Momo, une petite orpheline vagabonde, s'installe dans un amphithéâtre en ruine, à l'écart de la ville. Elle se fait vite plein d'amis : Momo séduit les enfants, avec lesquels elle invente des jeux merveilleux, mais aussi les adultes, parce qu'elle sait les écouter et leur redonner confiance. Ses deux meilleurs amis sont Beppo, un vieux balayeur de rues, et Gigi, un jeune homme à la langue bien pendue. Tous vivent heureux dans ce petit coin éloigné de l'agitation de la ville quand apparaissent d'étranges messieurs gris. A leur approche, un courant d'air froid, mêlé à une infecte odeur de cigare, se fait sentir. Qui sont-ils, que veulent-ils ? Momo découvrira leurs sinistres plans et la menace qui pèse sur tous ceux qu'elle aime.
Note : 3 / 5
Vous ne le savez peut-être pas car je n'ai jamais fait d'article dessus, mais L'Histoire Sans Fin est mon livre préféré depuis que je suis petite (si vous n'avez vu que les films : le livre n'a rien à voir, lisez le !). Aussi, il était temps que je découvre un peu ce que mon cher auteur avait écrit d'autre.
Momo est une petite fille différente des autres. Elle vit seule dans une petite pièce d'un amphithéâtre en ruine, elle ne possède presque rien mais s'en contente, elle en est même heureuse. Mais cette simplicité n'est pas la seule particularité de Momo : la petite fille sait écouter. Car si Momo vit seule, elle reçoit cependant beaucoup de visite, des gens venus chercher conseil ou raconter leurs problèmes. Et cette abnégation va devenir un vrai pouvoir, un véritable bouclier contre les messieurs gris qui volent le temps des gens. Au fur et à mesure que ses amis ne trouvent plus le temps de venir la voir, Momo s'inquiète. En cherchant la raison de ces changements, Momo va se rendre compte qu'elle est la seule à pouvoir les sauver et va vivre une grande aventure, parfois hors du temps !
J'ai retrouvé avec plaisir le style de Michael Ende, avec ce narrateur omniscient qui n'hésite pas à dire ce qui lui passe par la tête et à interagir avec le lecteur. Certains thèmes qui me sont chers reviennent aussi dans ce petit livre : l'importance de l'imagination et de l'innocence, les enfants étant souvent la clé des problèmes des adultes.
L'histoire en elle même m'a cependant assez déçue. Michael Ende a toujours a cœur de véhiculer une certaine morale dans ses livres, mais j'ai trouvé que dans Momo, celle-ci était beaucoup trop présente. De plus, en essayant de dénoncer les conséquences de la société de consommation (tout est fait à la va-vite car il faut produire toujours plus, en essayant de gagner du temps on ne prend plus de plaisir à faire ce que l'on fait, s'en suit la dépression devant cette impression de gâcher sa vie) l'auteur s'embourbe dans ses images autour du temps qui sont parfois franchement abstraites.
C'est un livre qui se veut humain, fait de nombreuses leçons de vie, mais qui n'a vraiment pas marché sur moi. Au lieu de ça, j'ai trouvé le récit parfois lourd et certaines situations absurdes. Dommage car l'imagination dont fait preuve l'auteur me parle toujours autant. J'ai adoré les histoires que raconte Gigi à Momo tout comme je me suis laissée emporter par les jeux, les aventures que s'inventent les enfants lorsqu'ils jouent dans l'amphithéâtre près de Momo. Et cette fin qui brise le quatrième mur ! j'ai adoré !
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