Silo, tome 1 (Wool) - Hugh Howey
Dans un futur postapocalyptique indéterminé, quelques milliers de survivants ont établi une société dans un silo souterrain de 144 étages. Les règles de vie sont strictes. Pour avoir le droit de faire un enfant, les couples doivent s’inscrire à une loterie. Mais les tickets de naissance des uns ne sont redistribués qu’en fonction de la mort des autres.
Les citoyens qui enfreignent la loi sont envoyés en dehors du silo pour y trouver la mort au contact d’un air toxique. Ces condamnés doivent, avant de mourir, nettoyer à l’aide d’un chiffon de laine les capteurs qui retransmettent des images de mauvaise qualité du monde extérieur sur un grand écran, à l’intérieur du silo.
Ces images rappellent aux survivants que ce monde est assassin. Mais certains commencent à penser que les dirigeants de cette société enfouie mentent sur ce qui se passe réellement dehors et doutent des raisons qui ont conduit ce monde à la ruine.
Note : 4,5 / 5Les citoyens qui enfreignent la loi sont envoyés en dehors du silo pour y trouver la mort au contact d’un air toxique. Ces condamnés doivent, avant de mourir, nettoyer à l’aide d’un chiffon de laine les capteurs qui retransmettent des images de mauvaise qualité du monde extérieur sur un grand écran, à l’intérieur du silo.
Ces images rappellent aux survivants que ce monde est assassin. Mais certains commencent à penser que les dirigeants de cette société enfouie mentent sur ce qui se passe réellement dehors et doutent des raisons qui ont conduit ce monde à la ruine.
La critique de mon chéri :
Las de me voir vagabonder pendant des heures dans les terres désolées de Fallout votre hôte habituelle m'a convaincu de lui laisser la console pour aller lire Silo. Je n'ai effectivement pas été dépaysé les deux partagent le même contexte mais à l'inverse de Fallout, il n'est pas question de sortir dans Silo.
Avant toute chose, la genèse épisodique de Silo lui offre une entrée en matière des plus exaltantes. Les premiers chapitres se détachent quelque peu du reste de l'histoire mais ont l'avantage de nous mettre immédiatement au cœur de l'action et des manigances qui feront toute la verve du livre. Ce qui fait que nous sommes très vite happé dans l'univers riche mais restreint du silo.
Après cette ouverture sans concessions, le rythme se calmera un peu pour développer plus profondément tous les aspects de la vie dans le silo. Le silo se compose d'une centaine d'étages qui séparent les mécaniciens et leur machinerie des bureaux administratifs servant de mairie et commissariat. Bien sûr, les mécanos vivent dans l'obscurité des étages les plus enfouis tandis que les personnes de pouvoir au plus proche de la surface profitent de la vue. Pourtant c'est bien dans les profondeurs du silo que se joue sa survie puisque tous les mécanismes de purification de l'air, de production d'électricité et de nourriture s'y trouvent. Les choses semblent amenées à changer lorsque c'est Julie, technicienne de son état, qui est choisie pour remplacer l'ancien shérif. C'est par l'intermédiaire de son ascension que nous en apprendrons plus sur le fonctionnement du silo. Rapidement, avec les premiers questionnements de Julie suite à son nouveau statut, la sensation de sécurité du silo où tout est parfaitement réglé laissera place à des vérités bien plus sombres.
Avec sa société coincée dans un gigantesque abri anti-atomique, Silo reprend tous les codes du post-apocalyptique et de la dystopie. Point de surprise dans les paysages aussi vides et désolés que radioactifs. Ni dans la population enclavée et entièrement contrôlée à son insu. Mais ceci n'est pas un reproche, loin de là. S'il est classique, ce cadre est parfaitement traité et permet par la suite de se concentrer sur le véritable talent d'Hugh Howey : le suspens. À chaque fois qu'un axe narratif semble bien engagé et sans commissure vient un nouvel élément renversant tous les acquis du lecteur et des personnages. Les pauvres sont logés à la même enseigne et nous découvrons en même temps qu'eux les secrets bien gardés de la gestion du silo. Pourtant il n'y a aucun temps mort car chacune de ces découvertes fait immédiatement bifurquer le récit sur une nouvelle voie cherchant à la résoudre. Heureusement, car toutes ces questions sont brûlantes et notre curiosité ne demande qu'à les éclaircir. Il n'est pas question, comme à l'accoutumé, de distiller quelques mystères tout du long et de seulement les résoudre dans un final grandiloquent, et souvent décevant. Chaque nouvelle information pose des questions qui se résolvent à leur rythme et conduisent fatalement à une autre question ébranlant encore plus les convictions inhérente à la vie dans le silo. Chacun de ces éléments perturbateur est une vraie surprise, et nous sommes emporté de l'un à l'autre sans aucune précaution, jusqu'à des conséquences totalement insoupçonnées.
Donc au sein de ce cadre classique, Hugh Howey arrive à nous surprendre sans cesse et fait de Silo un livre haletant qu'il est dur de lâcher.
Silo, tome 1
8,90€ / 739 pages / 9782253183532
Chouette photo d'illustration !
RépondreSupprimerJe suis du même avis : les premiers chapitres permettent d'accrocher très vite à l'histoire. Je l'ai trouvé bien rythmé, avec une intrigue prenant place dans un environnement intéressant.