jeudi 26 mai 2016

Praërie, tome 1 : Le Monde des Sinks - Jean-Luc Marcastel

Praërie, tome 1 : Le Monde des Sinks - Jean-Luc Marcastel

En 1994, un centre de recherche et un village entier disparaissent mystérieusement dans une petite vallée du sud de la France, sans laisser de traces… Vingt ans plus tard, le lieutenant Vincent Marty est envoyé sur les lieux dans le plus grand secret. Objectif : récupérer les travaux de ce laboratoire perdu… des travaux portant sur la miniaturisation. Plus facile à dire qu’à faire, quand on vous réduit à la taille d’une fourmi et que vous disposez de seize heures pour vous frayer un chemin dans la plus impitoyable des jungles, hantée par des créatures cauchemardesques plus terrifiantes, voraces, rapides et meurtrières les unes que les autres… les insectes. Là, au milieu d’un peuple d’humains microscopiques, Vincent découvrira un univers plus incroyable encore qu’un monde de fantasy. Une société violente, impitoyable, calquée sur le modèle du règne animal et des êtres déracinés qui trouveront avec lui le chemin de leur humanité.

Note : 4 / 5


Je continue mes lectures pour les Imaginales, et approfondis ma découverte du catalogue des Editions Scrineo par la même occasion, avec ce chouette roman qui nous fait voir ce qu'il y a sous nos pieds d'une façon vraiment originale.

Et si vous deviez vivre dans un endroit complètement perdu du sud de la France, au milieu d'un champs... en ayant la taille d'un grain de riz ?! Après une expérience qui a mal tournée, c'est ce qui arrive à tous les habitants d'un petit village. C'est avec cette idée au goût de déjà-vu que Jean-Luc Marcastel nous plonge dans une aventure à la découverte d'un peuple qui a su survivre et s'adapter à ce milieu inattendu. Et au final, l'histoire des Sinks a vraiment su me surprendre ! Avant de m'y plonger, j'étais en effet persuadée d'avoir un livre pour enfants dans les mains, je m'attendais à une histoire sympathique à la manière d'un Chérie, j'ai rétréci les gosses, mais pas spécialement originale, et je me suis vraiment trompée !

L'immersion dans ce milieu dangereux est tout aussi brutale pour le lecteur car on suit l'histoire à la fois du point de vue d'un humain, qui, vingt ans après, va être envoyé en mission et se faire lui aussi rapetissé pour essayer de comprendre ce qui s'est passé et récupérer les recherches sur la miniaturisation ; et d'un Sink, un descendant de ces humains victimes de cette expérience qui a mal tournée et qui ont su, au fur et à mesure des années, survivre et créer une société adaptée à leur nouvel environnement (à savoir qu'un Sink ne vit que 2 ans, de nombreuses générations ce sont donc succédé en vingt ans) Et cette société est vraiment très bien pensée, riche et surprenante ! J'ai vraiment adoré découvrir ses particularités au fur et à mesure des observations de l'humain, Vincent, un point de vue qui est le même que le lecteur, ne connaissant pas cette société, ses croyances, sa langue si différents de ce que l'on connaît et cet univers que l'on ne soupçonnais pas si dangereux. Pourtant, ce sont les passages à travers le point de vue du Sink, Lo'Hiss, que j'ai préféré car ce sont eux qui nous plongent complètement dans les différentes coutumes de ce peuple : la chasse, le passage à l'âge adulte ou tout simplement la vie de tous les jours dans leur cité, Forroc, avec sa hiérarchie et ses croyances.

Et c'est en en apprenant toujours plus sur les Sinks que j'ai compris que ce livre n'était pas du tout un livre jeunesse : ils vivent sans cesse menacés et affrontent la mort très souvent, parfois de façon très violente. Pour survivre, ils ont du sacrifier beaucoup de choses : la communauté est plus importante que l'individu, et les femmes, à la manière des insectes, sont vues uniquement comme des pondeuses, la notion de famille n'existe plus. On découvre ainsi un univers cruel mais nécessaire, car ce n'est vraiment pas facile de survivre quand on fait 5mm de haut, menacé par le plus petit des insectes.

Le lecteur et Vincent, l'humain, vont donc être confrontés à tous ces changements ; cette nouvelle société qui pratiquent des choses impensables dans le nôtre, soulevant des questions qui vont bousculer toutes les croyances des Sinks ; l'angoisse d'être sans cesse une proie et la nécessité de toujours être aux aguets. A cela s'ajoute un impératif de temps : Vincent en a en effet très peu pour découvrir la vérité et retrouver les recherches sur la miniaturisation, recherches qui sont nécessaires à sa survie car, sans elles, il ne peut pas reprendre sa taille humaine. Heureusement, il va être aidé par des Sinks et une étrange fille-guêpe dont j'ai hâte d'en apprendre plus, ils vont devoir quitter la sécurité de Forroc et traverser le champs plein de dangers à la recherche du laboratoire.

