Laissé pour mort dans la montagne, le jeune Shikanoko trouve refuge chez un sorcier qui lui fabrique un masque aux immenses pouvoirs magiques. Il devient «l'Enfant du Cerf». Il parlera aux fantômes et aux esprits protecteurs, il apprendra des hommes et des femmes les plus puissants, il connaîtra le raffinement, l'amour et les sentiments les plus purs, mais aussi la bestialité, la cruauté et les machinations politiques...
Note : 3,5 / 5
Je me souviens avoir lu Le Clan des Otori il y a très longtemps, et avoir beaucoup aimé. J'ai donc tout naturellement été attirée par la nouvelle série de Lian Hearn (et ses magnifiques couvertures !) qui m'a une nouvelle fois fait voyager au Japon, ce pays que j'aime tant.
L'univers qu'a créé l'auteure est vraiment fascinant. Totalement imaginaire, il a pourtant tout d'un Japon féodal et on se passionne à découvrir sa culture et ses coutumes. Empereurs, seigneurs et guerriers, le système hiérarchique est très proche de la réalité et va entraîner guerres et alliances que le lecteur va pouvoir suivre intensément. Deux clans vont se disputer le trône, ruser et comploter. Leurs ambitions vont entraîner tout un pays dans la guerre et détruire de nombreuses familles. Ce premier tome va nous permettre de suivre de nombreux personnages, tous liés qu'ils le veuillent ou non à cette terrible guerre.
L'ésotérisme a aussi une grande place dans son récit, les yokais, esprits et autres créatures tirées du folklore japonais ne sont pas que des légendes et évoluent aux côtés des personnages. Lian Hearn connait vraiment bien son sujet et j'ai vraiment retrouvé tout ce qui fait le Japon, ses hommes et sa culture.
Toutefois, ce fut une lecture en demi-teinte. J'ai beau avoir été fascinée par l'épopée et l'univers que nous offre l'auteure, je n'ai pas du tout été conquise par la façon dont elle nous livre l'histoire. Chaque chapitre porte comme titre le nom du personnage sur lequel le passage va ce concentrer. Et Shikanoko n'est que peu présent ! C'est même le personnage dont je me suis le moins attachée, tant il est passif et effacé. En général, c'est toute l'histoire qui m'a semblé froide et en retrait. Le style de Lian Hearn est beaucoup trop descriptif et impersonnel. Je n'ai pas réussi à me projeter pleinement dans l'histoire et je n'ai rien ressenti pour les personnages. Les nombreuses ellipses n'ont pas aidé non plus. Je ne me souviens pourtant pas avoir été gênée par le style dans Le Clan des Otori, mais dans cette série ça ne va vraiment pas.
Il est pourtant fascinant de voir l’évolution de la rivalité des deux clans, tous les petits incidents, complots et ruses qui vont mener à la guerre. L'histoire est vraiment dense et ce n'est qu'à la fin de ce premier tome que l'on s'en rend compte. Malgré le style qui ne m'a pas convaincu, je pense lire la suite avec plaisir !
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