mercredi 18 juin 2025

Jurassic Park - Michael Crichton

Jurassic ParkMichael Crichton

Isla Nublar. L'armée doit venir " faire le ménage ". Le programme dont cette île est le théâtre avait pourtant tout du paradis scientifique : un immense complexe naturel où s'ébattent, aux yeux de tous, les plus féroces sauriens du Jurassique, génétiquement ramenés à la vie...
Quelques jours avant le chaos, le paléontologue Alan Grant et Ian Malcolm, mathématicien de renom, embarquent pour ce bout de terre perdu au large du Pacifique. Bientôt, le petit groupe invité par le créateur du parc doit se rendre à l'évidence : au cœur d'une jungle primitive et hostile, l'être humain n'est plus l'espèce dominante, mais la proie...

Note : 4 / 5


Comme une soudaine envie de dinosaures (j'adore les dinosaures) alors quoi de mieux que de lire ce classique ? Je trouve qu'il n'y a vraiment pas assez de livres et de films avec des dinosaures.

Dès le début on se rend compte que le livre est assez différent du film. Ou plutôt que les scénaristes ont pris des idées du livre pour alimenter un peu toute la série cinématographique. Le début du livre est en fait le début du deuxième film et toutes les scènes du livre, on les retrouve à un moment donné dans l'un des films.

Mais la différence la plus marquante pour moi est que Grant aime les enfants dans le livre ahah Plus sérieusement, à part ça les personnages sont assez fidèles et j'ai beaucoup aimé en savoir plus sur eux, pour les voir presque tous mourir à la fin. Michael Crichton n'y va pas de main morte avec le gore et les morts, Jurassic Park est un véritable cimetière et chaque scène est mille fois plus gore que dans les films, j'ai adoré.

Les idées autour de la théorie du chaos, les aspects scientifiques sur la génétique et informatiques sont aussi beaucoup plus poussés dans le livre mais comme ils sont un peu datés maintenant (le livre est sortie en 1990) c'est assez facile à comprendre et plutôt intéressant, même si c'est parfois long.

L'aventure est beaucoup plus longue et intense dans le livre. Grant et les enfants traversent littéralement tout le parc pendant que les autres essayent de réparer le système. Dans le livre le T-Rex est plus présent, c'est la menace qui rode autour de Grant et des enfants alors que les Raptors sont plutôt la menace de ceux restés au complexe et m'ont semblés moins violents que dans le film.

En tout cas je suis vraiment contente d'avoir lu ce livre et j'espère vraiment qu'ils vont enfin s'en inspirer pour de vrai pour le prochain film. Je veux plus de gore et d'horreur et aussi plus de Prof Malcolm, et c'est pour ça que je vais tout de suite enchaîner avec le livre suivant hihi


Jurassic Park
7,95€ / 512 pages / 9782266262828

mercredi 4 juin 2025

Prince Captif, tome 3 - C. S. Pacat

Prince Captif, tome 3 (Kings Rising) - C. S. Pacat

Deux princes, une seule guerre. 
La vérité a été révélée, et Damen, l’esclave du prince Laurent, doit faire place à Damianos, prince héritier d’Akielos, l’homme que Laurent a juré de tuer. L’avenir de deux royaumes est en jeu. Cernés par l’armée de Kastor au sud et les forces du régent au nord, Damen et Laurent n’ont d’autre choix que s’allier pour reconquérir leurs trônes respectifs. Mais même si la fragile confiance qu’ils partagent résiste à la révélation de la véritable identité de Damen, celle-ci suffira-t-elle pour venir à bout de la dernière et plus impitoyable manigance du régent ?

Note : 3,5 / 5


Un dernier tome un peu en dessous des autres selon moi. Une fin satisfaisante, mais quelques scènes et comportements de personnages que je n'ai pas forcément compris.