Le livre est plein d'action et on découvre avec horreur tous les dangers auxquels doivent faire face les Sinks, des dangers parfois insoupçonnés. J'ai vraiment adoré cette immersion dans le monde des insectes et j'ai vraiment été impressionnée par l'imagination de Jean-Luc Marcastel, sa société d'humains miniatures et la construction des personnages qui dévoilent des passés surprenants. Tout comme dans Tellucidar, j'ai aussi aimé son style très descriptif, il prend le temps de bien nous expliquer, immergeant encore plus le lecteur.

J'ai donc définitivement été transportée par cette lecture, surprise par cette société loin d'être utopique et portée par l'action très présente. J'ai vraiment hâte de découvrir la suite car je ne sais vraiment pas comment Vincent et ses compagnons vont réussir à s'en sortir. Et quels nouveaux dangers, nouveaux insectes vont se trouver sur leur route ? Vite ! la suite de l'aventure !

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dimanche 22 mai 2016

Les Kerns de l'Oubli, tome 1 : L'Exil - Feldrik Rivat

Les Kerns de l'Oubli, tome 1 : L'Exil - Feldrik Rivat

Roch, Grand Gardien de la citadelle d'Armenach, bras armé du roi Alkar, dernier rempart contre l'armée de fous sanguinaires qui assiègent la place forte, n'est plus. Empoisonné, puis plongé dans des eaux glaciales au terme d'une chute vertigineuse, son sort ne fait aucun doute. Qui est responsable d'une telle tragédie ? Ses ennemis étaient au moins aussi nombreux que ses admirateurs, à commencer par le roi Alkar, jadis son frère d'arme mais aujourd'hui entièrement sous la coupe de son noir conseiller, Cataxak. C'était déjà à l'instigation de ce dernier qu'Erkan, le fils de Roch, avait été condamné à l'exil et à l'amnésie un an plus tôt. Mais cela suffira-t-il à se prémunir de la vengeance d'un fils ?

Note : 3 / 5


Merci au forum Mort-Sûre pour la découverte de ce livre. Un roman de fantasy très dense qui est loin de tout nous révéler dans ce premier tome, et qui m'a du coup un peu perdue.

Le résumé annonçait une course à la vengeance sous fond de guerre et de complots alors que, selon moi, l'intrigue principale n'est pas du tout celle ci. Roch est certes un personnages vraiment intéressant, mais que l'on croise que très peu dans le livre. Le vrai héros de l'histoire est Erkan, son présumé fils, et l'intrigue principale a quelque chose de quasi divin. Au fil des pages, le lecteur apprend l'origine de ce monde des Kerns et la bataille que se livrent deux dieux, Saash et Aïnhor Eran, Saash voulant voler ce monde à Aïnhor Eran pour ensuite se venger des humains. Mais seule une poignée d'initiés sont au courant de l'existence des créateurs et de leurs guerres, et forment différents cercles à l'écoute de Aïnhor Eran. Ce deuxième dieu n'est cependant pas irréprochable et cache de nombreux secrets. L'enjeu des humains, à travers Erkan, est ainsi à la fois de contrer Saash mais aussi de s'affranchir de ce créateur, Aïnhor Eran, qui se joue beaucoup trop du peuple du monde des Kerns.

On découvre l'histoire à travers les yeux de plusieurs protagonistes, et c'est ce qui fait toute l'originalité des Kerns de l'Oubli car chaque personnage a son propre style. J'ai adoré celui, maniéré, de Telleran, un Sage-Guerrier qui fut le maître d'Erkan, ou encore le style complètement à l'opposé du rustre roi Ulnhor. Mais le point de vue qui m'a le plus fasciné fut celui des Sahamiens qui sont en quelque sorte les méchants de l'histoire, des happeurs d'âmes qui ne parlent pas la même langue que les autres personnages et qui ont donc un accent très perturbant au départ. Toutes ces perspectives rendent le récit très riche et vraiment intéressant.

Erkan, le héros de l'histoire, apparaît assez tard au lecteur, victime d'amnésie et perdu au milieu de nulle part. Heureusement, il est mentalement contacté par une étrange jeune femme, Awana, qui semble, elle, être au courant de beaucoup de choses et qui va guider Erkan vers sa destinée. Seulement, et c'est ce que je n'ai pas vraiment aimé dans ce livre, le lecteur est tout aussi perdu qu'Erkan. Ce jeune homme à la soit disante grande destinée fait ce qu'on lui dit car il ne se souvient de rien et n'a de toute façon rien d'autre à faire. Ce faisant il espère aussi retrouver son passé. Le lecteur suit donc un personnage très passif et reste dans le noir jusqu'à la fin de ce premier tome. On comprend vaguement les enjeux mais les actions restent assez floues.

