Les metamorphoses, tome 1 : Vita Nostra- Marina et Sergueï Diatchenko
Vita nostra brevis est, brevi finietur...
Note : 3,5 / 5
C'est un nouveau livre atypique que je vous présente aujourd'hui. Je l'ai plus apprécié que ma lecture précédente, mais c'est tout de même un livre très abstrait auquel j'ai l'impression de ne pas avoir compris grand chose.
Le récit débute alors que Sacha, le personnage principal, est en vacances à la mer avec sa maman. Un homme étrange aux lunettes noires l'observe tous les jours, puis finit par l'aborder et lui ordonne d'effectuer des activités étranges. Poussée par la peur, Sacha obtempère. Et ce petit jeu va durer jusqu'à la fin du livre.
Et le lecteur a beau ne rien comprendre à ces activités, puis aux matières étudiées à l'université que Sacha a été obligée de rejoindre, le livre reste étrangement addictif. Il faut dire que le récit ne s'arrête jamais vraiment, il n'y a pas de chapitres, seulement des astérisques séparant les différentes scènes, et que nous sommes, comme Sacha, empreint à la peur. Mais si elle, elle a peur des menaces de son tuteur et des professeurs de son université et des conséquences si elle ne réussit pas ses examens, nous, lecteurs, avons tout simplement peur pour elle.
Le thème principal du livre, comme l'indique le titre, est la métamorphose. Depuis le premier jour où elle aperçoit son tuteur et entreprend de suivre les activités données sous ses ordres, des changements vont opérer en Sacha. La nature de ces changements est restée inaccessible pour moi, je n'ai pas trop compris où voulaient nous mener les auteurs. Pour moi, cette université a pour but de transformer les élèves en dieux ou en serviteurs de ceux-ci, leur permettant de modeler l'univers et de le voir sous un tout autre angle mais je pense que je me trompe complètement. Je ne suis pas sûr qu'il faille comprendre quelque chose à tout cela. C'est un de ces livres qui se vivent, qui nous emportent, mais il ne faut pas chercher à trop creuser et à tout comprendre.
Par contre, il y a un élément qui a un peu cassé mon voyage : la façon dont le livre est écrit. Je ne sais pas si c'est le russe qui est particulièrement froid et brute ou si c'est du à la traduction, mais je n'ai pas trop aimé. De plus, j'ai trouvé que certains mots étaient franchement mal choisis et sonnaient vraiment bizarre ("céphalée" pour dire "migraine" par exemple, ou encore des phrases comme "courant aux cours chez la tutrice, polissant les bancs de la bibliothèque", c'est vraiment maladroit tout ça) et je pense que ça, c'est du à la traduction qui est parfois trop littérale.
Vita Nostra est un livre dont il est vraiment difficile de parler. Mais pour vous convaincre de lire ce livre fantastique vraiment atypique, je finirai en vous disant que c'est le gagnant du prix Planete-SF de l'année dernière ! (et c'est principalement pour ça que j'ai décidé de m'y plonger !)
Vita Nostra
25,90€ / 528 pages / 9791036000195
"C'est un de ces livres qui se vivent, qui nous emportent, mais il ne faut pas chercher à trop creuser et à tout comprendre." : c'est exactement ça, ce qui fait que ça ne peut pas être satisfaisant pour tous les lecteurs. Personnellement j'ai adoré - le mot est faible - mais je ne m'aventurerais pas à essayer d'expliciter les tenants et aboutissants. ^^
RépondreSupprimerOui et je pense que chacun peut trouver sa propre explication et le ressentir très différemment ! Le style m'a un peu refroidi mais dans l'ensemble j'ai bien aimé en tout cas :)
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