Zéphyrelle se voit confier sa première mission par le dynarque de Slarance : démasquer les trafics d’un duc-marchand qui empoisonne lentement la cité. Une dangereuse enquête qui la conduit du monde haut en couleurs des quais et des tavernes à matelots jusqu’aux plus feutrés des cabinets du pouvoir. Mais l’intervention inattendue d’un cuisinier amoureux et de son grimoire de recettes magiques va compliquer l’affaire… Des personnages attachants, une aventure captivante et la touche d’humour propre à l’auteur de Lanfeust de Troy : Soupers et Maléfices est un roman qui se dévore avec passion.
Note : 3,5 / 5
N'étant pas une grande amatrice de bande-dessinées, ce n'est pas à cause de son auteur que je me suis intéressée au Souper des maléfices mais bien grâce à son histoire : de la fantasy teintée d'humour, qui m'a tout de suite fait penser à Terry Pratchett et m'a donc vraiment donné envie.
Slarance est une ville tout ce qu'il y a de plus classique dans un livre de fantasy : elle possède une guilde des voleurs qui se respecte, son dynarque est puissant et redouté (ce qui n'empêche pas certains ducs de tenter de prendre sa place) et ses tavernes sont pleines de gens qui commandent bière sur bière. Et cette bière, justement, va constituer le début de l'intrigue car elle rend malade et finit par... tuer ! Comment ? et pourquoi ? C'est ce que va tenter de savoir Zéphyrelle pour le compte du dynarque qui s'inquiète, un peu, pour son peuple mais, surtout, pour son avenir.
J'ai vraiment adoré cette intrigue qui, même si elle dénonce un peu trop clairement la production de masse et ses effets néfastes sur les consommateurs et la société, est vraiment, vraiment bien faite ! Zéphyrelle n'est pas la seule que l'on va suivre, le récit est en fait scindé entre l'avancement de son enquête, et le récit d'un jeune cuistot, Fanalpe, qui est soupçonné par la première. Le début est classique, on se demande parfois où veut nous mener l'auteur avec certaines scènes (notamment pourquoi tant d'intérêt pour ce cuistot ?), mais tout prend son sens à la fin et le livre devient absolument génial ! Je ne vais pas trop vous en dévoiler, mais ça a à voir avec une oie qui doit absolument avoir 99 jours lorsqu'elle est cuisinée et avec un vin de lune que le dynarque s'avère être le seul à posséder.
Et vous l'aurez compris, le livre est également bourré d'humour avec ses situations improbables mais surtout grâce au style de l'auteur. Christophe Arleston a vraiment une plume qui a su me parler et me faire rire (notamment avec de chouette références, que dis-je ! de très grandes références comme par exemple un magnifique vers d'une chanson de Cabrel qui vient se glisser sans prévenir dans un dialogue) Tout est vraiment bien pensé, subtil mais tellement drôle !
J'ai juste été un peu déçue par son univers qui est, selon moi, un peu trop neutre. J'aurais aimé plus de touches originales, plus de fantasy. L'auteur semble pourtant avoir de chouettes idées car il parle très souvent d'animaux ou d'aliments qui nous sont très clairement inconnus mais il ne développe jamais et c'est bien dommage. Le livre est du coup très accessible à ceux qui n'ont pas l'habitude de lire ce genre.
J'ai passé un vrai bon moment avec ce livre qui au final arrive à se démarquer d'un Terry Pratchett, le maître du genre. Le style de l'auteur avec son humour bien placé mais surtout son histoire vraiment bien ficelée font de ce livre une bonne surprise ! Attention cependant, certaines pages donnent vraiment faim, et certaines recettes ont des effets pour le moins étranges...
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Les littératures de l'imaginaire et la satire :
Celui là je l'ai dans ma PAL ! J'ai hâte de m'y mettre ! D'autant que pour le coup, j'aime bcp les BD de l'auteur :)
RépondreSupprimerKara
Il est vraiment chouette ! Tu vas être étonnée par la fin ;)
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