Padawan - Kiersten White
Note : 4 / 5
Padawan
416 pages / 9781368023498
Après ma lecture de Fleurs d'Oko, quelle déception de plonger dans Une couronne d'os et d'épines et de découvrir le même type de récit, également écrit à la première personne (ce que je n'aime pas vraiment...) C'est donc à reculons que j'ai commencé ce livre, j'ai eu énormément de mal avec le début où nous suivons l'apprentissage de Nayla et sa découverte de l'ordre des Corbeaux dont elle doit malgré elle faire partie.
Heureusement, la phase d'apprentissage ne dure pas et notre héroïne va très vite être plongée au cœur des complots politiques du royaume. L'univers est vraiment très fouillé et exigeant, ça ne plaira pas à tout le monde mais de mon côté c'est quelque chose que j'aime beaucoup. Bon, j'ai un peu de mal avec les ordres comme celui dont fait partie Nayla, qui sont des pions et ne vivent que pour servir le royaume, mais bon...
Le livre est très long, nous suivons Nayla dans de nombreuses aventures sur de nombreuses années et pourtant... j'ai eu énormément de mal à m'attacher aux personnages. Je trouve que le style d'écriture manque vraiment d'émotion alors qu'on est censé être au plus près des personnages avec le récit à la première personne. Mais ici ça ne marche pas vraiment, probablement à cause des nombreuses ellipses qui, certes, font avancer le récit, mais coupent également le rythme. Et j'ai trouvé que l'auteure se concentrait sur les mauvaises choses, il y a beaucoup trop de dialogues pas forcément utiles et la façon dont sont utilisées les Corbeaux est... discutable...
J'aurais préféré que l'auteure utilise le style qu'elle utilise lors des passages qui nous permettent de découvrir l'histoire des dieux, à la troisième personne. Ces passages sont vraiment mes préférés, j'ai adoré découvrir ces légendes qui m'ont beaucoup fait penser à la mythologie nordique.
Habituellement les gros bouquins de fantasy à l'univers exigeant, c'est carrément le genre de lecture que j'aime, mais il y a plein de petites choses dans ce livre qui se sont accumulées et ne m'ont pas plu. J'ai eu beaucoup de mal à finir ce livre et je crois que j'aurais du tout simplement abandonner.
Une couronne d'os et d'épines
12,99€ / 570 pages / #ISBN9782492118043
Savant mélange de fantasy et de légendes et folklore africain, c'est malheureusement la seule originalité de Fleurs d'Oko qui selon moi finit vraiment par s'engluer dans un récit classique d'apprentissage qui a eu énormément de mal à m'intéresser. Attention aux spoils en lisant cette critique si vous n'avez pas encore lu le livre.
Le début est pourtant vraiment haletant. Nous suivons Oko, une jeune fille maltraitée par sa tante, une vieille sorcière jalouse de la relation de sa nièce avec la magie. Et cette magie, la magie des fleurs, c'est elle qui va la sauver, lui permettant de rejoindre Soumaoro, le magicien de la Reine, de la cour d'ivoire, qui recherche quelqu'un capable de lui succéder. Mais après une première épreuve qui lui ouvre les portes de la cour d'ivoire, et après la découverte de cet univers inspiré du folklore africain qui semble pourtant intéressant, nous voila coincé avec Oko à suivre son apprentissage.
J'ai trouvé cela extrêmement frustrant. L'univers qui se dévoile à nous au travers des histoires que raconte Soumaoro à ses élèves, puis avec les prétendants qui viennent parfois de contrés très lointaines, semble pourtant tellement vaste et intéressant. Je ne saurais malheureusement pas vous parler de l'inspiration africaine car ce n'est pas une culture que je connais mais je pense qu'il y a quelques figures assez connues du folklore qui apparaissent et sont utilisées dans le récit. En tout cas nous sommes là à devoir suivre Oko qui, malgré les épreuves, va bien entendu réussir à toutes les surpasser, alors même qu'elle est une femme et part très désavantagée. Les récits du genre sont toujours très limités et prévisibles, et malheureusement Fleurs d'Oko n'a pas su déroger à la règle.
Pire, j'ai trouvé le récit vraiment cliché, avec des enjeux politiques ras les pâquerettes, à savoir qu'Oko va devoir choisir le prétendant parfait pour la princesse. Enjeu qui m'a semblé franchement contradictoire avec la volonté féministe du livre et sa société matriarcale. Le côté jeunesse s'intensifie avec une relation que je n'ai juste pas compris et qui m'a semblé sortie de nulle part entre Oko et un prétendant, relation qui menace forcément de gâcher tout ce qu'Oko a réussit à entreprendre. A cela s'ajoute l'amitié d'Oko et d'un autre aspirant, Soori. Sans avoir lu la suite (que je ne lirais d'ailleurs pas) je pense ne pas me tromper en projetant que les deux vont finir ensemble...
Oui car, contrairement à ce que je pensais, Fleurs d'Oko est une série (c'est si dur de marquer tome 1 sur une couverture sérieusement ?), et une série qui projette d'être sacrément longue... on arrive à la fin du livre et les aspirants magiciens viennent tout juste de passer la première épreuve sur de nombreuses à venir... J'ai vraiment l'impression d'avoir perdu mon temps à suivre cet apprentissage interminable, je m'attendais vraiment à autre chose.