Je n'ai pas non plus aimé la façon dont les personnages finissent par êtres quasi invincibles. Si on découvre très tôt leurs capacités à pouvoir converser mentalement avec d'autres personnages et à pouvoir les repérer grâce à ce même pouvoir, le roi Ulnhor en particulier, à la fin, fait des choses vraiment folles grâce à ses pouvoirs psychiques. Et Erkan arrive à enchaîner les combats alors qu'il a été empoisonné. J'ai trouvé les événements trop faciles, alors que, pourtant, certains personnages meurent d'une façon incompréhensible après toutes ces démonstrations de puissance !

Heureusement j'ai beaucoup aimé ce monde, les différents peuples et tout ce qu'on apprend sur les anciens âges. C'est très mystique, parfois complexe, mais vraiment intéressant. Je suis particulièrement tombée amoureuse de la cité d'Almenarc'h, cette île au milieu d'un lac, entourée de chutes et de falaises auxquelles elle est reliée par des bacs et des ponts, et puis ses galeries secrètes que l'on a le loisir de visiter avec le roi Ulnhor.

Ce premier tome m'a ainsi laissé beaucoup trop dans le noir pour que je puisse vraiment le savourer, partant dans des délires divins que je n'ai pas su interpréter. En revanche, je pense que les prochains tomes sauront donner des réponses et que Les Kerns de l'Oubli ne s'apprécie pleinement qu'une fois la dernière page du dernier tome refermée. Heureusement je vais vite pouvoir me procurer la suite, car Feldrik Rivat sera aux Imaginales le week-end prochain ! Pour finir je vous laisse avec le site de l'auteur, Kerns.fr, qui est vraiment très intéressant et saura vous plonger mieux que moi dans le monde des Kerns.

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mercredi 18 mai 2016

Les Loups Chantants - Aurélie Wellenstein

Les Loups Chantants - Aurélie Wellenstein

Sortie : 19 mai 2016

Frappée par une maladie rare, la peau de Kira se couvre de glace. Dans quelques jours, la jeune fille sera devenue une statue, prisonnière de son propre corps. Pour la sauver, son frère, Yuri, s'élance avec son attelage de chiens de traîneau à travers les mille kilomètres de steppes glacées qui les séparent de l'hôpital. Mais aussitôt partis, une meute de loups aux pouvoirs étranges les prend en chasse. Les prédateurs s'infiltrent dans l'esprit du jeune homme, et la louve de tête lui souffle alors un terrible secret : elle est Asya, son amour perdu. Celle qu'il croyait morte depuis si longtemps. 
Rêve, folie, piège mortal ou réalité ? Tout en se battant pour sauver sa soeur, Yuri va devoir affronter les fantômes de son passé.

Note : 3,5 / 5


Un nouveau merci aux Editions Scrineo pour l'envoi de ce livre. Je peux continuer mon voyage dans le monde horrible d'Aurélie Wellenstein grâce à eux. Mais si j'avais eu un gros coup de cœur pour Le Roi des Fauves, son premier roman chez Scrineo, Les Loups Chantants n'a pas su être à la hauteur et m'a un peu déçue.

Pourtant, de nombreux aspects que j'avais adoré sont à nouveau présents dans ce roman : Aurélie Wellenstein nous emporte dans une nouvelle course où tout semble perdu d'avance et où l'ambiance est tout aussi pesante que dans Le Roi des Fauves. On suit Yuri et sa soeur Kira qui est sous l'emprise d'un étrange mal. Ils vont devoir traverser de grandes étendues enneigées à la recherche d'un remède, et les seuls êtres qu'ils vont croiser seront une étrange meute de loups et des démons à la solde de Korochun, le dieu du froid qui a maudit Kira.

J'ai vraiment aimé cette ambiance qui mélange le road trip à l'angoisse de la solitude en ces endroits déserts. La présence de la meute ajoute un côté huit clos qui pousse un peu plus l'horreur, d'autant plus qu'on ne sait pas pourquoi elle est là, et si elle a l'intention de les attaquer ou non. La meute est toujours derrière eux et resserre son étaux petit à petit autour de leur convoi. On ressent aussi l'urgence de la situation : il faut faire au plus vite pour essayer de sauver Kira, et tant d'obstacles se dressent sur leur route !

Et les obstacles sont tout aussi horribles que ceux que l'on peut croiser dans Le Roi des Fauves : Korochun envoi sans cesse ses démons, des êtres abjectes qui donnent vraiment des frissons, pour précipiter Kira dans les abîmes !

Le récit est ainsi empreint de fantasy, d'autant plus que la magie est très présente : Kira est une gardienne et manie la magie grâce à son livre de sorts dont elle anime les mots pour les enrouler autour de ceux qu'elle veut protéger. Yuri quant à lui arrive à projeter son esprit et à se lier à l'âme de ses chiens ou de diverses créatures pour tenter de les apaiser ou de les contrôler. Ainsi, même si on suit l'histoire à travers le point de vue de Yuri, les animaux sont aussi très importants et sont des personnages à part entière dont on connaît les sentiments grâce au pouvoir de Yuri.

