“Les prophéties ne s’accomplissent que si quelqu’un a suffisamment de courage pour les réaliser”
Elia vit dans une dictature divisée en deux catégories : l’élite, les Kornésiens, et la classe exploitée, réduite en esclavage : les Nosoba. Elia est une Kornésienne. À quinze ans à peine, elle exerce en tant que passeuse d’âmes à l’hôpital de la capitale du pays : elle euthanasie tous ceux qui seraient considérés comme inutiles ou dangereux pour la communauté. Un jour, un jeune Nosoba, de la caste des intouchables parvient à la convaincre de l'aider à s’échapper, alors même qu'elle avait ordre de l'exécuter. Accusée de trahison, Elia s'enfuit...
Note : 3 / 5
Les dystopies devenant de plus en plus populaires en jeunesse, notamment grâce à la série des Hunger Games ou des Divergente, de nombreux livres de ce genre sont sortis les derniers temps, dont Elia, la passeuse d'âmes. Si Marie Vareille reste assez classique dans son univers, j'ai tout de même aimé ma lecture, notamment grâce a l'émotion qu’insuffle sa plume.
L'auteure nous propose un nouveau modèle de société où la liberté des individus a été supprimée pour le bien être du groupe. Chaque membre de la société a un rôle particulier qui lui a été attribué dès la naissance, le rangeant bien gentiment dans une case. Ces rôles dépendent de votre ADN, mais aussi de la classe à laquelle vous appartenez. Elia est une Kornésienne, elle fait partie de l'élite. Le travail soit-disant fait pour elle ? : veiller au passage d'âmes, c'est à dire supprimer les personnes qui ne servent plus à la société. Elle va cependant se mettre dans une situation délicate en refusant d’exécuter un jeune Nosoba et va devoir s'enfuir, rejoignant les zones où vivent les Nosobas et découvrant le quotidien de cette classe exploitée pour le bien de la communauté. Mais cet exil va surtout lever le voile sur certains mystères de son passé.
J'ai trouvé cette société assez classique, l'auteure reprenant tous les codes de la dystopie et surtout sa morale. J'ai cependant beaucoup aimé l'ambiance des quartiers pauvres avec le travail dans la mine et leur lot quotidien de misère et de dangers à la façon d'un Germinal moderne.
J'ai aussi parfois trouvé le récit trop rapide, l'auteure s'attarde sur les événements importants qui font avancer le récit, mais j'aurais aimé plus de descriptions et qu'elle s'attarde sur des choses banales du quotidien pour vraiment bien nous immerger. J'aurais aussi aimé que l'auteure approfondisse certaines relations. Surtout qu'elle sait vraiment bien en parler et transmettre des émotions. Certaines scènes sont vraiment tendres et tellement pleines d'humanité !
L'histoire en elle même est plutôt bien menée même si parfois prévisible et assez classique. Et il est encore une fois question d'une prophétie... On se plait cependant à remettre toutes les pièces du passé de Elia ensemble et on comprend qu'au final l'enjeu est bien plus grand que celle de la vie d'Elia seule.
J'ai ainsi découvert une nouvelle dystopie plutôt sympathique avec Elia, la passeuse d'âmes de Marie Vareille. Malheureusement, ce premier tome ne sort pas vraiment du lot. L'histoire est vraiment classique, reprenant tous les codes de la dystopie. Heureusement la plume riche en émotions de l'auteure m'a vraiment séduite.
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