Dracula - Bram Stoker

Dracula 
Bram Stoker

Répondant à l'invitation du comte Dracula qui prépare son prochain voyage en Angleterre, Jonathan Harker découvre à son arrivée dans les Carpates un pays mystérieux. Un pays aux forêts ténébreuses et aux montagnes menaçantes. Un pays peuplé de loups dont les habitants se signent au nom de Dracula. Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu'éprouver une angoisse grandissante. Ce comte, qui contrôle son courrier et verrouille les portes de son château, ne se reflète pas dans les miroirs et se déplace sur les murs en défiant les lois de l'apesanteur... Jonathan Harker doit se rendre à la terrifiante évidence : il est prisonnier d'un homme qui n'est pas un homme. Et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres...

Note : 4 / 5

Dernièrement, j'ai eu envie de classiques. C'est quand même triste de ne pas les connaître, alors je pense maintenant jongler entre des classiques et des nouveautés. J'ai décidé de commencer Dracula un peu avant halloween (pour me mettre dans l'ambiance !) et j'ai tout de suite été étonnée de voir à quel point c'était intéressant. On rentre tout de suite dans le vif du sujet et on se retrouve directement dans le château du Comte ! Ambiance gothique et frissons assurés. Seulement voila, cette partie ne fait que 15% du livre : dès le chapitre 5 on oublie le château et on reste en Angleterre pendant presque tout le reste du livre... Même s'il continue de se passer des choses étranges, que le récit tient bien en haleine, je n'ai clairement pas eu ma dose d'architecture gothique et d'ambiance sombre.

Mais il faut dire que, selon moi, le point fort de Stoker n'est vraiment pas la description de lieux (le chateau du comte ne m'a fait ni chaud ni froid au final, et toutes les autres descriptions -comme le port de Mina- m'ont vraiment ennuyées, je lisais sans vraiment lire) son point fort est indéniablement la retranscription des émotions. Il arrive à nous faire passer de la peur aux larmes à une vitesse assez folle. Il nous prend littéralement par les tripes pour nous balader au milieu de son récit qui s'accélère et s'accélère jusqu'au dénouement final... qui malheureusement se fait attendre pour pas grand chose... En effet, la fin est beaucoup trop abrupte et ce que l'on attend durant tout le livre se résume en une seule page et puis point final... déception.

Mais le truc c'est qu'on s'attache aux personnages (même si l'histoire de Lucy et de tous ces hommes qui lui tournent autour m'a un peu beaucoup fait rouler des yeux...), et même si certaines choses nous paraissent maintenant complètement évidentes (les pieux, l'ail, les croix, les dents pointues, la transformation en chauve souris) il y avait cependant des choses auxquelles je ne m'attendais pas et dont je voulais connaître les réponses. Aussi on continue à lire, matin, soir ; et on y prend du plaisir, notamment grâce au style du livre, mélangeant épistolaire et journal, qui nous plonge vraiment à fond dans l'histoire.

Les classiques, il faut les avoir lu, mais il ne faut pas non plus que ce soit un calvaire, et pour Dracula ça n'a vraiment pas été le cas. Au contraire, ça m'a fait du bien de revenir à la source des vampires et d'oublier certaines horreurs autour d'eux qui osent sortir en ce moment...