mercredi 19 décembre 2018

Le dieu oiseau - Aurelie Wellenstein


Le dieu oiseauAurelie Wellenstein

Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l'île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d'orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires. 
Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses. 
Sa seule perspective d'avenir est de participer à la compétition de «l'homme-oiseau», afin de renverser l'équilibre des pouvoirs en place et de se venger. 
Qui du maître ou de l'esclave va remporter la bataille ? Quel enjeu pour les habitants de l'île ? Quel est le prix à payer pour la victoire ?

Note : 4 / 5


Lors de ma rencontre annuelle avec l'auteure aux Imaginales, Aurelie, sachant à quel point j'avais adoré Le roi des fauves, m'a promis qu'avec Le dieu oiseau j'allais retrouver tout ce que j'avais aimé dans ce livre : elle ne s'est pas trompée ! Le dernier livre d'Aurelie Wellenstein est monstrueux.

J'ai pourtant eu un peu de mal avec le début. Faolan, le jeune esclave que l'on va suivre dans ce livre, se fait vraiment martyriser et je n'ai pas aimé la pitié dégoulinante qu'il m'a inspiré. Ce passage est pourtant essentiel pour la suite car la violence dans ce livre est très ambiguë. Il est nécessaire de vivre tout ce par quoi est passé le personnage principal afin de comprendre ses choix et sa folie.

Et Aurelie Wellenstein a un don pour nous plonger dans les pensées, les peurs et les délires de ses personnages. Je vais moi aussi être longtemps encore hantée par Torok et ses apparitions dérangeantes. Faolan oscille sans cesse entre sa nature bienveillante et son envie de vengeance et le lecteur est laissé dans le doute jusqu'à la fin. Va-t-il se laisser submerger par cette violence qui bouillonne en lui ou va-t-il tenter de renverser cette tradition odieuse qu'est la compétition du dieu oiseau ?

Cette compétition m'a d'ailleurs beaucoup plu car elle est elle aussi très ambiguë. Il y a ce côté divin et fantastique car à la fin de cette compétition le dieu Mahoké fertilise et ramène la lumière sur l'île d'où viennent les compétiteurs. Et pourtant le lecteur sent dès le début que quelque chose cloche... Après tout ce qu'il a subit, Faolan est lui aussi méfiant et n'arrive pas à croire à un dieu aussi cruel. L'auteure joue beaucoup avec cette dualité et j'ai trouvé ça vraiment intéressant.

Et enfin, pour une fois dans ce genre de livre à la Hunger Games les choses ne se font pas à moitié. Faolan va subir jusqu'au bout. Il ne va avoir aucun répit. Même lorsqu'il va finir par s'allier avec quelqu'un, cela ne va que remuer d'autres traumatismes. Le livre se finit sur une touche d'espoir pour Faolan, mais elle est tellement loin de ce que j'avais imaginé ! Au final on ne sait pas ce qui va arriver à Faolan ni à l'île. Cette fin m'a vraiment frustré, mais je n'aurais pas aimé qu'elle se finisse bien non plus. Je sais, je suis difficile, mais je reste partagée.

Dans tous les cas c'est un livre que j'attendais depuis longtemps. J'ai en effet retrouvé tout ce que j'avais aimé et qui m'avais marqué dans Le roi des fauves. J'ai hâte d'être aux prochaines Imaginales pour découvrir le nouveau bijou d'Aurelie Wellenstein et lui dire tout le bien que j'ai pensé du Dieu oiseau !



Le dieu oiseau
16,90€ / 336 pages / 9782367405827

mercredi 12 décembre 2018

Jivana - Nadia Coste


Jivana -Nadia Coste

Jivana est une jeune fedeylin qui porte en elle un joli secret : depuis toute petite, elle partage son corps avec l’esprit d’une déesse qui a échoué à se réincarner. Les deux âmes, loin d’être concurrentes, sont devenues amies et même un peu plus. 
Alors que des nuées d’insectes obscurcissent le ciel et imposent une nuit sans fin, le désespoir frappe leur village. Jivana et sa déesse partent à la recherche d’une solution pour que l’astre du jour brille enfin à nouveau. Une quête périlleuse qui les changera à jamais...

Note : 4 / 5


Jivana est ma première incursion dans le monde des Fedeylins de Nadia Coste et je n'ai qu'une envie après cette lecture : continuer mon aventure avec la première série qu'a écrit l'auteure, et vite ! J'ai vraiment été transportée par ces petites créatures et leur univers où la nature est reine, ce livre m'a beaucoup ému et m'a fait grandir.

Mais bien avant son univers, c'est son personnage éponyme qui m'a complètement conquis. Jivana n'est pas une Fedeylin comme les autres : en plus de venir d'une autre contrée que sa mère a fuit, elle abrite depuis toujours l'esprit d'une déesse, Savironah. Lorsqu'un gigantesque nuage d'insectes menace son monde, cachant le soleil et détruisant tout, Jivana et Savironah se sentent responsable du devenir de leur peuple et vont partir à la recherche d'une solution, et surtout d'un moyen de réincarner Savironah afin qu'elle retrouve ses pouvoirs.