Beaucoup de choses nous font ainsi penser à ces peuples éleveurs de rennes de Sibérie, tant au niveau des croyances proches du chamanisme que de leurs coutumes (les villages de yourtes, les chiens de traîneaux) Mais voila, j'ai trouvé ce mélange assez brouillon. J'ai cru pendant un long moment que l'histoire se passait vraiment dans notre monde, avant de vérifier et de constater que l'auteure avait inventé tous les lieux. Je n'ai pas non plus aimé les interventions d'Anastasia, l'amie qui les accompagne, très terre à terre, qui m'a particulièrement embrouillée en parlant d'hôpital, de maladie, de hockey, de choses beaucoup trop réelles et pragmatiques qui ne vont pas avec le reste si onirique et d'un autre temps. J'aurais aimé que toute l'histoire soit vraiment encrée dans ce monde fantastique, certes inspiré des peuples de Sibérie, mais tellement empreint de magie. D'autant plus que certains passages et paysages m'ont beaucoup fait penser à du Miyazaki, et surtout à Princesse Mononoke avec les loups.

Les Loups Chantants est ainsi dans la ligne du Roi des Fauves, reprenant l'ambiance pesante caractéristique de ses livres ainsi que les entités horrifiques qui viennent mettre des bâtons dans les roues de nos héros et donner la chair de poule aux lecteurs. Le thème de la transformation est une nouvelle fois présent et les héros vont aussi devoir se battre pour déceler le vrai du faux, la meute les induisant en erreur et les faisant douter.
Si on pourrait reprocher à l'auteure cette similarité, c'est personnellement surtout l'univers que je reproche à ce nouveau livre : plein de magie, onirique, il s'inspire cependant trop du nôtre et perd le lecteur.
Pour moi Les Loups Chantants n'a ainsi pas su dépasser Le Roi des Fauves qui reste mon grand coup de cœur. Si vous n'avez encore lu aucun livre d'Aurélie Wellenstein je vous conseillerais ainsi de commencer par Le Roi des Fauves, mais son dernier livre saura emporter le lecteur et plaire à ceux qui auront déjà lu ses autres titres. Aurélie Wellenstein à un style d'écriture urgent qui captive et qui marque et il serait dommage de passer à côté de son talent !

http://scrineo.fr/

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samedi 14 mai 2016

Phobos, tome 2 - Victor Dixen


Phobos, tome 2 - Victor Dixen
Lu en 8 heures et 46 minutes

ILS CROYAIENT MAITRISER LEUR DESTIN. 
Ils sont les douze pionniers du programme Genesis. 
Ils pensaient avoir tiré un trait sur leurs vies d’avant, pour devenir les héros de la plus fabuleuse des odyssées. 
En réalité, ils sont les victimes de la plus cruelle des machinations. 
ELLE CROYAIT MAITRISER SES SENTIMENTS 
Sur Mars, Léonor espérait trouver la gloire et, pourquoi pas, l’amour. 
Elle pensait pouvoir ouvrir son cœur sans danger. 
En réalité, elle a ouvert la boîte de Pandore du passé. 
MEME SI LES SOUVENIRS TOURNENT AU SUPPLICE, IL EST TROP TARD POUR OUBLIER.

Note : 4 / 5


J'ai beau avoir été parmi les derniers à commencer cette série, elle m'a complètement emballé comme la plupart d'entre vous. Les Imaginales se rapprochant, j'ai eu envie de continuer l'aventure avec le tome 2 pour pouvoir bien en discuter avec l'auteur qui sera présent à l'événement.

J'en attendais beaucoup de ce deuxième tome, les dernières révélations du volet précédent annonçant une aventure encore plus haletante, une course à la survie. J'ai vraiment adoré l'ambiance du deuxième tome, les candidats se savent condamnés, ils sont maintenant tous au courant de la terrible machination derrière le programme, mais ils doivent encore jouer le jeu pour se couvrir devant les spectateurs. Ainsi il y a vraiment une ambiance malsaine, oppressante, et le fait qu'ils arrivent enfin sur Mars, dans leur petit habitat confiné, ne fait qu'accentuer ce sentiment.

On suit une nouvelle fois de nombreux protagonistes différents, procédé que j'avais trouvé très intéressant dans le premier tome, mais qui dans ce second volet m'a paru très redondant. J'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans ce deuxième tome car tout me semblait ressassé, répété à l'extrême, l'histoire stagnait et ça m'ennuyait. Heureusement, les candidats arrivent vite sur Mars où l'action est vraiment au rendez-vous.

