1956. Le IIIe Reich et l'Empire du Japon gouvernent le monde.
Afin de commémorer la victoire des forces de l'Axe sur le Royaume-Uni et la Russie, Hitler et l'empereur Hirohito organisent chaque année une grande course de moto entre leurs deux continents. Le gagnant remporte une entrevue privée avec le Führer lors du bal de la Victoire.
Yael, une survivante des camps, n'a qu'un but dans la vie : gagner cette course et tuer Hitler. Pour parvenir à ses fins, elle décide de se faire passer pour la gagnante de l'année précédente, Adèle Wolfe. L'affaire se corse lorsque le frère et l'ancien petit-ami de cette dernière décident eux aussi de participer à la course...
Note : 3,5 / 5
Et si Hitler n'avait pas été battu par les Alliés et avait pu continuer à étendre ses horribles idées sur le monde ? C'est dans cet univers que Yael, notre héroïne, a grandi. Un univers qu'elle va tenter de changer en tuant Hitler. Pour cela, elle est prête à tout, même à se lancer dans la dangereuse course de moto organisée chaque année par le IIIe Reich et l'Empire du Japon.
Cette probabilité est absolument terrifiante, mais c'est avec réalisme que l'auteure développe son uchronie. A travers le passé de Yael, le lecteur se souvient des atrocités qui ont bel et bien eu lieu : les camps d'extermination, le travail forcé et la discrimination. Dans ce monde que nous offre Ryan Graudin, toutes ces horreurs atteignent un nouveau degré de monstruosité. Des expériences ont été menées sur la petite Yael, des expériences visant à la transformer en parfaite aryenne, mais le résultat n'est pas vraiment ce qu'ils attendaient.
La Résistance est cependant de plus en plus organisée et déterminée à changer les choses. Pour cela ils comptent sur Yael qu'ils ont recueillis et qu'ils destinent à un grand rôle. Le lecteur va suivre ce plan de la dernière chance, cette course que doit gagner Yael. Une course stressante aux nombreux rebondissements, la lutte est serrée.
J'ai trouvé ce livre passionnant, même si j'aurais aimé découvrir un peu plus ce monde sous le joug du nazisme. Le côté fantastique des métamorphoses d'Adèle est franchement bien amené et donne une touche d'originalité à l'histoire qui se base peut-être un peu trop sur ce que l'on connaît déjà.
Les personnages sont vraiment intéressants. A force de se métamorphoser, Yael perd son identité. Elle est sans cesse à la recherche d'elle même, toujours en train de se souvenir du passé pour ne pas le perdre. Les différents personnages qu'elle côtoie au sein de la résistance nous montrent que même en voulant faire le bien, on peut très vite basculer du mauvais côté. Enfin, ses concurrents lors de la course lui feront découvrir des aspects d'elle même qu'elle ne connaissait pas. Yael est quelqu'un de très faible, et j'ai trouvé que cela clochait un peu avec la mission qu'elle devait mener à bien.
Je suis Adèle Wolfe est un roman qui nous fait nous souvenir tout en nous divertissant. C'est une vision absolument terrifiante de ce qui aurait pu se passer, mais une vision vraiment intéressante. L'histoire est très bien menée, alternant les moments stressants de la course à des aspects purement historiques tout en développant des personnages auxquels on s'attache. Contre toute attente, la fin de la course et de ce livre n'est cependant pas la fin de l'histoire et la suite s'annonce tout aussi haletante. Merci à NetGalley et aux Editions Le Masque pour la découverte de ce livre.
Je suis assez intriguée par celui-ci, mais il faut dire que j'aime bien le principe des uchronies !
RépondreSupprimerMoi aussi j'adore les uchronies, elles ouvrent toujours de nouvelles perspectives intéressantes !
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