J'ai adoré leur relation, cet amour qu'elles ont l'une pour l'autre alors que Savironah n'a plus de pouvoirs à cause de Jivana, qui elle-même a toujours été mise à l'écart du fait de la présence de Savironah. J'ai adoré le narrateur interne qui apporte beaucoup d'émotions et d'intensité à leurs échanges. Elles se parlent tout le temps, ressentent tout l'une de l'autre, parfois pas toujours pour le meilleur et pourtant elles sont toujours tellement compréhensives l'une envers l'autre.

L'empathie est d'ailleurs quelque chose de très important dans ce livre car chaque être, du Fedeylin à l'animal, peut ressentir ce que l'autre ressent grâce aux Mandarukas, des arbres qui amplifient les sensations. J'ai trouvé cet aspect tellement intéressant et si bien décrit ! Nadia Coste a vraiment un don pour faire passer les émotions. Chaque personnage que vont croiser Jivana et sa déesse durant leur périple m'ont marqué et je n'ai pas cessé de penser à eux, de me demander s'ils s'en sont sortis après le passage de nos personnages. L'auteure arrive tellement bien à nous faire passer leurs émotions et leurs motivations que l'on ne peut pas rester indifférent.

L'aventure de Jivana et Savironah va nous faire traverser les montagnes, le désert ou encore les marais et les rivières. Chaque environnement a sa propre ambiance et ses rencontres. J'ai vraiment adoré découvrir les différentes sociétés créées par les animaux, même si elles ne sont pas toujours bienveillantes. L'univers qu'a créé l'auteure est vraiment fascinant et encore une fois terriblement bien décrit. La description des animaux, leurs mouvements et leurs pensées sont tellement proches de la réalité !

Je n'ai qu'un seul regret : la conclusion de leurs aventures arrive bien trop vite. Peut-être parce que j'aurais aimé que le livre continue encore et encore, mais avant tout parce que Jivana et Savironah en finissent avec le nuage d'insecte littéralement en un seul petit chapitre. Après tout ce qu'il leur est arrivé, j'aurais aimé que la fin soit moins vite expédiée.

Dans tous les cas c'est un livre qui m'a énormément marqué. Les émotions et les messages qu'il transporte m'ont semblé importants et je pense que c'est un livre a vraiment mettre entre toutes les mains. C'est une magnifique histoire d'amour et un hymne à la bienveillance. On ne peut peut-être pas percevoir ce que ressentent les autres aussi facilement que Jivana, et pourtant il suffit d'un tout petit effort pour se comprendre et s'entendre, ce que malheureusement trop peu de gens prennent la peine de faire. Ce livre peut vraiment vous aider à vous ouvrir aux autres, et je trouve ça magnifique.



Jivana
15,90€ / 388 pages / 9782366299151

mercredi 21 novembre 2018

Les nuages de Magellan - Estelle Faye

Les nuages de Magellan - Estelle Faye

Sur Ankou, Damian Sabre, le leader des pilotes, veut renouer avec les rêves d'aventure jadis offerts par l'espace ; il exige des Compagnies qu'elles redonnent aux spatiaux la liberté de mouvement qui leur est désormais refusée. 
Aux confins de la Voie lactée, Dan, une jeune serveuse, chanteuse de blues à ses heures, rêve de partir vers les étoiles. En attendant, elle travaille au "Frontier", un rade miteux. 
L'espace, la mystérieuse Mary Reed en vient. Habituée du bar de Dan, elle semble se cacher sur ce planétoïde oublié de tous. De qui, et pourquoi ? Dan aimerait lui poser la question...

Note : 2,5 / 5


Depuis qu'Estelle Faye m'a complètement bluffé avec Les Seigneurs de Bohen je n'arrive plus a apprécier aucun de ses livres. Les Seigneurs de Bohen étant beaucoup trop parfait. J'étais pourtant assez enthousiaste à l'idée de découvrir de la SF sous la plume de cette auteure avec cette nouveauté de chez Scrinéo, mais j'ai malheureusement trouvé ce livre peu abouti.

Il y a pourtant de bonnes idées dans Les nuages de Magellan. Les humains ont conquis l'espace pour au final se voir petit à petit restreindre leurs libertés par les Compagnies. Seules les personnes qui leur sont affiliées peuvent à présent sillonner l'espace. De nombreuses personnes ont tenté de se rebeller, mais les Compagnies sont tellement puissantes que chaque révolte a été étouffée. Le lecteur assiste à un nouveau massacre de rebelles au début du livre. Dan, notre héroïne, barmaid sur un astéroïde depuis toute petite, est tellement touchée par cet événement qu'elle va improviser une chanson en hommage aux victimes. Une chanson qui va être enregistrée et devenir virale. C'est le début des ennuis pour elle.