Le secret de Damen est dévoilé. Tout le monde sait à présent qu'il est le prince Damianos, digne héritier du royaume d'Akielos. Et Laurent le savait forcément depuis tout ce temps (j'en étais sûre !!) Je n'ai du coup pas vraiment compris le changement dans son comportement, cette haine forcée envers Damen. C'est de toute façon trop tard, tout le monde se doute qu'il s'est passé quelque chose entre eux. Ok Damen est l'assassin de son frère, mais pourquoi ça le dérange que maintenant ?

Laurent et Damen prennent ensemble le chemin de la capitale tenue par le Régent et Kastor, le demi frère de Damen ; côte à côte, égaux enfin. Il y a de nombreuses révélations et retournements de situation dans ce dernier tome, mais à part la toute dernière, lorsque Laurent se laisse emporter par son oncle pour son procès et que l'on apprend la vérité autour de la bataille de Marlas, j'ai trouvé le reste un peu classique. Ce sont des intrigues que l'on retrouve dans la plupart des livres de fantasy.

J'ai aussi fini par un peu me lasser des scènes d'amour. Je me suis rendue compte que je lisais sans vraiment lire et que j'avais tout simplement envie de les passer pour arriver sur ce qui m'intéresse vraiment : l'intrigue politique du livre et savoir si enfin Laurent et Damen vont pouvoir récupérer leurs pays respectifs. J'ai aussi eu un peu de mal avec les jeux organisés en pleine campagne militaire. D'accord, ça a renforcé les liens entre les différentes factions, mais il y avait tellement plus important et intéressant à faire à ce moment donné, non ?

L'auteure est arrivée au bout de son récit, la fin m'a assez plu même si je m'attendais à quelque chose de plus épique, mais j'ai quand même trouvé que le récit s'essoufflait un peu, que mon intérêt diminuait fortement pour je ne sais quelle raison. 

Ce n'est définitivement pas le genre de livre que je lis habituellement, mais j'ai quand même passé un bon moment de lecture dans l'ensemble. Au final je crois que c'est le tome 1 mon préféré, c'est le plus dur mais aussi le plus impactant. J'ai été un peu choquée et je crois que ça m'a plu !

Prince Captif
7,90€ / 312 pages / 9782811217044

mercredi 28 mai 2025

Prince Captif, tome 2 - C. S. Pacat

Prince Captif, tome 2 (Prince's Gambit) - C. S. Pacat

Alors que leurs royaumes sont sur le point d’entrer en guerre, Damen et son nouveau maître, le prince Laurent, doivent échanger les intrigues de palais contre la violence ouverte des champs de bataille. Contraint de dissimuler son identité, Damen est de plus en plus attiré par le dangereux et charismatique Laurent. Mais alors que la fragile confiance entre les deux hommes se renforce, les secrets de leurs passés risquent de leur porter un coup fatal…

Note : 3,5 / 5


Un deuxième tome à la hauteur de mes espérance, peut-être même un peu trop car c'est exactement ce à quoi je m'attendais. 

Laurent est parti en campagne à la frontière entre Vere et Akielos, forcé par son oncle dont les intrigues ont fini par beaucoup ternir la réputation du Prince à la cour. Damen est avec lui et va s'avérer être un grand atout.

Ce deuxième tome est très différent du premier. On est plongé dans le quotidien d'un régiment, mais celui ci va devoir être façonné et dirigé d'une main de fer par Laurent car, encore une fois, c'est son oncle qui tire les ficelles. J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de ce régiment. Grâce à Damen, ils vont réussir à gagner leur loyauté et déjouer les plans du Régent (mais pas pour longtemps...)

Il y a aussi beaucoup moins de tension sexuelle dans ce deuxième tome. Laurent et Damen se comportent presque comme des égaux, on oublierait presque que Damen est toujours son esclave tant son rôle est important dans le régiment. Leur relation évolue beaucoup, naturellement, jusqu'à la scène tant attendue ;)

Les intrigues quant à elles sont encore plus complexes. Le Régent semble toujours avoir un coup d'avance sur Laurent, infiltrant toujours plus profondément ses rangs.

Le secret de Damen commence à être révélé à la fin, je sens que ça va faire des étincelles dans le dernier tome ! Je vais d'ailleurs tout de suite me plonger dedans.