Je n'ai malheureusement toujours pas réussi à vraiment m'attacher aux candidats (à part Léonor que l'on apprend à bien connaître vu qu'on suit la plupart de l'histoire à travers ses yeux et ses sentiments), au contraire, je les ai tous trouvés encore plus niais et de plus en plus clichés. Il faut dire que les couples ce sont enfin constitués et qu'on a notre dose de jalousie et de niaiserie. C'est étrange, mais je crois que le personnage que je préfère est Serena !

Je pointe surtout les défauts car les points positifs restent les mêmes que dans le premier tome. Il faut pas croire, j'ai adoré ma lecture ! L'histoire est toujours aussi prenante et Victor Dixen a une façon d'écrire vraiment très efficace. Il joue toujours autant avec les codes de la téléréalité (j'ai particulièrement adoré les pauses pub) Le suspens est au rendez-vous et encore une fois le tome 2 finit sur une importante révélation, un véritable revirement de situation. J'ai terriblement hâte de découvrir qu'est-ce qui se cache dehors (j'espère vraiment, vraiment que ce sont des extra-terrestres !!)

Ce deuxième tome est ainsi au niveau du premier et m'a complètement transporté. La partie science-fiction n'est pas aussi poussée que je l'aimerais, mais heureusement l'ambiance oppressante et l'histoire toujours aussi pleine de rebondissements m'ont passionnée. J'espère que le hors-série Phobos Origines saura me faire apprécier un peu plus les personnages que je trouve encore bien fades ou trop clichés. Dans tous les cas j'ai hâte d'être aux Imaginales pour rencontrer Victor Dixen.

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mercredi 11 mai 2016

Docteur Rat - William Kotzwinkle

Docteur Rat - William Kotzwinkle

Dr Rat, rongeur fou aussi sadique que mégalomane, a embrassé la cause des hommes : dans le laboratoire où il est enfermé avec des dizaines d'autres animaux, il prêche la soumission à une science qui leur réserve pourtant un sort peu enviable. Mais le délire sacrificiel du Dr Rat ne pourra empêcher la révolte de gronder parmi ses congénères : ressentant le mystérieux appel qui, né d'abord dans les usines à viande, les abattoirs, les zoos et autres sordides lieux de l'asservissement du vivant, gagne bientôt la terre entière et suscite de gigantesques rassemblements animaux, les captifs n'acceptent plus leur sort et transforment le laboratoire en un champs de bataille révolutionnaire...

Note : 3,5 / 5


C'est un nouvel avis de mon chéri que je vous partage aujourd'hui. Il faudrait vraiment que je lui fasse une petite place dans le "à propos" du blog, histoire que vous le connaissiez lui aussi un peu mieux. Dans tous les cas, il n'est pas exclus que je lise aussi ce livre et que mon avis s'ajoute au sien un de ces jours :

Docteur Rat se découpe en deux parties distinctes : l’intrigue principale se développe au sein d’un laboratoire universitaire et s’entrecoupe de saynètes qui lui sont extérieures. Ce livre fonctionne principalement sur un principe de communication entre les deux parties, qui s’opposent autant qu’elles se répondent. Si l’environnement du laboratoire universitaire est entièrement fermé, tous les événements se déroulant à l’extérieur, dans des lieux sauvages, influeront sur les actions au sein du laboratoire. C’est par exemple par l’appel des animaux sauvages que les rats de laboratoire vont commencer à se révolter et tenter de détruire le laboratoire. Docteur Rat se veut une dénonciation de la condition animale, notamment dans le cadre des expérimentations scientifiques. Pour ce faire, Kotzwinkle n’hésite pas à décrire de manière très précise les traitements que subissent les animaux de laboratoire. Tout au long du livre, nous serons spectateurs de nombreuses expérimentations incluant toutes d’importantes souffrances animales. Ces expérimentations choquent d’ailleurs autant par leur inhumanité que leur absurdité. On peine bien souvent à comprendre l’utilité qu’il peut y avoir à commettre les actes scientifiques décrit, l’apport qu’ils puissent apporter à la science ou à n’importe quelle connaissance étant apparemment nul.