J'ai beaucoup aimé l'univers créé par l'auteure, mais comme tout dans ce livre il n'est malheureusement pas assez poussé. On en sait très peu sur les Compagnies au final et je n'ai pas trouvé qu'ils représentaient une aussi puissante menace que ça. Beaucoup de choses demeurent flou et tout va beaucoup trop vite. J'ai comme l'impression que l'auteure n'a eu que peu de temps pour écrire ce livre, je l'ai en tout cas trouvé assez bâclé.

Les personnages sont aussi vraiment intéressants. C'est souvent la force des livres d'Estelle Faye car ses personnages sont toujours passionnants et complexes. Elle sait y faire avec les émotions et ses personnages se remettent sans cesse en question. Les deux personnages principaux, Dan et Liliam, sont vraiment réussies. Malheureusement, encore une fois, c'est comme si l'auteure avait manqué de temps pour les autres. Je n'arrive toujours pas à me remettre de la façon dont elle met tout bonnement de côté sans ménagement deux personnages pourtant extrêmement intéressants que vont rencontrer nos deux pirates et avec lesquels elles ont passé pourtant beaucoup de temps !

Je n'ai donc pas vraiment apprécié ce livre car j'avais tout simplement l'impression d'avoir devant moi l'histoire brute qu'aurait proposé l'auteure à son éditeur. Ce livre mérite clairement d'être plus travaillé. Et tout cela est d'autant plus dommage qu'il y a vraiment de bonnes idées et que comme d'habitude les personnages que nous propose Estelle Faye sont très bien construits.



Les nuages de Magellan
21,00€ / 288 pages / 9782367405858

mercredi 7 novembre 2018

Le mois de Clément Bouhélier - Olangar, tome 2

Le mois de Clément Bouhélier
Voila enfin ma critique du deuxième tome d'Olangar pour terminer ce mois de. N'hésitez pas à passer sur Book en Stock pour découvrir le bilan de ce mois et lire la nouvelle proposée sur le blog.
Merci encore à Dup et Phooka pour l'organisation de l'événement et à Clément Bouhélier d'avoir accepté de passer sous le scalpel !


Olangar, tome 2 - Clément Bouhélier

À Olangar, le combat des nains a laissé des traces sanglantes dans le quartier portuaire. D'âpres négociations s'ensuivent tandis que les candidats à la Chancellerie multiplient les manœuvres politiques et les coups bas pour l'emporter. Pour mener à bien la lutte des ouvriers et contrer les agissements du clan de Malberg, le nain Baldek est obligé d’avancer masqué. Il entame un jeu dangereux avec ses ennemis directs, comme avec ses alliés les plus loyaux. 
Pendant ce temps, loin de la capitale, Evyna et Torgend débarquent à Frontenac pour y trouver Stej Lombor, un ancien ami d’Andréan d’Enguerrand. Dans la chaleur étouffante et la cacophonie permanente de la Ville de Fer, la sœur meurtrie et l’elfe découvrent une vérité terrifiante. Séparés au gré des épreuves, confrontés aux plaines arides de l’oydimörk, ils sont forcés de nouer une alliance contre nature pour venger enfin le frère d’Evyna et mettre au jour le complot qui menace le royaume.

Note : 3,5 / 5


Un deuxième tome dont j'attendais beaucoup et dont j'ai adoré la fin. Le début a pourtant été difficile. Comme le premier tome, j'ai eu énormément de mal à me plonger dans l'intrigue, ce n'est qu'à partir de la moitié du livre que j'ai enfin été happée par le récit. J'ai trouvé certains passages vraiment longs et compliqués, j'ai parfois eu du mal à assimiler la stratégie des nains et toutes les conséquences politiques.

Heureusement, comme je m'en doutais, ce deuxième tome se centre beaucoup plus sur Evyna et sa quête de vengeance. Dès leur arrivée à Frontenac tout se bouscule et le récit prend un rythme beaucoup plus intéressant. Ce deuxième tome est aussi beaucoup plus sombre que le premier et je pense que c'est en partie pour ça que j'ai fini par beaucoup l'aimer. La fin est complètement déprimante et pourtant tellement réaliste !

Les personnages d'Evyna, Silja et Torgend sont enfin plus fouillés. Je me suis particulièrement attachée à Silja et son amour impossible. Evyna m'a paru étrangement plus mature alors qu'elle sombre pourtant dans la folie. Et Torgend se dévoile enfin !

Mais ce qui m'a le plus plu est l'arrivée d'un nouveau personnage assez étonnant ! Je ne veux pas vous spoiler, du coup je dirais simplement que ce personnage va vous faire voir de nombreuses choses différemment. Il rend le récit et les enjeux beaucoup plus complexes mais dans le bon sens du terme. Grâce à lui, tout n'est plus tout noir ni tout blanc et cela rend l'histoire toujours plus réaliste.

Enfin, j'ai appris a vraiment apprécier le style d'écriture de Clément Bouhélier : ses passages en italique pour retranscrire les pensées des personnages, les nombreux point de vues différents selon les chapitres et surtout sa façon de décrire les actions qui m'a plus d'une fois fait retenir mon souffle ! Son style est parfois un peu trop descriptif à mon goût, mais dans son ensemble je l'ai plutôt apprécié.

Mais c'est surtout la fin de ce deuxième tome qui m'a fait revoir à la hausse l'ensemble de la série. Beaucoup de choses ont été accompli, il y a eu beaucoup de changements à Olangar mais vont-ils suffire ? Est-ce que tout cela en valait le coup ? Le livre se finit sur une note étrangement défaitiste et pourtant tellement juste. J'ai adoré. Encore une fois, cette fin comme beaucoup de choses dans cette série reflète notre propre réalité, et j'ai trouvé cela génial. Complètement dépriment, mais génial !



Olangar, tome 2
22,00€ / 300 pages / 9782375790809

mercredi 31 octobre 2018

Anno Dracula, tome 1 - Kim Newman

Anno Dracula, tome 1 - Kim Newman

Londres, 1888. La reine Victoria s'est remariée avec le comte Dracula, qui entend répandre le vampirisme dans tout le royaume. Chaque soir, au crépuscule, les non-morts poursuivent les sang-chauds pour leur donner " le baiser des Ténèbres " et boire le sang qui leur assure l'immortalité. La terreur règne, toute révolte est impitoyablement réprimée, mais un mystérieux tueur au scalpel d'argent, en s'attaquant aux prostituées vampires, menace la stabilité du nouveau régime.

Note : 2,5 / 5


Un roman que j'ai mis un temps fou à terminer et cela veut donc tout dire : je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture... Il y a pourtant des choses très intéressantes dans ce livre mais l'auteur m'a complètement perdue à force de vouloir nous démontrer ses connaissances de l'époque où se déroule l'histoire.

Je crois que si ce livre avait tout simplement été vendu comme un essai plutôt que comme un roman j'aurais beaucoup plus apprécié ma lecture. Mais pour un roman, le rythme est lent, il y a beaucoup trop de descriptions et le narrateur est trop en retrait. On dirait que Kim Newman ne veut pas intéresser son lecteur, il n'arrive pas à se plonger dans l'histoire, c'est impossible. C'est trop long, trop compliqué pour pas grand chose et c'est bien dommage. L'auteur veut uniquement démontrer qu'il connaît son sujet et qu'une Angleterre sous le règne de Dracula aurait été possible s'il n'avait pas été tué dans le livre de Bram Stocker.

Et j'ai pourtant adoré ses idées ! J'ai adoré la façon dont il a repris les personnages de Bram Stocker, j'ai adoré l'apparition de personnages connus (même si c'est lassant à la fin tant ils sont nombreux...) et mettre Jack l’éventreur au centre de l'intrigue de ce premier tome m'a semblé vraiment être une bonne idée. Sauf que tout est raté ! On connaît l'identité de Jack l'éventreur au bout de quelques chapitres seulement (il ne faudrait pas mettre trop de suspens dans son récit hein !) et le narrateur est tellement froid que l'on arrive pas à s'attacher aux personnages. J'ai eu du mal à lire ce livre tout simplement parce que... j'en avais absolument rien à faire de ce qui allait se passer.

J'ai plusieurs fois eu envie d'abandonner, et je crois que j'aurais du. Le style de Kim Newman ne me convient pas du tout. Et c'est vraiment dommage car tout le reste est vraiment intelligent ! J'irais peut-être voir le film s'il sort un jour, mais je ne lirais pas la suite.



Anno Dracula, tome 1
8,60€ / 643 pages / 9782253177241

mercredi 10 octobre 2018

La Quête du roi Arthur, tome 1 : Excalibur, l'épée dans la pierre - T. H. White

La Quête du roi Arthur, tome 1 : Excalibur, l'épée dans la pierre - T. H. White

En pays de Grimoirie, le tout jeune Arthur rencontre un jour Merlin et commence auprès de lui un apprentissage des plus anticonformistes... Moins qu'à la politique et aux armes, le futur roi s'initie aux secrets de la nature et aux mystères du monde animal dans une cascade de métamorphoses : il est ainsi changé en poisson, en blaireau ; il apprend le langage des faucons et leurs règles de vie ; se trouve confronté à la société guerrière et totalitaire des fourmis, face à l'univers pacifiste et libre des oies sauvages ! Autant d'initiations à la liberté, à l'indépendance et à l'adresse, en attendant de trouver Excalibur, la fameuse épée dans la pierre...

Note : 3 / 5


Aimant beaucoup le film Merlin l'enchanteur de Disney j'ai eu envie de découvrir le livre dont ils se sont inspirés. Le film est assez proche du livre mais j'ai tout de même eu assez de mal avec ma lecture car j'ai trouvé qu'il avait vraiment mal vieilli.

Je ne sais pas si c'est du à la traduction (Archimède par exemple, vu que c'est une chouette, il est toujours au féminin dans le texte et ça m'a vraiment perturbé) ou au texte en lui même, mais quelque chose n'allait pas. Les phrases ont des tournures bizarres, certaines scènes n'ont aucun sens et d'autres sont juste complètement inintéressantes et inutiles. Les scènes importantes et marquantes (comme celle de la transformation d'Arthur en poisson -ma scène préférée dans le film- ou encore la scène où il retire l'épée de la pierre) sont bâclées en quelques pages alors que l'auteur se plait à nous décrire le château, le temps et les oiseaux qui chantent pendant des pages ! Le récit est beaucoup trop inégal et le rythme vraiment raté.

Heureusement il y a des choses que j'ai préféré dans le livre par rapport au film : tout n'est pas tout noir ou tout blanc comme dans le dessin animé. Arthur est plutôt bien traité, au contraire. Pour son tuteur et son fils Keu, Arthur fait parti de la famille. Le comportement de Keu change un peu lorsqu'il va être fait chevalier, mais c'est surtout parce qu'il est stressé et qu'il veut se montrer adulte. Ce n'est pas le méchant de l'histoire comme dans le film.

Et comme dans le film, j'ai adoré les anachronismes. Merlin vit en effet dans un drôle d'univers, il vient du passé et du présent, il sait tout et parle parfois de choses qui n'existent même pas encore à l'époque d'Arthur. C'est très drôle et je pense qu'à l'époque de la sortie du livre ça devait être révolutionnaire.

Ce n'est pas un mauvais livre, il y a des choses vraiment intéressantes et originales et ceux qui ont aimé le film retrouveront beaucoup de choses de celui-ci, mais il a tout simplement mal vieilli. Il faut dire que j'ai réussi à dénicher une très vieille édition, mais comment résister à cette couverture kitsch au possible ?

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mercredi 3 octobre 2018

Le mois de Clément Bouhélier - Olangar, tome 1

Le mois de Clément Bouhélier
Le blog Book en Stock propose en ce mois d'Octobre de se retrouver autour des livres de Clément Bouhélier que je découvre grâce à cet événement. N'hésitez pas à venir échanger avec l'auteur et d'autres blogueurs sur les différents sujets de l'événement sur Book en Stock et découvrir un petit bout de l'univers d'Olangar en lisant la nouvelle proposée sur le blog.
Merci encore à Dup et Phooka pour l'organisation de l'événement et à Clément Bouhélier d'avoir accepté de passer sous le scalpel !

Olangar, tome 1 - Clément Bouhélier

Dix-sept ans ont passé depuis la bataille d’Oqananga, où la coalition entre les Elfes et les Hommes a repoussé les Orcs par-delà les frontières. 
À l’approche des élections, Olangar est une capitale sous tension, véritable poudrière où seule manque l’étincelle. Tandis que les trois candidats noircissent les journaux de leurs promesses, les accidents se multiplient sur les chantiers navals ; les salaires se font attendre et la Confrérie des Nains menace d’engager un mouvement de grève d’une ampleur jamais vue. À leur tête, Baldek Istömin ira jusqu’au bout. 
Au même moment, Evyna d’Enguerrand, fille d’un ancien seigneur de guerre, débarque en ville pour chercher la vérité sur la mort de son frère, soldat assassiné au Grand Mur dans d’étranges circonstances. Pour l’aider, elle fait sortir de prison Torgend Aersellson, un Elfe banni par les siens et vieil ami de son père. Ensemble, ils se lancent dans une enquête acharnée, qui les mènera des bas-fonds de la cité jusqu’aux couloirs de la Chancellerie et ses arcanes politiques.

Note : 3,5 / 5


Je découvre enfin la plume de Clément Bouhélier avec sa toute nouvelle série de fantasy qui vient de sortir chez les éditions Critic. Avec son univers moderne engagé et ses personnages forts, j'ai trouvé ce premier tome vraiment original et terriblement épique !

J'ai pourtant eu un peu de mal à me plonger dans l'histoire. En effet, le prologue nous projette des années en arrière, alors que l'alliance des elfes et des hommes vient enfin à bout des envahisseurs orcs. Malgré le fait que l'on soit littéralement jeté au milieu de cette guerre sans préambule (j'ai eu terriblement de mal avec les noms et à me rappeler qui était qui), j'ai juste adoré ce prologue. Cette ultime campagne m'a donné des frissons. Son cadre cauchemardesque, ses ennemis terriblement forts et son dénouement qui jusqu'au bout est incertain... Puis l'auteur nous ramène au présent, à Olangar, cette ville ouvrière dont les habitants sont à bout. Les enjeux ne sont plus les mêmes, et bien que l'on retrouve un personnage du prologue (Torgend, un elfe déchu, dont le prologue est certainement là pour nous aider à mieux le comprendre) j'ai trouvé que les deux récits étaient beaucoup trop différents et embrouillaient plus le lecteur qu'autre chose.

Mais heureusement, après quelques chapitres et le nouveau contexte assimilé, le lecteur est très vite fasciné par la quête d'Evyna et par les secrets d'Olangar. Et c'est là que le livre devient moderne et vraiment intéressant car les complots et les enjeux sont loin d'être classiques. La politique dans ce roman est très actuelle, l’industrialisation d'Olangar après la guerre ayant changé beaucoup de choses. Des syndicats ont été créés afin de protéger les travailleurs, principalement au sein des nains qui tiennent même tête à la pègre. Et la venue d'Evyna, qui cherche des réponses sur la mort mystérieuse de son frère, va mettre au jour de sombres choses que les nains ne vont pas laisser passer !

Il va y avoir du changement à Olangar et j'ai trouvé cela vraiment fascinant de pouvoir le suivre. Pour l'instant j'ai trouvé que les récits des deux quêtes, celle d'Evyna et celle des nains, étaient un peu déséquilibrés et ne s'accordaient pas bien. J'espère que le deuxième tome va réussir à les réunir proprement. Dans tous les cas chaque récit a son lot de danger et ses moments épiques et marquants. Je me suis sentie plus proche de la quête des nains que celle d'Evyna, mais il faut dire que j'ai fini par avoir du mal avec ce personnage et que son compagnon Torgend m'a exaspéré à être à ce point renfermé et torturé.

J'en attends donc beaucoup du deuxième tome ! J'ai le sentiment que ce premier tome était le tome des nains, mais que le deuxième va se concentrer sur Evyna. Dans tous les cas, c'est de la fantasy vraiment différente et originale que nous offre Clément Bouhélier, de la fantasy qui n'en est pas vraiment tant l'univers politique me semble proche du nôtre !

mercredi 19 septembre 2018

❤ Le chaudron brisé - Nathalie Dau


Le chaudron brisé - Nathalie Dau

L’amour et la vengeance ont l’art de traverser les âges, et ce d’autant plus lorsque les dieux sont impliqués. 
Pour certains mortels, cela signifie un héritage lourd à porter, mêlé de malédiction. Ainsi en va-t-il d’Augusta Quinn et d’Alwyn Archtaft. Destinés à réparer le chaudron de Kerridwen, afin de permettre le retour de la déesse, ils devront compter avec Affang, le terrible démon des eaux, qui les poursuivra de sa haine. Mais en cette fin de XXe siècle, un dieu veille et se souvient. Capable d’arpenter les lieux d’ici et d’ailleurs, Kernunnos, sous l’un ou l’autre de ses avatars, permettra à la réalité de rattraper le mythe... et de le dépasser. 
Délaissant un moment le Livre de l'Énigme pour les mythes du Pays de Galles, Nathalie Dau nous fait découvrir déesse-mère et dieu-cerf, dans un bel hommage à l'esprit celte.

Note :  coup de coeur

J'ai eu la chance de pouvoir rencontrer l'auteure cette année aux Imaginales et j'y ai littéralement acheté toute sa bibliographie. Après mon coup de cœur pour le premier tome du Livre de l'énigme il me fallait en effet absolument lire les autres livres de Nathalie Dau ! Le chaudron brisé est une plongée dans la mythologie celtique, une appropriation des mythes et légendes que l'on connait tous et que l'on redécouvre d'une façon nouvelle à travers l'écriture sublime de Nathalie Dau. Et oui, c'est un nouveau coup de cœur.

J'aime beaucoup les contes, les légendes et les mythes et plus particulièrement la façon dont ils sont présentés au lecteur. Il y a toujours quelque chose de merveilleux et de fascinant, sans qu'on le questionne pour autant. De nombreuses choses nous échappent et nous font peur et pourtant les récits sont toujours étonnement proches de notre réalité et intemporels. Le chaudron brisé m'a fasciné en ce sens.

Nathalie Dau nous propose une histoire qui traverse les âges et se veut être le véritable récit dont tous les mythes et légendes connus se sont inspirés. Un récit à deux temporalités que l'on prend par son début en même temps que l'on en découvre la fin et les conséquences de la faute de Kerridwen. J'ai adoré. Et pour autant, il m'est difficile d'en parler tant les personnages principaux sont divins et hors du temps et leurs actions mystiques et parfois abstraites. C'est définitivement un livre qui se vit, un livre dont on s’imprègne, tant par l'histoire que par la magnifique plume de l'auteure.

Nathalie Dau est tellement poétique, sa plume est si riche et très imagée. Je pense que tout comme les multiples réincarnations que subissent les personnages, elle a du être un illustre barde dans une autre vie. Sa façon d'écrire a beau changer d'un chapitre à l'autre, tantôt à la première personne, externe ou omnisciente, la magie opère toujours et je suis définitivement amoureuse de sa plume.

L'auteure est absolument passionnée par la culture celte et cela se ressent. Le chaudron brisé est un récit tellement puissant et riche ! J'ai vraiment été réceptive à sa magie et je ne peux que vous conseiller de vous y plonger à votre tour.

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mercredi 5 septembre 2018

Archives de l'Exode - Becky Chambers


Archives de l'Exode (Record of a spaceborn few) - Becky Chambers

Centuries after the last humans left Earth, the Exodus Fleet is a living relic, a place many are from but few outsiders have seen. Humanity has finally been accepted into the galactic community, but while this has opened doors for many, those who have not yet left for alien cities fear that their carefully cultivated way of life is under threat. 
Tessa chose to stay home when her brother Ashby left for the stars, but has to question that decision when her position in the Fleet is threatened. 
Kip, a reluctant young apprentice, itches for change but doesn't know where to find it. 
Sawyer, a lost and lonely newcomer, is just looking for a place to belong. 
When a disaster rocks this already fragile community, those Exodans who still call the Fleet their home can no longer avoid the inescapable question: What is the purpose of a ship that has reached its destination?

Note : 3,5 / 5


Cette fois ci je n'ai pas eu la patience d'attendre la sortie française du dernier Becky Chambers et ai pu découvrir sa plume en langue originale. Mais je crois avoir été trop impatiente car ce livre m'a au final un peu déçue.

J'ai pourtant adoré le sujet qu'elle a choisit pour ce troisième livre : la flotte humaine. Il y a des siècles, face au déclin de la Terre, les humains ont en effet décidé de la quitter et de sillonner l'espace à bord de vaisseaux gigantesques dans lesquels ils pourraient vivre des années. Et certains y vivent encore, même après le premier contact, même après avoir trouvé leur place au sein de l'Union Galactique.

Nous allons suivre plusieurs personnages qui vont permettre à l'auteure de développer chacun un aspect en particulier : il y a Tessa, la maman dont le travail est menacé ; le jeune Kip, le rebelle, qui veut à tout prix quitter la flotte ; Eyas dont le travail nous permet de découvrir les particularités de la flotte ; Sawyer qui n'a jamais vécu à bord de la flotte mais voit en elle comme un nouveau départ ; et enfin Isabel l'archiviste qui m'a semblé comme un lien entre tous ces personnages, du fait de son travail.

Les livres de Becky Chambers sont toujours très contemplatifs, très lents et humains. C'est un aspect que j'avais adoré dans les livres précédents, mais j'ai trouvé qu'il s'essoufflait complètement dans celui ci. Les personnages ont chacun un rôle beaucoup trop évident dans la démonstration sociologique et ethnologique que l'auteure aime toujours faire. Cela les rend un peu trop clichés et m'a vraiment déçu.

C'est vraiment dommage car elle a réussi à créer quelque chose de vraiment intéressant avec cette flotte humaine. Découvrir cette nouvelle culture qui pourrait un jour être la nôtre est passionnant. Une culture où rien ne se jette, tout se répare ou se transforme. Une culture où chacun prend soin des autres et où son quartier devient comme une seconde famille. On aurait tout à gagner à la prendre en exemple !

J'ai tout de même passé un très bon moment en lisant ce livre. Certains passages sont vraiment beaux, poétiques et forts. Cependant, je crois que j'en attendais un peu plus de ce troisième tome, les autres étaient vraiment beaucoup plus réussis, beaucoup plus aboutis.

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mercredi 8 août 2018

Orgueil et destinées - Kitty Curran, Larissa Zageris



Orgueil et destinées - Kitty Curran, Larissa Zageris

Dans cette romance dont vous êtes l’héroïne, vous incarnez une jeune londonienne de 28 ans dans la haute société anglaise de l’époque pré victorienne. Vos parents sont morts vous laissant sans le sou et sous la coupe d’une vieille tante acariâtre. La saison des bals vient de débuter, et le champ des possibles s’ouvre devant vous. Allez-vous… 
- suivre Sir Benedict Granville dans une curieuse et rocambolesque histoire de succession ? - vous tourner vers le Capitaine Angus MacTaggart, un beau highlander au cœur d’or, mais au passé trouble ? - aider Lord Garraway Craven à faire toute la lumière sur les activités surnaturelles ayant lieu dans son manoir ? - embarquer pour Le Caire avec Lady Evangeline Youngblood dans une course contre la montre pour trouver le Temple perdu d’Hator ? 
Orphelins, amours perdues (et retrouvées), loup garous, artefacts égyptiens, duels à l’épée et bien d’autres péripéties vous attendent, mais p

Note : 2 / 5


C'est un livre très différent de ce que je lis d'habitude dont je vais vous parler aujourd'hui, un livre au mieux divertissant, mais malheureusement surtout assez gênant.

J'ai vraiment été intéressée par le concept : une romance dont vous êtes l'héroïne. Je crois n'avoir encore jamais vu ça et j'étais très curieuse de découvrir ce qu'il en était. Malheureusement cet aspect est assez survolé, une fois que l'on a choisi le personnage que l'on souhaite romancer les choix deviennent faciles, et je crois d'ailleurs que l'on ne peut pas faire de mauvais choix qui nous oblige à tout recommencer.

Dès les premières pages, j'ai aussi compris et décidé de prendre cet ouvrage au second degré, tant les situations sont clichées et faciles. On retrouve des références à Jane Austen ou à Outlander, notamment en ce qui concerne les personnages que l'on peut romancer, et notre personnage à nous leur tombe tellement vite dans les bras que c’en est presque drôle. Mais je pense que si une férue de romance lisait ce livre, elle aurait de quoi mal le prendre. C'est vraiment mauvais, mais comme j'ai pris ce livre à la manière d'un nanar, je me suis assez amusée.

Dommage que tout arrive beaucoup trop rapidement. On arrive au bout d'un arc narratif en quelques heures seulement, ce qui m'a permis d'en explorer plusieurs et de vous confirmer que tout ce que j'ai dis plus haut touche toutes les possibilités de romance que nous offre le livre.

Au final, je pense que ce livre est un cadeau parfait si vous voulez faire une blague à une amie qui adore les romances. En revanche je suis étonnée de voir ce livre classé en jeunesse, car les scènes de sexe sont nombreuses et... étonnantes...

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mercredi 1 août 2018

Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de poussière - Patrick K. Dewdney


Le cycle de Syffe, tome 1 : L'enfant de poussière - Patrick K. Dewdney

La mort du roi et l’éclatement politique qui s’ensuit plongent les primeautés de Brune dans le chaos. Orphelin des rues qui ignore tout de ses origines, Syffe grandit à Corne-Brune, une ville isolée sur la frontière sauvage. Là, il survit librement de rapines et de corvées, jusqu’au jour où il est contraint d’entrer au service du seigneur local. Tour à tour serviteur, espion, apprenti d’un maître-chirurgien, son existence bascule lorsqu’il se voit accusé d’un meurtre. En fuite, il épouse le destin rude d’un enfant-soldat.

Note : 4 / 5


Je ne sais trop par où commencer tant la fin de ce livre m'a chamboulée et que ce sentiment est encore tout frais, mais sachez que cette lecture fut presque un coup de cœur et que j'ai vraiment hâte de lire la suite ! (qui heureusement est pour septembre !)

C'est une véritable épopée à travers la vie du tout jeune Syffe que nous offre l'auteur. A travers les yeux de ce petit orphelin de 8 ans, ce sont des complots et des guerres dignes du Seigneur des Anneaux qui vont nous être narrés. J'ai d'ailleurs tout de suite été conquise par la façon qu'a l'auteur de nous conter cette histoire, à la fois lente et très descriptive, mais tellement empreinte d'émotions et de détails qu'elle en devient addictive, d'ailleurs très proche de ce que j'avais ressenti en lisant du Tolkien.

Ce premier tome va nous permettre de suivre Syffe durant plus de quatre ans, au sein d'un univers de fantasy assez simple. Pas d'orcs ou d'elfes ici, mais tout de même des scolopendres géantes et des petites touches de magie. Il faut dire que son univers est déjà bien complexe au niveau politique et fourmille de cultures différentes que j'ai adoré découvrir. Mais ce que j'ai le plus aimé fut de suivre l'évolution de ce garçon qui arrive toujours a se fourrer dans les pires draps.

Le début est insouciant et frivole. La vie à la ferme n'est pas très facile, mais il a des amis de son âge : Merle, Cardou et Brindille, puis Driche qui va nous introduire aux différents clans. Mais il va malgré lui devoir s’insinuer dans le monde des adultes, il va être utilisé et ce sera le début de ses ennuis. Et le début des angoisses pour le lecteur, car il va vite devoir se rendre à l'évidence que chaque situation dans laquelle va se retrouver Syffe va finir mal. Les quelques lueurs d'espoir s’éteignent vite et vont mener notre jeune héros entre les mains d'Uldrick qui, pour son bien, va le plonger dans le plus grand désespoir. C'est pourtant la partie que j'ai le plus préféré : Uldrick est un Var et ils ont une culture qui m'a fascinée. A la manière des vikings, elle tourne autour de la guerre mais leur peuple est extrêmement soudé et tolérant, juste. Je me suis énormément attaché à eux, à leurs valeurs et leurs façons bourrues qui cachent pourtant un cœur pas si laid.

Beaucoup de choses sont ambiguës de cette façon et rendent le récit tellement réel ! Certains passages sont même un peu trop abstraits lorsque la religion entre en jeu, notamment lors des cauchemars que fait Syffe, l'auteur m'a un peu perdu dans ces moments la. Il y a aussi parfois un véritable fossé entre l'âge de notre héros et la façon dont nous est conté son périple, car c'est Syffe adulte qui revient sur sa jeunesse et cela rend le récit parfois étrange, décalé. On a d'ailleurs parfois du mal à croire à certaines situations, Syffe est un garçon si jeune ! Et enfin, pour finir cette liste un peu négative, passée la moitié du livre, il y a très souvent des fautes d'oubli et de frappe, c'est tellement dommage !

En tout cas ce livre m'a vraiment fasciné tout du long. Mon cœur s'est emballé à plusieurs reprises et notre jeune Syffe n'est vraiment pas sorti de l'auberge... J'ai adoré et je recommande. C'est de la vraie bonne fantasy que tous les fans de Tolkien sauront apprécier ! Merci à Babelio et à Au Diable Vauvert pour la découverte.