Prince Captif
7,90€ / 312 pages / 9782811217044

mardi 13 mai 2025

Prince Captif, tome 1 - C. S. Pacat

Prince Captif, tome 1 (Captive Prince) - C. S. Pacat

Damen est un héros pour son peuple et le légitime héritier du trône d'Akielos. Mais lorsque son demi-frère s'empare du pouvoir, Damen est capturé, dépouillé de son identité et offert comme esclave au prince d'un royaume ennemi. 
Beau, manipulateur et létal, son nouveau maître, le prince Laurent, incarne ce qui se fait de pire à la cour de Vere. Mais dans la toile mortelle de la politique Vérétienne, les apparences sont trompeuses, et lorsque Damen se retrouve pris dans un jeu de pouvoir pour le trône, il doit s'allier à Laurent afin de survivre et sauver son royaume. Sans jamais oublier une règle vitale : cacher sa véritable identité à tout prix. Car l'homme dont il a besoin est celui qui a le plus de raisons de le haïr...

Note : 3,5 / 5

Un livre qui m'a été offert par une amie qui est littéralement obsédée par cette série. J'ai commencé ma lecture avec beaucoup d'appréhension car ce n'est généralement pas mon genre de lecture. Au final j'ai été plutôt agréablement surprise et j'ai bien aimé ce premier tome.

J'ai tout de suite beaucoup aimé le style d'écriture. Ecrit à la troisième personne, on se focalise pourtant uniquement sur Damen et, tout comme lui, le lecteur va s'efforcer d'essayer de dénouer les complots et comprendre la politique Vérétienne, ce pays ennemi où il a été donné comme esclave.

Le début est particulièrement violent sexuellement. Il y a une tension assez particulière, le viol et le sexe semblent omniprésents à la cour de Vere et c'est assez dérangeant. De façon assez contradictoire, j'ai trouvé les violences physiques non sexuelles moins choquantes. Damen se fait fouetter et maltraiter mais ce n'est pas aussi explicit et cru que les scènes sexuelles. 

Heureusement, à mesure que les intrigues se complexifient, que l'aura mystérieuse et calculatrice de Laurent s'épaissit (vraiment, on a du mal à le cerner !), le récit se tourne moins vers l'aspect sexuel et s'intéresse vraiment à l'intrigue de ces deux pays ennemis.

Et tous les personnages sont intéressants et bien écrits. Ils sont complexes et dans ce premier tome encore très introductif on a vraiment du mal à les cerner et comprendre leurs ambitions. Même pour les esclaves, la cour de Vere est une arène ou les jeux de pouvoir et d'influence sont importants. Damen ne peut faire confiance à personne.

Au final ce premier tome est plutôt lent, il pose les bases de l'univers, nous introduit aux coutumes de Vere et d'Akielos. La relation entre Damen et Laurent est assez étrange pour le moment, Laurent semblant changer constamment d'avis sur son esclave. J'ai assez hâte de lire la suite.


Prince Captif
7,90€ / 312 pages / 9782811217044

jeudi 8 mai 2025

Lever de soleil sur la moisson - Suzanne Collins

Lever de soleil sur la moisson (Sunrise on the reaping) - Suzanne Collins

À l'aube des cinquantièmes Hunger Games, la peur s'empare des districts de Panem. Cette année, en l'honneur des Jeux de l'Expiation, le nombre de tributs arrachés à leur famille pour participer à ces jeux cruels sera doublé ! 
Dans le district 12, Haymitch Abernathy tente de ne pas trop penser au terrible tirage au sort. Il est concentré sur sa survie et sur la survie de celle qu'il aime. Alors, quand le destin le désigne comme tribut, son monde s'écroule. 
Forcé de tout quitter, il est emmené au Capitole avec trois autres membres de son district : une amie qu'il considère comme une sœur, un parieur compulsif et la fille la plus prétentieuse de la ville. 
Alors que les Jeux sont sur le point de commencer, Haymitch comprend que les épreuves sont truquées et qu'il n'a aucune chance. Pourtant, quelque chose en lui le pousse à se battre... pour que ce combat dépasse les frontières de l'arène mortelle.