Pourtant, Docteur Rat ne se limite pas à une simple dénonciation transparente et directe. Ce qui fait tout l’intérêt de ce titre c’est l’originalité avec laquelle tout ceci est incriminé. Car tout nous est décrit à partir du point de vue du Dr Rat qui est un des rats sur lesquels des expérimentations ont été menées. Toute la brutalité des processus scientifiques est donc vue de l’intérieur, par ceux qui les subissent le plus directement. Pourtant, le Dr Rat, lui, ne cherche pas à dénoncer tout ce qui se passe dans le laboratoire ; en tant que docteur il est lui aussi un scientifique et bien qu’il ne comprenne pas non plus toujours l’intérêt des expériences menées il ne cesse de les défendre, sous prétexte qu’elles seront sûrement utiles un jour. Le Dr Rat est un cobaye partageant les convictions de ses bourreaux. Il ne cesse de plaider en faveur des humains et utilise les mêmes arguments qu’eux pour justifier toute les violences effectuées sur les animaux. Le docteur est un personnage si paradoxal qu’il parvient à insuffler une dose d’humour assez inattendue. En fait, tous les actes décrit sont extrêmement violents pourtant il sont présentés par le docteur de la façon la plus neutre qui soit, scientifiquement. La dénonciation de l’expérimentation est donc quelque peu indirecte, elle n’est pas immédiatement condamnée, elle n’est qu’exposée. Ce sera par la suite les animaux rebelles qui condamneront plus directement leur condition. La partie se déroulant dans le laboratoire, où le Dr Rat, seul personnage en faveur des humains, s’oppose seul à la rébellion des autres rats est donc traitée de façon très originale.

La deuxième partie qui se constitue de diverses saynètes est quant à elle moins bien réussie. Aux scènes crues et pleines d’incidents du laboratoire se superposent des scènes plus calmes et mystiques. Les deux parties sont de ce fait très différentes bien qu’elles se complètent. Les saynètes apportent par exemple les points de vue des animaux sauvages et des humains qui ne sont jamais présents au sein du laboratoire où seul nous est donné celui du Dr Rat. L’ambiance sauvage et la multiplicité des espèces et narrateurs rencontrés durant ces scènes donnent une impression de grandeur et de liberté dont le laboratoire est entièrement dénué. Et à la description précise et scientifique des faits s’oppose enfin le point de vue des animaux sauvages, plus enclins à des croyances mystiques en accord avec une sorte de sensation primordiale de rapport à la terre et aux autres êtres. La façon dont les deux parties s’accordent en donnant chacune un point de vue complètement différent est très intéressante, seulement cela est amené de façon assez maladroite. Les deux parties se succèdent à un rythme beaucoup trop rapide. Chaque “chapitre” fait entre une et trois pages, autant dire qu’il n’est pas possible de développer quelque chose d’intéressant en aussi peu de temps. Les chapitres étant trop courts, ils ont tendance à se finir au moment même ou la mise en place est faite. De plus, si la taille de chaque chapitre est à peu près la même, le rythme d’écriture est très, voire trop différent. Il y a un tel écart de rythme entre les scènes dans le laboratoire, plus rapides, et celles avec les animaux sauvages, plus lentes, que ces dernières ont tendance à ralentir et alourdir inutilement le récit.

L’intérêt et l’originalité de Docteur Rat réside surtout dans son personnage et, bien que le final soit inattendu et bien mené, on se serait finalement contenté de la partie dans le laboratoire. Ce qui aurait évité un rythme si rapide multipliant les cassures dans le récit.

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samedi 7 mai 2016

Le Voleur de Coeur - Rawia Arroum

Le Voleur de Coeur - Rawia Arroum

Symphonie est un monde musical. Brutal. Chacun y possède un instrument, donné à la naissance. Arme enchantée mais également véritable partie de soi-même, on la nomme mélo-âme. Avec ces objets, tous les clans rivaux se livrent une guerre sans merci... les instruments de musique hurlent, et des vies s'évaporent. Au milieu de cette cacophonie, Dylan profite d'une vie rêvée de fils cadet de chef de clan, sans responsabilité ni impératif quelconque... Et heureusement, car il cache un secret inavouable : il n'a pas de mélo-âme, aucun pouvoir, et s'il a un instrument, ce dernier n'a rien de magique. Aussi lorsqu'il se retrouve propulsé héritier de son clan et qu'il doit faire ses preuves sur le champ de bataille, il est totalement désemparé.

Note : 3 / 5


Merci beaucoup à Michel Lafon et à Livraddict de m'avoir permis de découvrir ce roman dont le résumé m'a tout de suite intrigué. Ce roman de fantasy basé sur la musique avait tout pour me plaire, et pourtant je sors de ma lecture avec un avis plutôt mitigé, ce livre m'a complètement perdu.

Le début commence doucement, on suit le héros de l'histoire, Dylan, dans sa vie de tous les jours, et on apprend petit à petit tout ce qui fait la particularité de son monde. Et ce monde, je l'ai tout de suite adoré. C'est un monde extrêmement poétique, proche de la nature, et où les habitants sont très liés à la musique, et pour cause : ils ne peuvent tout simplement pas vivre sans elle. Chaque habitant possède un instrument auquel ils sont attachés depuis leur naissance, celui ci est différent suivant le clan auquel l'habitant appartient (Classique, Vent, Tam, Clavier, Hard, Bois, Cordes, Ténor, Orgue ou Cuivre) et leur confère des pouvoirs (un ou deux seulement, le père de Dylan ne peut par exemple que détruire avec la magie de sa guitare, alors que Kana et son violon peuvent aider les plantes à pousser) L'instrument est une sorte d'extension d'âme, il possède des organes et est tellement lié à son maître que si l'instrument est détruit, son maître meurt lui aussi.

