mercredi 7 septembre 2022

Fleurs d'Oko, tome 1 - Laëtitia Danae #PLIB2022


Fleurs d'Oko, tome 1 - Laëtitia Danae

À Sangaré, la magie, réservée aux hommes, se déploie en de multiples couleurs. Mais petite Oko est spéciale. Elle parle le Langage des fleurs. 
Lorsque le murmure des griottes annonce la venue du puissant Soumaoro, envoûteur du royaume en quête d’un aspirant prêt à lui succéder, Oko prend sa décision. Elle quitte tout pour assouvir son besoin d’aventure et de reconnaissance. 
Alors qu’aux portes de la capitale, la Brousse menace d’étendre son fléau, dans les dédales du palais d’Ivoire, Oko découvre un tout autre monde. Celui de la magie, telle qu’elle ne l’a jamais expérimentée, mais aussi les intrigues de la cour, les ruses et les coups bas. À qui peut-elle se fier ? Qui redouter ? Tant de questions, si peu de réponses. La concurrence est rude et les embûches parsèment le chemin de la jeune aspirante. Et à travers ses épreuves, petite Oko deviendra grande.

Note : 2,5 / 5

Savant mélange de fantasy et de légendes et folklore africain, c'est malheureusement la seule originalité de Fleurs d'Oko qui selon moi finit vraiment par s'engluer dans un récit classique d'apprentissage qui a eu énormément de mal à m'intéresser. Attention aux spoils en lisant cette critique si vous n'avez pas encore lu le livre.

Le début est pourtant vraiment haletant. Nous suivons Oko, une jeune fille maltraitée par sa tante, une vieille sorcière jalouse de la relation de sa nièce avec la magie. Et cette magie, la magie des fleurs, c'est elle qui va la sauver, lui permettant de rejoindre Soumaoro, le magicien de la Reine, de la cour d'ivoire, qui recherche quelqu'un capable de lui succéder. Mais après une première épreuve qui lui ouvre les portes de la cour d'ivoire, et après la découverte de cet univers inspiré du folklore africain qui semble pourtant intéressant, nous voila coincé avec Oko à suivre son apprentissage.

J'ai trouvé cela extrêmement frustrant. L'univers qui se dévoile à nous au travers des histoires que raconte Soumaoro à ses élèves, puis avec les prétendants qui viennent parfois de contrés très lointaines, semble pourtant tellement vaste et intéressant. Je ne saurais malheureusement pas vous parler de l'inspiration africaine car ce n'est pas une culture que je connais mais je pense qu'il y a quelques figures assez connues du folklore qui apparaissent et sont utilisées dans le récit. En tout cas nous sommes là à devoir suivre Oko qui, malgré les épreuves, va bien entendu réussir à toutes les surpasser, alors même qu'elle est une femme et part très désavantagée. Les récits du genre sont toujours très limités et prévisibles, et malheureusement Fleurs d'Oko n'a pas su déroger à la règle.

Pire, j'ai trouvé le récit vraiment cliché, avec des enjeux politiques ras les pâquerettes, à savoir qu'Oko va devoir choisir le prétendant parfait pour la princesse. Enjeu qui m'a semblé franchement contradictoire avec la volonté féministe du livre et sa société matriarcale. Le côté jeunesse s'intensifie avec une relation que je n'ai juste pas compris et qui m'a semblé sortie de nulle part entre Oko et un prétendant, relation qui menace forcément de gâcher tout ce qu'Oko a réussit à entreprendre. A cela s'ajoute l'amitié d'Oko et d'un autre aspirant, Soori. Sans avoir lu la suite (que je ne lirais d'ailleurs pas) je pense ne pas me tromper en projetant que les deux vont finir ensemble...

Oui car, contrairement à ce que je pensais, Fleurs d'Oko est une série (c'est si dur de marquer tome 1 sur une couverture sérieusement ?), et une série qui projette d'être sacrément longue... on arrive à la fin du livre et les aspirants magiciens viennent tout juste de passer la première épreuve sur de nombreuses à venir... J'ai vraiment l'impression d'avoir perdu mon temps à suivre cet apprentissage interminable, je m'attendais vraiment à autre chose.


Fleurs d'Oko
18,00€ / 422 pages / #ISBN9782490151264

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