Note : 3,5 / 5


J'en attendais beaucoup de ce livre centré sur Haymitch, mon personnage préféré après Katniss dans la série originale, mais je dois dire que je ressors de cette lecture... pas vraiment déçue mais... un peu lassée ?

J'ai littéralement enchaîné les 5 livres de la série, cette lassitude vient peut-être de ça ou peut-être de trop de similitude avec les 3 premiers tomes aussi. Mais c'est un peu le but : découvrir enfin pourquoi Haymitch se reconnait tant dans Katniss et ce qui l'a finalement poussé à l'aider. Les jeux d'Haymitch, on en a déjà eu un petit aperçu dans le tome 2 quand Peeta et Katniss regardent les épreuves des anciens vainqueurs, mais c'est un récapitulatif de ce que voulait bien nous montrer le Capitol. Et si Haymitch est devenu alcoolique, ce n'est pas qu'à cause des horreurs qu'il a vécu dans l'arène, mais parce qu'il a payé très cher le fait d'avoir défié le Capitol.

Par contre j'ai adoré être dans les pensées d'Haymitch et le suivre dans ces épreuves. Il est si humain, alternant entre les moments de doute et de fragilité et les moments de force mais de sensibilité lorsqu'il doit prendre soin de Louella ou de ses autres alliés. Définitivement, Katniss lui ressemble énormément. Haymitch est peut-être un peu moins borné qu'elle mais il décide de se battre bien plus rapidement que Katniss. Et il va le regretter...

Une fois dans l'arène, le récit m'a semblé un peu vide. Il y a 2 fois plus de tributs mais on ne s'attarde que sur une dizaine. Les autres on les survole, ils meurent vite car ils ne sont pas intéressants pour le récit. C'est dommage car du coup finalement ça ne change pas grand chose qu'ils soient autant. Les scènes d'action sont un peu confuses. Les épreuves et monstres dans l'arène m'ont semblé exagérés, certaines scène vraiment absurdes, comme dans un cauchemars. Puis je me rappelle que c'est littéralement ce que sont ces jeux...

On s'attend à ce que la fin soit terrible, que Haymitch soit puni, et c'est vraiment violent. Pour le coup je n'ai pas été déçue, même si j'aurais aimé plus d'émotions. J'aurais aussi aimé suivre Haymitch plus longtemps après qu'il rentre au district 12. Mais il n'y a plus rien pour lui ici et on le sait : il se noie dans l'alcool.

Définitivement, c'est un personnage que j'aime énormément. Encore plus après avoir lu ce livre. Comme Katniss, on l'a poussé à faire partie de la rébellion, mais il n'a pas eu autant de chance qu'elle et son monde s'est écroulé. Il a pourtant fait une promesse, promesse qu'il réussira à tenir en épaulant Katniss et en l'aidant à libérer les districts du Capitol. Il n'y aura plus de lever de soleil sur la moisson.

Lever de soleil sur la moisson
19,90€ / 465 pages / 9782266350747

mercredi 30 avril 2025

La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur - Suzanne Collins

La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur (The Ballad of Songbirds and Snakes) - Suzanne Collins

C'est le matin de la Moisson qui doit ouvrir la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, Coriolanus Snow, dix-huit ans, se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux. L'avenir de la maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus. Il devra faire preuve de charme, d'astuce et d'inventivité pour faire gagner sa candidate. Mais le sort s'acharne. Honte suprême, on lui a confié le plus misérable des tributs : une fille du district Douze. Leurs destins sont désormais liés. Chaque décision peut les conduire à la réussite ou à l'échec, au triomphe ou à la ruine. Dans l'arène, ce sera un combat à mort.

Note : 3,5 / 5


Découvrir la jeunesse du Président Snow et le début et l'évolution des Hunger Games fut intéressant, mais ce livre est clairement en dessous de la série originale.

