After Atlas - Emma Newman
Carlos Moreno est un esclave. Son contrat d'inspecteur auprès du ministère de la Justice l'engage jusqu'à la fin de ses jours, ou presque. Quand sa supérieure lui demande d'enquêter sur la mort suspecte d'Alejandro Casales, l'un des plus puissants leaders religieux de la planète, il n'a d'autre choix que d'accepter. Mais pourra-t-il garder la distance nécessaire à l'exercice de ses fonctions, quand la victime n'est autre que l'homme qu'il aimait jadis comme un père et qui l'a sauvé lorsque sa mère, Lee Suh-Mi, est partie dans les étoiles à bord de l'Atlas ?
Note : 3,5 / 5
After Atlas est la suite de Planetfall, mais pas vraiment celle que j'attendais. Nous abandonnons la planète colonisée par l'Atlas pour revenir sur Terre, parmi ceux qui ont été refoulés du programme religieux de Lee Suh-Mi et ont été laissés sur Terre, détruits. Nous allons particulièrement suivre Carlos Moreno, dont la mère l'a abandonné pour partir sur l'Atlas, laissant son père plonger dans une grande dépression qui mettra Carlos en danger.
Mais c'est plusieurs années après que nous allons le suivre, alors qu'il est inspecteur pour le Ministère de la Justice du Norope (à comprendre No-Europe, ici l'union du Royaume-Uni et des pays du nord comme la Suède), ou plutôt leur esclave... car c'est le seul moyen de s'en sortir pour une non-personne qui a fuit une secte. Vous aurez remarqué qu'il y a beaucoup de chose à assimiler, mais j'ai personnellement beaucoup aimé découvrir le monde futuriste d'Emma Newman.
Celui-ci marche toujours comme le nôtre : ce sont les riches qui font la loi et il y a toujours une sorte de guerre sourde entre les Etats-Unis et le reste du monde , mais la technologie est évidemment beaucoup plus poussée. Il y a les mêmes imprimantes 3D qui ont été emmenés par l'Atlas pour leur colonie, elles permettent d'imprimer de la nourriture et un tas d'autres choses ; et la plupart des gens possèdent une puce qui les connecte à internet et à laquelle ils peuvent parler pour activer certains éléments de leur environnement ou pour tout simplement demander de l'aide pour tout et n'importe quoi.
Malheureusement, passée ces découvertes, on entre dans un polar pur et dur, genre que je n'apprécie pas particulièrement. Notre inspecteur fait bien entendu beaucoup appel à sa puce, ce qui change beaucoup le déroulement de l'enquête qui reste très futuriste. Cette enquête est aussi le moyen d'en apprendre plus sur le personnage, puisque celui-ci était jadis assez proche de la victime. Tout cela ne m'a cependant pas empêché de trouver cette enquête longue et plutôt classique, surtout que la révélation finale n'est pas très bien amenée et arrive un peu tard alors que je suis sûre que le personnage l'aurait trouvé plus tôt si ça n'avait pas arrangée l'auteure de voir arriver cette révélation à un moment précis.
Le récit à la première personne m'a beaucoup moins dérangé que dans Planetfall. Il est vraiment intéressant de voir le cheminement des pensées de l'inspecteur et surtout la manière dont il refoule beaucoup de choses, du à son statut d'esclave bien programmé. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la tension constante qu'implique son statut, car Carlos est plus ou moins tout le temps surveillé et dois jouer de ruses pour avoir un peu de liberté.
Au lieu de connaître la suite de l'histoire des colons, au lieu de savoir ce que Ren a vraiment trouvé dans la cité-créature, on a donc un polar plus ou moins inintéressant qui nous est offert, et dont seule la fin commence à rejoindre le tome précédent. Je dois bien avouée que je suis un peu déçue, et pourtant j'ai la forte l'impression que ce deuxième tome (qui peut très bien se lire sans avoir lu Planetfall je trouve) est essentiel à la suite...