
C'est le matin de la Moisson qui doit ouvrir la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, Coriolanus Snow, dix-huit ans, se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux. L'avenir de la maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus. Il devra faire preuve de charme, d'astuce et d'inventivité pour faire gagner sa candidate. Mais le sort s'acharne. Honte suprême, on lui a confié le plus misérable des tributs : une fille du district Douze. Leurs destins sont désormais liés. Chaque décision peut les conduire à la réussite ou à l'échec, au triomphe ou à la ruine. Dans l'arène, ce sera un combat à mort.
Note : 3,5 / 5
Découvrir la jeunesse du Président Snow et le début et l'évolution des Hunger Games fut intéressant, mais ce livre est clairement en dessous de la série originale.
Pour commencer, j'ai eu énormément de mal à pleinement me plonger dedans. Le début m'a semblé long et le style vraiment différent. Puis je me suis rendue compte que contrairement à la première trilogie, ce livre était écrit à la troisième personne. Au final c'est plutôt bien joué, car Coriolanus Snow est un personnage détestable, l'auteur n'avait sûrement pas envie que l'on se retrouve trop dans ses pensées et de prendre son parti.
Pourtant ce livre est là pour ça, pour que l'on comprenne la situation dans laquelle était Coriolanus et découvrir ce qui l'a poussé à être ce qu'il est dans la trilogie originale. Personnellement je n'ai jamais réussi à le prendre en pitié, je n'ai jamais réussi à lui faire confiance. Même son amourette je n'y ai jamais cru, j'ai trouvé leur relation si étrange... Mais même avec ça, j'ai trouvé la fin un peu abrupte et confuse. Je m'attendais peut-être à autre chose. Je m'attendais plutôt à ce que ce soit Coriolanus qui soit trahis, mais non, c'est un vrai méchant et c'est son ambition qui l'a rendu fou. Même avec Sejanus, son soit disant ami, on découvre très vite que Snow n'est qu'un égoïste.
Découvrir Panem et plus particulièrement le Capitol après la guerre est ce que j'ai préféré. Au final cette guerre a détruit tout le monde, on apprend la façon dont la famille Snow a vécu cette guerre et comment ils ont réussi à survivre. La folie des Hunger Games est de ce fait encore plus impactant. Les habitants du Capitol ont vécu ce que vivaient les Districts : la faim, la peur, le désespoir. Mais est ce qu'ils en ont appris quelque chose ? Non ! La haine a pris le dessus et ils ont créé les Hunger Games pour punir les Districts alors qu'ils se battaient juste pour plus de justice et moins de misère. C'est glaçant.
Et alors les premiers Hunger Games sont particulièrement horribles. Pas encore vraiment de technologie avancée, d'arènes différentes avec leurs propres dangers. Les premiers Hunger Games sont simplement barbares, dans une arène en ruine façon gladiateurs. Les tributs entrent dans l'arène déjà affamés et épuisés car ils ont attendu dans une cage du zoo le début des jeux. Mais cette année est un peu différente, car chaque tribut a le droit à un mentor sélectionné parmi l'élite des étudiants. Coriolanus Snow fait partie de ces mentors et sa survie et celle de sa famille dépend de la survie de son tribut.
J'ai quand même bien aimé ce livre car j'avais vraiment peur que Suzanne Collins trouve des excuses à Snow. Mais non, c'est un personnage vraiment horrible. Les moments attendrissants, les moments ou on pense le comprendre ne durent pas. Au final on comprend que tout son entourage, tout ce qu'il fait et dit n'a qu'un seul but : pouvoir redorer le nom Snow et l'aider à se hisser en haut de Panem.

25,00€ / 608 pages / 9782266346047