Pour commencer, j'ai eu énormément de mal à pleinement me plonger dedans. Le début m'a semblé long et le style vraiment différent. Puis je me suis rendue compte que contrairement à la première trilogie, ce livre était écrit à la troisième personne. Au final c'est plutôt bien joué, car Coriolanus Snow est un personnage détestable, l'auteur n'avait sûrement pas envie que l'on se retrouve trop dans ses pensées et de prendre son parti.

Pourtant ce livre est là pour ça, pour que l'on comprenne la situation dans laquelle était Coriolanus et découvrir ce qui l'a poussé à être ce qu'il est dans la trilogie originale. Personnellement je n'ai jamais réussi à le prendre en pitié, je n'ai jamais réussi à lui faire confiance. Même son amourette je n'y ai jamais cru, j'ai trouvé leur relation si étrange... Mais même avec ça, j'ai trouvé la fin un peu abrupte et confuse. Je m'attendais peut-être à autre chose. Je m'attendais plutôt à ce que ce soit Coriolanus qui soit trahis, mais non, c'est un vrai méchant et c'est son ambition qui l'a rendu fou. Même avec Sejanus, son soit disant ami, on découvre très vite que Snow n'est qu'un égoïste.

Découvrir Panem et plus particulièrement le Capitol après la guerre est ce que j'ai préféré. Au final cette guerre a détruit tout le monde, on apprend la façon dont la famille Snow a vécu cette guerre et comment ils ont réussi à survivre. La folie des Hunger Games est de ce fait encore plus impactant. Les habitants du Capitol ont vécu ce que vivaient les Districts : la faim, la peur, le désespoir. Mais est ce qu'ils en ont appris quelque chose ? Non ! La haine a pris le dessus et ils ont créé les Hunger Games pour punir les Districts alors qu'ils se battaient juste pour plus de justice et moins de misère. C'est glaçant.

Et alors les premiers Hunger Games sont particulièrement horribles. Pas encore vraiment de technologie avancée, d'arènes différentes avec leurs propres dangers. Les premiers Hunger Games sont simplement barbares, dans une arène en ruine façon gladiateurs. Les tributs entrent dans l'arène déjà affamés et épuisés car ils ont attendu dans une cage du zoo le début des jeux. Mais cette année est un peu différente, car chaque tribut a le droit à un mentor sélectionné parmi l'élite des étudiants. Coriolanus Snow fait partie de ces mentors et sa survie et celle de sa famille dépend de la survie de son tribut.

J'ai quand même bien aimé ce livre car j'avais vraiment peur que Suzanne Collins trouve des excuses à Snow. Mais non, c'est un personnage vraiment horrible. Les moments attendrissants, les moments ou on pense le comprendre ne durent pas. Au final on comprend que tout son entourage, tout ce qu'il fait et dit n'a qu'un seul but : pouvoir redorer le nom Snow et l'aider à se hisser en haut de Panem.

La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur
25,00€ / 608 pages / 9782266346047

mercredi 16 avril 2025

Série Hunger Games - Suzanne Collins

Hunger GamesSuzanne

Les Jeux de la Faim ; 24 candidats pour un seul survivant, le tout sous le feu des caméras ? Dans chaque district de Panem, une société reconstruite sur les ruines des États-Unis, deux adolescents sont choisis pour participer au Jeu de la Faim. La règle est simple : tuer ou se faire tuer. Celui qui remporte l'épreuve, le dernier survivant, assure la prospérité à son district pendant un an. Katniss et Peeta sont les « élus » du district numéro douze. Les voilà catapultés dans un décor violent, semé de pièges, où la nourriture est rationnée et, en plus, ils doivent remporter les votes de ceux qui les observent derrière leur télé... 
Les alliances se font et se défont et Peeta déclare sa flamme pour Katniss à l'antenne. Calcul? Tout est possible, et surtout tout est faussé au sein du Jeu de la Faim...

Note : 4 / 5

Oui je me décide enfin à lire toutes ces dystopies que je refusais de lire à l'époque de leur sortie car c'était trop à la mode. Après Le Labyrinthe, voila que je viens de dévorer les trois tomes de la série Hunger Games et je dois dire que leur popularité à l'époque était peut-être bien justifiée. Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis !

Le premier tome n'est pas mon préféré. Il reprend trop tous les codes de la dystopie. C'est un peu exagéré. Mais je me suis très vite un peu trop retrouvée dans le personnage de Katniss. Ce n'est pas un personnage lisse, elle a un sale caractère donc forcément, tout comme Haymitch d'ailleurs, je me suis très vite attachée à elle. J'ai eu un peu plus de mal avec Peeta qui est justement tout le contraire, trop parfait et mignon pour être vrai. En tout cas c'est un livre très addictif.

Le deuxième tome est un peu plus long à se mettre en place mais c'est parce qu'il est plus subtil et psychologique. Katniss est dans une impasse avec Peeta, elle est forcément revenue traumatisée des Hunger Games mais doit continuer à jouer le rôle qu'elle avait pris pour survivre. Elle ne veut pas être cette braise qui va enflammer la rébellion, mais il est déjà trop tard...

Le dernier tome est mon préféré. Beaucoup de jeux de pouvoirs, Katniss est malgré elle complètement sous l'emprise de la rébellion. Est ce qu'elle a vraiment le choix ou est ce qu'elle est une nouvelle fois un pion ? En tout cas la guerre bat son plein, des personnages importants meurent, c'est le livre le plus dur des trois mais aussi le plus impactant. Un livre qui fait écho à tout ce qui se passe en ce moment dans notre monde réel, et ça fait mal. Bon je l'avoue, c'est surtout le chat de Prim, Buttercup, qui m'a beaucoup fait pleurer dans ce dernier tome !!

J'ai lu ces livres 15 ans après leur sortie et je dois dire que ça fait assez peur comme ils sont toujours d'actualité. C'est vrai ça, les humains n'apprennent vraiment rien. C'est un éternel recommencement ou on ne fait que répéter nos erreurs du passé. Ou plutôt, c'est toujours le même genre de personne, des riches assoiffés de pouvoir et de contrôle, qui manipulent et maltraitent la population. Et au milieu on a quoi ? Des Katniss et des Peeta, des gens bien qui n'ont rien demandés, qui finissent brisés. Franchement glaçant de vérité.

Hunger Games
7,90€ / 411 pages / 9782266260770

mercredi 12 mars 2025

Au Bonheur des Dames - Emile Zola

Au Bonheur des Dames - Emile Zola

Octave Mouret affole les femmes de désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s'amoncellent, éblouissants, délicats, de faille ou de soie. Tout ce qu'une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immense. Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel connaît une vie d'enfer. Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace. Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d'elle le symbole du modernisme et des crises qu'il suscite. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que Zola raconte avec génie : les fourmillements de la vie.

Note : 3,5 / 5


L'année dernière j'ai eu la chance d'aller voir l'exposition sur les grands magasins au musée des arts décoratifs à Paris. Parmi tous les objets, catalogues et publicités, il y avait une affiche sur ce livre d'Emile Zola qui forcément m'avait donnée très envie de le lire. Alors, comme souvent après quelques lectures contemporaines décevantes, quand j'ai eu envie de lire un classique, je me suis souvenue de ce livre et ai décidé d'enfin le lire.

J'ai toujours eu une étrange relation avec les livres de grands auteurs comme Zola, Maupassant, Flaubert ou Balzac. Les critiques sociales généralement c'est vraiment tout ce que je déteste comme lecture. Mais ils ont une telle maîtrise, une telle façon d'écrire et d'emporter le lecteur, que je me retrouve à chaque fois à finalement adorer leurs livres !

Dans le Bonheur des Dames, on étouffe, le lecteur est broyé au même titre que les personnages, les acheteurs et les vendeurs par ce grand magasin, cette machine qui ne fait que grossir, cracher plus de fumées et amasser toujours plus de fortune. Les descriptions sont certes très très longues, on est plongé pendant des pages et des pages dans cet engrenage, dans ces étoffes et cette montagne de marchandise, mais j'ai personnellement vraiment adoré. Comme les acheteurs, je n'avais qu'une envie : toucher ces tissus qui avaient l'air si splendides.