Vu que l'on suit Dylan à travers un récit à la première personne, c'est surtout son clan à lui, le clan de Hard, les guerriers, que l'on va découvrir. Ses membres possèdent des guitares ou des basses et, comme vous pouvez vous en douter, jouent du rock, du hard rock, voir de la pop pour faire fonctionner la magie, surtout destructrice, de leurs instruments. Ils s'inspirent de mélodies de grands groupes comme Green Day, Evanescence ou Mika. Car oui, Symphonie, le monde que l'on découvre au fil des pages, est en fait notre monde. Détruit, dix survivants l'ont rebattit grâce à la musique. Des décombres de l'ancien monde, ils ont put sauver quelques partitions. On découvre ainsi avant chaque chapitre une citation d'une chanson d'un de ces groupes que l'on connait forcément. Et si découvrir des éléments que l'on connait dans ce monde de fantasy semble bizarre au début, au final l'association marche très bien.

Mais voila, déjà que de base je ne suis pas particulièrement fan des récits à la première personne, ici je trouve que ça gâche particulièrement l'histoire. Il y a un fossé entre la culture, le monde que l'on nous dépeint, et Dylan, son langage et sa personne. C'est un garçon vulgaire (on en voit passer du pipi et du vomi...) et suivre ses pensées d'ado amoureux dans ce contexte de guerre et de musique m'a franchement importuné. Il n'est pas sérieux, ne se rend pas compte des enjeux, et ses amis non plus, faisant des blagues ne volant pas très haut.

L'histoire en elle même a aussi fini par me perdre. Car si j'ai adoré le contexte, le monde et la musique, lorsque Dylan décide de suivre son père à la guerre, l'histoire bascule dans le roman d'horreur et j'ai commencé à ne plus rien comprendre. Le récit devient flou, il se passe des choses anormales, Dylan commence à avoir des hallucinations (ou pas, on ne sait plus) Les scènes d'horreur s'enchaînent mais le lecteur ne sait pas quoi croire. L'histoire, même si empreinte de magie, semblait plutôt cohérente jusqu'ici, et là avec tous ces squelettes, ces orgues volants et ces bébés qui surgissent de n'importe où, ces gens qui meurent mais finalement non, je ne savais vraiment plus où me placer. Au final je lisais sans vraiment lire, juste pour arriver à la fin et enfin avoir des réponses, car on se doute que tout est lié à Dylan, à son coeur, et au mystère autour de sa guitare morte. Les réponses sont étonnantes, mais m'ont tout de même déçues car elles n'expliquaient pas toute cette fantasmagorie par laquelle doit passer le lecteur et avec laquelle tout se fini.

Ainsi, selon moi, le contexte avait beaucoup de potentiel, ce monde autour de la musique était absolument génial, mais Rawia Arroum a fini par en faire n'importe quoi en suivant l'histoire de Dylan et de son cœur, une histoire floue, qui nous fait traverser des horreurs incompréhensibles. Je ressors de ma lecture complètement sonnée, l'histoire de ce livre m'a fait l'effet d'un cauchemar : ça nous remue et ça fait vaguement peur sur le coup, mais au final on se rend compte de l'incohérence de la chose, et on fini par vite l'oublier.

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mercredi 4 mai 2016

Seuls les alligators vous entendront crier - Nadia Coste

Seuls les alligators vous entendront crier - Nadia Coste

Sortie : 12 mai 2016

A leur arrivée en Louisiane, toute la classe de 3ème C d'un collège d'Orléans est surexcitée : au programme, une semaine de découverte de la Nouvelle-Orléans et de ses trésors. Mais lors d'une visite improvisée dans un magasin ésotérique de la ville, les collégiens se comportent mal et la situation commence à dégénérer... C'est d'abord M. Lestat, le professeur d'histoire, qui disparaît dans d'étranges conditions. Puis c'est au tour des élèves d'êtres frappés... les uns après les autres... 
La malédiction est en marche. Sans le savoir, les élèves s'enfoncent dans les marais du bayou où les alligators les guettent... 
Car le vaudou voit tout... 
Et il vous retrouvera... N'importe où.

Note : 3,5 / 5


En mars dernier, j'ai appris que je faisais partie des quelques chanceux choisis par les éditions Scrineo pour être membre de leur Club des Lecteurs de 2016. C'est la toute première fois que je signe un partenariat avec une maison d'édition et j'en suis encore toute chamboulée ! C'est donc grâce à cela que je vous présente aujourd'hui ce roman jeunesse d'horreur de Nadia Coste, dont j'avais adoré son autre roman chez Scrineo : Le Premier.

