Miro Hetzel - Jack Vance
Miro Hetzel est un effectueur galactique, à savoir un enquêteur privé roublard doté d’un sens tout personnel de la légalité. Il est aussi le plus parfait des gentlemen, l’élégance personnifiée, l’idéale incarnation d’un tempérament aussi éclatant que maîtrisé. À vrai dire, de tous les effectueurs que compte l’Étendue Gaéane, Miro Hetzel est assurément le meilleur. D’où ses tarifs exorbitants — une notion toute relative, ne manquerait-il sans doute pas de remarquer. Et le caractère pour le moins retors des missions qui lui sont confiées. Missions qui le conduisent bientôt sur Maz, planète où humains, liss et olefract se partagent le pouvoir pendant que le peuple gomaz, natif des lieux, s’entretue à coups de guerres rituelles séculaires. Puis sur Thesse, en quête d’une ancienne connaissance à l’envergure inattendue…
Note : 3,5 / 5
Je n'avais encore jamais lu de livre de Jack Vance, une figure pourtant très connue de la science-fiction notamment grâce à son Cycle de Tschaï ; c'est maintenant chose faite avec ce livre rassemblant deux courts romans sur le personnage de Miro Hetzel, un effectueur, sorte de détective privé qui m'a d'ailleurs fortement fait penser au très célèbre Sherlock Holmes.
Le premier roman, L'agence de voyage de Terrier, m'a particulièrement plu. Notre effectueur est chargé d'enquêter sur Istagam, une firme dont les prix sont étonnement bas et dérangent forcément la concurrence. Mais derrière cette mission d'espionnage industriel se cachent des enjeux politiques importants. Sur Maz, la planète où va le mener son enquête, vivent les Gomaz, un peuple très primitif qui a cependant déjà failli exterminer la galaxie. Ils sont maintenant rigoureusement surveillés et il est formellement interdit de leur vendre des armes. Et, bien entendu, ce n'est pas pour rien qu'Istagam a décidé de s'installer sur cette planète... J'ai adoré ce premier roman justement à cause de ce peuple que l'on découvre, la suite des événements menant Miro Hetzel au cœur des habitudes et de la culture meurtrières des Gomaz. Et puis, dans L'agence de voyager de Terrier, tout finit par se rejoindre. Chaque personnage a son importance, chaque détail évoqué par le narrateur ne l'est pas par hasard et j'ai trouvé ça franchement jouissif !
Le deuxième récit, Le tour de Freitzke, m'a semblé du coup beaucoup moins intéressant. Certes, on en découvre un peu plus sur le personnage de Miro Hetzel, mais pour moi qui ne suis pas très polar, il n'y avait pas assez d'éléments de science-fiction pour rendre l'enquête intéressante. Mais la fin reste une nouvelle fois étonnante et l'histoire est vraiment complexe pour un récit aussi court.
A travers ces deux histoires j'ai enfin pu découvrir la plume de Jack Vance, plume que j'ai tout simplement adoré ! Ce narrateur interne qui, comme évoqué plus haut, nous donne de nombreux détails, éléments bien entendu observés par Miro Hetzel, et nous montrent de ce fait toute l'étendue de l'intelligence du personnage. Et c'est en cela que Hetzel m'a beaucoup fait penser à Sherlock Holmes : l'importance des détails, et l'exposé final du dénouement de l'affaire. Comme dans un Sherlock Holmes, tous les éléments sont donnés au lecteur, mais celui ci, sans l'explication du personnage principal, n'arrive que difficilement a faire le lien entre eux.
Très bonne découverte de cet auteur avec ce petit recueil lu d'une traite. Des romans qui me feraient presque aimer le polar et qui m'ont ouvert à un monde fascinant, à l'imagination de Jack Vance que j'ai très envie de découvrir plus en profondeur. Enfin, merci à Babelio et aux éditions Le Bélial' pour l'envoi de ce livre.
J'ai lu le cycle de Tschaï et j'avoue que j'ai trouvé ça un peu ennuyant. Du coup, j'ai pas encore lu d'autres livres de Jack Vance, mais celui ci peut être pas mal, surtout si c'est des histoires courtes.
RépondreSupprimerJe tenterai quand même, car c'est le genre de SF que j'aime bien (avec des extra-terrestres bizarres hihi) En tout cas si c'est ecrit comme Miro Hetzel moi j'ai aimé !
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