Même si le grand magasin est clairement le personnage principal de ce livre, on suit quand même tout particulièrement Denise, une petite provinciale qui vient tenter sa chance à Paris et qui doit s'occuper de ses deux frères. Bien entendu elle va se retrouver au Bonheur des Dames mais, étonnement, cela ne va pas si mal se passer pour elle. Habituellement les livres de Zola c'est la déprime, ça se finit mal. Alors bon, la fin est du coup un peu abrupte, comme s'il n'était vraiment pas habitué lui non plus, mais cela se finit plutôt bien pour Denise et j'ai assez apprécié cette fin. Bien entendu, la déprime est quand même là, car c'est clairement le début de cette société de consommation dont on aimerait tous se débarrasser maintenant...

Comme d'habitude, rien ne vaut un petit classique après quelques déceptions. Au Bonheur des Dames est un livre intemporel et vraiment intéressant, surtout pour les fan de mode et couturières en herbe comme moi.

Au Bonheur des Dames
4,95€ / 544 pages / 9782070409303

mercredi 12 février 2025

Une valse pour les grotesques - Guillaume Chamanadjian

Une valse pour les grotesques - Guillaume Chamanadjian

Johann von Capriccio est un jeune étudiant en obstétrique et ciroplaste de talent à l'université de Schattengau, ville fondée par le savant-astrologue Mirabile. Les mannequins anatomiques de Johann attirent un jour l’attention de Catherine von Grunewald, femme du margrave. Celle-ci le fait convoquer afin de lui montrer l’enfant dont elle a accouché quelques mois auparavant dans le plus grand secret. Corne, queue, sabots de bouc : l’enfant présente toutes les caractéristiques d'un faune. 
En compagnie d'une mercenaire et de l'héritière de Mirabile, Johann va tenter de comprendre les mystères de Schattengau, ville nichée au cœur des Alpes, dont l’université attire les esprits les plus brillants, tandis que les puissants de l’Empire germanique se pressent dans le palais du margrave Von Grunewald. Depuis cinq cents ans, c'est un haut-lieu du savoir. Étudiants et habitants la font vivre sous le patronage des grotesques, statues de pierre représentant des créatures des folklores européens, sculptées par le fondateur de cette ville où l'art et la science prennent vie à l'insu des habitants.

Note : ABANDON


J'ai décidé d'abandonner ma lecture après avoir lu plus de la moitié. Je n'ai jamais vraiment réussi à rentrer dans le récit et à m'y intéresser. C'est dommage car j'aime pourtant beaucoup la plume de Guillaume Chamanadjian que j'avais découvert à travers sa série Capitale du Sud.

Le début est pourtant sympa. J'ai apprécié découvrir cette ville fictive de Schattengau pourtant étonnement encrée dans notre histoire avec Napoléon et l'Empire Germanique en son centre. On est sur une sorte d'uchronie où le folklore et la magie semble être présent.

Mais je n'ai pas du tout compris où voulait nous mener l'auteur. On suit Johann qui malgré lui est fourré dans une histoire d'enfant faune et de livre magique. La ville de Schattengau semble cacher de nombreux secrets mais le récit n'avance pas ! Ou plutôt : ça va dans tous les sens. Les mystères s'épaississent à mesure que l'on en apprend plus sur Mirabile, le créateur de la ville. Il y a des personnages que j'ai trouvé vraiment absurdes, qui n'allaient pas dans ce récit à la limite du fantastique mais pas tout à fait non plus. En fait, tout simplement, je comprenais de moins en moins ce que je lisais, ça en devenait presque ridicule. J'avais l'impression d'être devant un rêve dont on ne se souviendrait plus le lendemain. J'ai commencé à lire sans vraiment lire, donc je crois qu'il était temps d'arrêter.

Une valse pour les grotesques
22,00€ / 440 pages / 9782373057928

mercredi 8 janvier 2025

Le Lion de Chrysos - Seana Landchild

Le Lion de Chrysos - Seana Landchild

Créés par le souffle divin d’Oratz, les inhumains ont le pouvoir de se métamorphoser en fauves féroces. Terrifié par la menace qu’ils incarnent, le royaume de Chrysos, par ses mages et leurs incantations, est parvenu à sceller leur animalité. 
Quand Sylf, fils de la bien-aimée reine Miza, l’assassine sauvagement, le royaume découvre avec horreur que son prince déchu est un inhumain. Protec, fidèle gardien de la famille royale, mais inhumain lui-même, choisit l’exil. Celui qui se fait appeler le Lion de Chrysos se jure alors de réparer l’impardonnable en ramenant la tête du meurtrier au roi Fastja. Quand il rencontre Léthé, qui prétend avoir localisé Sylf, l’espoir renaît. Mais la traque dans un environnement hostile ne se déroule pas comme prévu. Aux côtés du troublant Léthé, les certitudes de Protec se heurtent à un terrible dilemme. Que vaut sa loyauté sans faille à la couronne devant les sentiments inédits qui l’assaillent ?

Note : 2,5 / 5


La couverture et le résumé de se livre m'ont intrigué, promettant une relation intéressante entre les deux personnages principaux du livre. Malheureusement, j'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à quoi que ce soit dans ce livre.

J'ai tout d'abord eu énormément de mal à entrer dedans, notamment à cause du style que j'ai trouvé bizarre.  Il est simple et pourtant on croise de temps en temps des expressions et mots vraiment spécifiques. Du coup ça saute aux yeux et j'ai eu l'impression que l'auteure se forçait à écrire de cette façon, forçant un style plus soutenu, mais ça rend juste bizarre. L'auteure nous plonge aussi un peu trop abruptement dans son univers. C'est pourtant pas les descriptions qui manquent, le personnage de Protec ayant tendance à beaucoup ressasser. Et c'est le problème principal du livre selon moi. L'auteure ne nourrit pas assez son univers, mais à tendance à nous répéter quinze fois la même chose. C'est bon Protec, on a compris ton point de vue sur les inhumains, on peut passer à autre chose maintenant ?

En parlant de Protec, je n'ai vraiment pas compris le personnage. Il fait partie de la race des inhumains et a été complètement influencé et endoctriné toute sa vie par la famille royale et pense comme eux que les inhumains sont dangereux et ne devraient pas exister. Cela fait partie des choses qu'il ressasse encore et encore comme dit plus haut, et pourtant il reste borné jusqu'au bout. Cela engendre des dialogues vraiment pénibles avec les autres protagonistes. L'évolution de ce personnage est tellement lente...

Tout est lent dans ce livre en fait. Le récit n'avance pas. On passe des chapitres et des chapitres à se balader dans la roulotte avec eux à la recherche de ce Prince, c'est vraiment trop long. Tout ça pour que Léthé et Protec puissent se tourner autour et me faire soupirer. Oui car la relation entre les deux personnages ne m'a pas plu non plus. J'ai trouvé ça un peu forcé et franchement niais. Il faut dire que je n'ai réussi à m'attacher à aucun des personnages. 

J'ai bien aimé les passages à tendance horreur avec toutes les créatures dans les montagnes. Les combats avec les Vouivres, Wendigos et autres atrocités m'ont donné des frissons, même si je n'ai parfois pas compris les actions des personnages dans ces situations. Il y a quelques rebondissements sympas, mais beaucoup d'autres sont sans surprises. Les seuls personnages pour lesquels j'ai eu de la sympathie ont été Urs l'inhumain enchaîné de l'auberge ainsi que Tour et Aïcy dont j'ai aimé la relation discrète.

Pour cette première lecture de 2025 c'est donc une déception. J'ai trouvé ce livre beaucoup trop maladroit sur de nombreux points : le style, l'évolution des personnages et les relations entre eux, le récit beaucoup trop lent ; bref je n'ai malheureusement pas aimé grand chose dans Le Lion de Chrysos, mais je crois que les romantasy ce n'est vraiment pas fait pour moi.

Le Lion de Chrysos
23,00€ / 512 pages / 9782383494645 / sortie le 23 janvier 2025