Vert-de-lierre - Louise Le Bars
Olivier Moreau, un auteur de romans policiers en manque d'inspiration, décide de retourner dans le village de sa grand-mère tout juste décédée afin d'y régler certains détails. Il y renoue avec les souvenirs de son enfance, et redécouvre un étrange personnage de conte populaire local surnommé le Vert-de-Lierre, sorte d'antique vampire végétal qui le fascinait enfant. Cet intérêt va déclencher des visions et cauchemars chez l'écrivain en mal d'imaginaire ainsi que la rencontre de deux femmes tout aussi intrigantes l'une que l'autre. Olivier découvrira que cette figure païenne ancestrale est bien plus qu'un simple conte bon à effrayer les enfants ...
Note : 3,5 / 5
Vert-de-lierre allie deux choses que j'aime énormément : la littérature gothique classique ainsi que les mythes et légendes. Depuis le début du PLIB 2020, ce livre a été encensé par mes collègues jurés, j'avais donc vraiment hâte de m'y plonger. Malheureusement, j'ai trouvé le récit un peu maladroit et l'auteure n'a pas réussi à pleinement me convaincre.
Dès les premières pages j'ai eu énormément de mal avec le personnage principal, Olivier. L'écrivain qui a pris des vacances pour retourner dans le village de sa grand mère après son décès m'a semblé effacé, fragile mais surtout d'un naïf insupportable. Olivier n'a plus vraiment d'idées pour son nouveau roman et espère en trouver une au cours de ces deux semaines loin de tout. Il va très vite se souvenir d'une légende que les adultes utilisaient pour lui faire peur quand il était petit : celle du Vert-de-lierre. Mais alors qu'il commence ses recherches pour en savoir plus, il n'est même pas capable de reconnaître le Vert-de-lierre lorsqu'il se présente à lui...
Personnellement, dès que j'ai vu ce personnage entrer dans le récit je savais qu'il était le Vert-de-lierre dont tout le monde parle... C'était tellement évident ! Et ce personnage, écrivain lui aussi, va se lier d'amitié avec Olivier et lui proposer de lire son livre. Livre qui, et on le comprend tout de suite, parle de sa vie, de sa malédiction. Il va nous raconter (un peu à la manière de Louis dans Entretien avec un vampire) tous les événements qui l'ont amené jusqu'au moment présent. Mais tout cela, Olivier ne va le comprendre qu'à la fin, et ça m'a tellement exaspéré...
Pourtant j'ai énormément aimé ce qu'Olivier lisait. L'histoire du Vert-de-lierre est vraiment bien travaillée, pleines d'injustices mais de moments puissants et féministes. J'ai énormément aimé la relation du Vert-de-lierre avec son mari. Son mari aurait pu être plus honnête, mais d'un côté il voulait vraiment l'aider et l'aimait à sa façon. La fin m'a un peu déçue, je l'ai trouvé trop ouverte, tout ça pour ça... mais l'histoire du Vert-de-lierre m'a vraiment passionné.
J'ai aussi aimé la façon dont les rôles sont inversés dans ce livre. Dans les romans gothiques, c'est généralement une jeune fille qui se retrouve dans une vieille demeure à poursuivre un beau gentleman qui cache de nombreux secrets. Et c'est peut-être pour ça qu'Olivier est si niais, car tout bien réfléchis il a vraiment toutes les caractéristiques de la jeune fille de romans gothiques, mais je trouve que ça ne marche pas ici...
Il y a finalement beaucoup de choses que j'ai aimé dans Vert-de-lierre, mais également beaucoup d'autres qui m'ont gâché le livre. C'est donc une lecture en demi-teinte mais tout de même une jolie découverte.
Vert-de-lierre
15,00€ / 200 pages / #ISBN9782490417247
Mais oui, le mec il voit rien du tout alors que c'est sous son nez et que ça clignote !
RépondreSupprimerCa m'a pas emballé de fifou mais c'était pas la pire lecture non plus. Juste pas dans mes finalistes quoi !
Pas dans mes finalistes non plus du coup...
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