coïncidences autour de ce personnages qui est important pour tout le monde pour on ne sait quelle raison...
Je vais arrêter le massacre de ce livre ici. Le style, je ne dis pas, c'est important, je n'ai rien contre les exercices de style lorsqu'ils sont bien faits, sauf qu'ici j'ai eu l'impression que l'auteure s'était forcée à faire un truc intellectuel, à donner des effets à son récit et ce au dépend de l'histoire qui n'avance pas et que, du coup, on peine à comprendre. Pour moi la science-fiction ce n'est pas pondre un truc abstrait que l'on essaye d'expliquer avec des notions philosophiques mais c'est plutôt essayer de penser autrement, différemment. Pour moi Becky Chambers est la reine dans ce domaine, elle arrive tout naturellement à nous emmener dans des voyages étonnants sans que l'on ait le cerveau qui fume !
Trop semblable à l'éclair
24,90€ / 662 pages / 9782843449581
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire