Lorsque nous étions morts - Mathieu Guibé
Lassé de l'existence et de la société, Lord Josiah Scarcewillow se complaît dans un quotidien vampirique où les meurtres sont devenus banals. Pourtant, sa rencontre inattendue avec Abigale va le pousser à reconsidérer sa condition de non-mort et ravive sa curiosité envers le vivant. Son âme réanimée, sa nature monstrueuse n'en est pas pour autant altérée ; il est prêt à tout pour retrouver cette jeune fille que l'éternité ne saurait effacer. À tout, même à une pluie de cadavres.
Note : 3,5 / 5
Propulsé sur le devant de la scène grâce à sa série Ashes falling for the sky co-écrite avec Nine Gorman, l'un des premiers livres de Mathieu Guibé s'est vu réédité par ActuSF à la suite de ce succès, et ce pour mon plus grand plaisir ! Lorsque nous étions morts est un livre de vampires qui reprend les codes classiques du genre mais qui a tout de même su m'étonner et vraiment me marquer.
Des histoires avec des vampires il y en a beaucoup et généralement soit ça passe, soit ça casse. Personnellement, les récits que je préfère sont ceux du point de vue des vampires, à la manière d'Entretien avec un vampire d'Anne Rice. J'ai donc été heureuse de découvrir que Lorsque nous étions morts reprenait le même principe ! J'adore suivre ces personnages monstrueux à travers les âges et tenter de comprendre leurs sentiments face à la complexité de leur situation.
Dans Lorsque nous étions morts, ce qui va remettre en question toutes les convictions du personnage principal Josiah c'est l'amour, tout simplement. Un amour tellement pur qu'il le ferait presque redevenir humain. Vous allez me dire que c'est vraiment niais tout ça, sauf que rien ne va se passer comme prévu...
La première partie est très douce et pleine d'espoir, j'ai trouvé ça tellement mignon et on ne peut que fondre devant la situation. On a tellement envie que ce vampire, cet être condamné, connaisse le bonheur et puisse oublier sa condition de monstre. Sauf que Josiah n'est pas vraiment quelqu'un de chanceux...
La deuxième partie m'a étonnée par sa violence. J'ai pris une claque. J'ai trouvé ça génial. J'en voulais plus. Dommage que les autres parties finissent par traîner en longueur et ressasser un peu toujours la même chose. Josiah n'arrive pas à tourner la page et va tout essayer pour retrouver son amour.
J'ai également eu un peu de mal avec le style de l'auteur qui est parfois vraiment pompeux. Au final on s'y fait (et puis c'est assez cohérent qu'un vampire parle dans un style si soutenu) et j'ai fini par vraiment apprécier les comparaisons et métaphores de l'auteur dont il est vraiment friand.
Au final c'est un récit que j'ai pris vraiment beaucoup de plaisir à lire. Il faut dire que je suis une grande romantique et les histoires du genre me touchent beaucoup. Je ne pense pas que ce livre plaira à tout le monde cependant, mais j'ai trouvé les thèmes abordés vraiment intéressants, la psychologie du vampire est vraiment poussée comme je les aime et si vous voulez de la violence vous serez, pour un court temps, servi !
"Le monde n'est ni beau ni laid, tout comme la vie ou la mort. C'est à vous d'y chercher et trouver ce qu'il y a à aimer." - Abigale, Lorsque nous étions morts
Lorsque nous étions morts
15,90€ / 288 pages / 9782745997623
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