Je crois que tout le monde est plus ou moins familier avec la collection Chair de Poule qui a popularisé le genre horreur pour les jeunes, mais qui aujourd'hui, je trouve, s'est complètement essoufflé et a même plutôt mal vieilli. Depuis 2014, Scrineo a décidé de lancer une nouvelle collection "Roman d'Horreur" pour remettre au goût du jour ce genre qui est pourtant toujours aussi populaire dans d'autres domaines comme le cinéma. Si cette collection reprend tous les codes du roman jeunesse d'horreur (jusqu'à la typographie qui ressemble beaucoup à celle des Chair de Poule) j'ai trouvé le dernier titre à paraître oppressant, efficace mais surtout très moderne. Je me suis complètement laissée transporter à la Nouvelle-Orléans et j'ai plus d'une fois été surprise par la tournure que prenaient les événements.

C'est un roman très court et qui pourrait presque se lire d'une traite tant il est difficile de le lâcher. Mais dès le début, ce qui m'a le plus plu, c'était l'ambiance. Nadia Coste a su utiliser tout ce qui fait la particularité de la Floride pour rendre son livre oppressant tout en nous apprenant des tas de choses. Les élèves de la 3ème C découvrent très vite la magie vaudou dont la ville de la Nouvelle-Orléans est empreinte. Les habitants sont superstitieux, il s'y passe des choses étranges et les explications pédagogiques des professeurs ne font qu'amplifier l'étrangeté des lieux. Nadia Coste, avec ses descriptions, achève de nous transporter à l'autre bout du monde. C'est un endroit que, personnellement, j'ai toujours trouvé fascinant et que je rêverais de pouvoir visiter, j'ai donc doublement apprécié mon voyage car il y a plein de choses que je connaissais déjà et que j'étais ravie de pouvoir croiser dans le livre.

J'ai aussi beaucoup aimé que certains dialogues en anglais ne soient pas traduits, ce qui oblige les lecteurs à faire un petit effort de compréhension, voir à faire des recherches pour comprendre, et d'un point de vue pédagogique c'est vraiment génial.

Le côté horreur met un petit moment à se mettre en place, le suspens monte, le lecteur sait qu'il va se passer des choses horribles, mais rien ne nous prépare à ce qui va arriver. Si les descriptions ne sont pas très précises, j'ai tout de même été étonnée par le gore de certaines scènes. Je me demandais comment Nadia Coste, qui a écrit Le Premier qui est un livre très violent, pouvait bien s'en sortir avec un roman jeunesse d'horreur. Et bien, elle s'en sort facilement, car au final elle ne s'est pas trop limitée, et j'aime toujours autant sa façon d'écrire. Nadia Coste utilise des peurs assez banales comme les insectes ou les serpents, mais arrive à vraiment rendre les passages forts et à donner la chair de poule. Même si le lecteur sait que toutes ces horreurs sont liées à la magie vaudou, on ne se doute pas tout de suite que cette magie à un sens et qu'elle a été invoquée par une personne qui souhaite se venger des élèves, ni pourquoi. Les réponses à toutes ces questions donnent une vraie cohérence au livre et on finit par vraiment y croire !

L'histoire m'a beaucoup fait pensé au film Destination Finale avec cette malédiction qui ne semble pas vouloir s'arrêter avant que tous les élèves y soient passés. Le livre est d'autant plus oppressant car le lecteur sait que les horreurs ne s'arrêteront pas de si tôt, les élèves semblant porter une épée de Damoclès au dessus d'eux, on ne sait juste pas qui sera le prochain.

On croise tous types de personnages dans ce livre, chaque élève représentant un adolescent type : la je-sais-tout, le beau gosse, le couple qui vient de se séparer, l'intello que tout le monde ignore, les meilleures amies, la fille un peu trop enveloppée et toutes les minorités sont représentées. Pourtant je n'ai pas trouvé que Nadia Coste tombait dans de trop gros clichés mais j'ai plutôt eu l'impression qu'elle voulait juste faire en sorte que son livre parle à tout le monde et représente la jeunesse d'aujourd'hui. Elle a vraiment bien réussi à cerner ces jeunes qui veulent trop vite grandir et devenir indépendant alors qu'ils sont loin d'être prêts à subir notre monde difficile.

Alors que je n'ai jamais vraiment accroché aux Chair de Poule qui sont pourtant de ma génération (tout le monde lisait ça quand j'étais au collège), avec le dernier roman de la collection Roman d'Horreur de Scrineo j'ai découvert un livre que j'ai vraiment pris du plaisir à lire (oui, je l'avoue, tout ce gore, j'ai trouvé ça vraiment fun !) et qui m'a transporté dans une région que j'apprécie beaucoup. C'est un roman facile à lire qui saura toucher le plus grand nombre. Et même si les scènes d'horreur sauront combler les plus mordus du genre, moi j'ai toujours la ferme intention d'un jour partir en Louisiane !

http://scrineo.fr/

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