Le dieu oiseau - Aurelie Wellenstein
Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l'île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d'orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires.
Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses.
Sa seule perspective d'avenir est de participer à la compétition de «l'homme-oiseau», afin de renverser l'équilibre des pouvoirs en place et de se venger.
Qui du maître ou de l'esclave va remporter la bataille ? Quel enjeu pour les habitants de l'île ? Quel est le prix à payer pour la victoire ?
Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses.
Sa seule perspective d'avenir est de participer à la compétition de «l'homme-oiseau», afin de renverser l'équilibre des pouvoirs en place et de se venger.
Qui du maître ou de l'esclave va remporter la bataille ? Quel enjeu pour les habitants de l'île ? Quel est le prix à payer pour la victoire ?
Note : 4 / 5
Lors de ma rencontre annuelle avec l'auteure aux Imaginales, Aurelie, sachant à quel point j'avais adoré Le roi des fauves, m'a promis qu'avec Le dieu oiseau j'allais retrouver tout ce que j'avais aimé dans ce livre : elle ne s'est pas trompée ! Le dernier livre d'Aurelie Wellenstein est monstrueux.
J'ai pourtant eu un peu de mal avec le début. Faolan, le jeune esclave que l'on va suivre dans ce livre, se fait vraiment martyriser et je n'ai pas aimé la pitié dégoulinante qu'il m'a inspiré. Ce passage est pourtant essentiel pour la suite car la violence dans ce livre est très ambiguë. Il est nécessaire de vivre tout ce par quoi est passé le personnage principal afin de comprendre ses choix et sa folie.
Et Aurelie Wellenstein a un don pour nous plonger dans les pensées, les peurs et les délires de ses personnages. Je vais moi aussi être longtemps encore hantée par Torok et ses apparitions dérangeantes. Faolan oscille sans cesse entre sa nature bienveillante et son envie de vengeance et le lecteur est laissé dans le doute jusqu'à la fin. Va-t-il se laisser submerger par cette violence qui bouillonne en lui ou va-t-il tenter de renverser cette tradition odieuse qu'est la compétition du dieu oiseau ?
Cette compétition m'a d'ailleurs beaucoup plu car elle est elle aussi très ambiguë. Il y a ce côté divin et fantastique car à la fin de cette compétition le dieu Mahoké fertilise et ramène la lumière sur l'île d'où viennent les compétiteurs. Et pourtant le lecteur sent dès le début que quelque chose cloche... Après tout ce qu'il a subit, Faolan est lui aussi méfiant et n'arrive pas à croire à un dieu aussi cruel. L'auteure joue beaucoup avec cette dualité et j'ai trouvé ça vraiment intéressant.
Et enfin, pour une fois dans ce genre de livre à la Hunger Games les choses ne se font pas à moitié. Faolan va subir jusqu'au bout. Il ne va avoir aucun répit. Même lorsqu'il va finir par s'allier avec quelqu'un, cela ne va que remuer d'autres traumatismes. Le livre se finit sur une touche d'espoir pour Faolan, mais elle est tellement loin de ce que j'avais imaginé ! Au final on ne sait pas ce qui va arriver à Faolan ni à l'île. Cette fin m'a vraiment frustré, mais je n'aurais pas aimé qu'elle se finisse bien non plus. Je sais, je suis difficile, mais je reste partagée.
Dans tous les cas c'est un livre que j'attendais depuis longtemps. J'ai en effet retrouvé tout ce que j'avais aimé et qui m'avais marqué dans Le roi des fauves. J'ai hâte d'être aux prochaines Imaginales pour découvrir le nouveau bijou d'Aurelie Wellenstein et lui dire tout le bien que j'ai pensé du Dieu oiseau !
Le dieu oiseau
16,90€ / 336 pages / 9782367405827
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