mercredi 31 janvier 2018

Star Wars : Republic Commando, tome 2 : Triple Zero - Karen Traviss


Star Wars : Republic Commando, tome 2 : Triple Zero - Karen Traviss

Alors que la Guerre des Clones continue de faire des ravages, les Commandos de la République sont plus que jamais appelés à œuvrer. Sur Coruscant, l’escouade Omega a pour mission de mettre hors d’état de nuire un groupe terroriste Pro-Séparatistes connu sous le nom de Triple Zéro, en référence aux coordonnées spatiales de la capitale. Pour cette opération critique, les Omega, sous les ordres des Généraux Jedi Etain Tur-Mukan et Bardan Jusik, feront exceptionnellement équipe avec l’Escouade Delta et l’unité secrète de soldats ARC de leur instructeur, le légendaire Kal Skirata. Cette mission critique, différente de toutes celles que les Commandos ont abordés auparavant, pourrait mettre à l’épreuve non seulement leur courage, mais aussi leur amitié.

Note : 3,5 / 5



Chaque nouveau Star Wars au cinéma me donne envie d'explorer un peu plus l'univers au travers des livres. Ce deuxième tome est la suite directe de Contact Zero où l'on retrouve notre commando préféré pour une nouvelle mission, cette fois-ci sur une planète que l'on connaît : Coruscent.

Pour cette opération, l'escouade Omega retrouve leur instructeur Kal Skirata, qui est comme un père pour eux. Ils vont aussi devoir faire équipe avec l'escouade Delta qui ont eux été entraînés par Walon Vau, d'une façon particulièrement cruelle et très différente de la leur. Ils vont devoir s'entendre pour réussir à faire le ménage sur Coruscent et supprimer le groupe terroriste qui y opère.

J'ai eu un peu de mal à me plonger dans ce livre. Les clones utilisent un argot militaire que j'avais complètement oublié, il m'a donc fallut un petit peu de temps pour me remettre dans le bain. La mission tarde aussi à se lancer, on patauge longtemps dans le contexte politique avant de voir l'action arrivée. Il y a beaucoup de préparation pour que cela se règle en quelques minutes : ce n'est pas toujours très intéressant, mais ça rend la mission tellement réelle !

Mais lorsqu'on lit du Karen Traviss, ce n'est de toute façon pas l'action que l'on attend, mais l'évolution des personnages et leur complexité. Et avec le retour de leurs instructeurs, on découvre tout un aspect qui n'était que survolé dans le premier tome, à savoir la culture transmise aux clones par Skirata et Vau : celle des mandaloriens. Ce peuple est tellement fascinant ! Pour moi ce sont les vikings du futur, avec leur notion d'honneur très poussée, et leur concept de fraternité qui est au centre de leur culture. Si vous voulez en apprendre plus sur pourquoi et comment Jango Fett a tant la classe, ce livre est fait pour vous.

Le retour de leurs instructeurs va aussi créer des tensions à mesure que les clones se rappellent de mauvais souvenirs sur leur enfance sur Kamino. Le lecteur va ainsi en apprendre un peu plus sur eux et pouvoir pousser toujours plus loin la réflexion morale sur les clones. 

Au final, la mission n'est peut-être pas si intéressante que cela, mais il se passe beaucoup de choses pour nos personnages. Ce tome est particulièrement important pour Atin et Darman : l'un va devoir se réconcilier avec ses vieux démons et l'autre va découvrir qu'il peut avoir un futur en dehors de la guerre et de sa condition de clone. Karen Traviss rend sa série toujours plus complexe et j'ai vraiment hâte de continuer à suivre les aventures de notre commando.

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mercredi 17 janvier 2018

Feuillets de cuivre - Fabien Clavel


Feuillets de cuivre - Fabien Clavel

Paris, 1872. On retrouve dans une ruelle sombre le cadavre atrocement mutilé d'une prostituée, premier d'une longue série de meurtres aux résonances ésotériques. Enquêteur atypique, à l'âme mutilée par son passé et au corps d'obèse, l'inspecteur Ragon n'a pour seule arme contre ces crimes que sa sagacité et sa gargantuesque culture littéraire. À la croisée des feuilletons du XIXe et des séries télévisées modernes, Feuillets de cuivre nous entraîne dans des Mystères de Paris steampunk où le mal le dispute au pervers, avec parfois l'éclaircie d'un esprit bienveillant... vite terni. Si une bibliothèque est une âme de cuir et de papier, Feuillets de cuivre est sans aucun doute une œuvre d'encre et de sang.

Note : 3,5 / 5


Feuillets de cuivre est un livre dont j'ai beaucoup entendu parler à sa sortie sans pour autant vraiment savoir de quoi il parlait, et j'ai vraiment été étonnée de découvrir un polar ésotérique, je ne m'attendais pas du tout à ça !

Moi qui ne suis pas très polar, j'ai d'abord eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. Heureusement, le livre s'étend plus ou moins sur toute la carrière de Ragon, le personnage principal de notre histoire, et on arrive très vite aux conclusions des différentes enquêtes que l'on va suivre. Et force est de constater que, au fur et à mesure que les enquêtes s’enchaînent, un fil conducteur évident ressort : chaque cas a pu être résorbé grâce à des livres. Dès lors, Fabien Clavel a vraiment su m'intriguer et me donner envie de continuer. Et pourtant, je peux vous dire que la première enquête est vraiment morbide et avait de quoi me faire refermer le livre ! Mais j'ai pourtant continué, et j'en suis vraiment heureuse.

Surtout que la deuxième partie est absolument géniale ! On finit par comprendre le choix d'avoir exposé telle ou telle enquête dans la première partie alors que Ragon en avait visiblement élucidé beaucoup d'autres. Les pièces du puzzle s'assemblent petit à petit et tout fini par se rejoindre. Tout est en fait lié à un personnage que l'on rencontre dans cette deuxième partie, personnage qui n'est autre que celui qui va devenir le grand adversaire de Ragon, son ennemi juré, son Moriarty. Car il est au moins aussi fou et flippant.

Peut-être même plus car... il y a tout de même un peu de fantastique dans ce livre, et cet ennemi a les deux pieds au centre d'un pentagramme. Le paranormal est finalement vraiment au centre de ce livre. Des histoires de possession, de faille temporelle, de démons et d'anges...  Pas assez poussé selon moi qui suis une férue d'imaginaire, mais assez pour titiller ma curiosité.

Et je dois dire que ce livre est vraiment très, très bien fait ! J'ai adoré toutes les références littéraires, découvrir les liens entre les différentes enquêtes, et le rythme du livre. Les polars finissent très souvent par tourner en rond et m'ennuyer, retardant toujours plus la conclusion. Ce n'est pas le cas de ce livre, il nous surprend sans cesse et enchaîne les enquêtes.

Le seul point faible selon moi (qui semble pourtant avoir été pour beaucoup un point fort) est Ragon, son personnage principal. C'est un vrai anti-héros, mais c'est un aspect vraiment raté dans le livre. Il est obèse, accorde plus d'importance à ses livres qu'aux personnes travaillant avec lui, et malheureusement le narrateur ne peut s'empêcher de toujours nous le rappeler ! Presque chaque enquête commence par un Ragon épuisé par son corps opulent et son combat pour gravir les quelques marches qu'il y a toujours entre lui et le cadavre. Ce n'est pas intéressant et vraiment lassant à la fin !

Au final ce livre a vraiment su me surprendre et surtout m'intéresser, ce qui n'était vraiment pas gagné avec un polar ! Je pense néanmoins qu'il n'a pas sa place dans la section imaginaire mais devrait plutôt figurer dans les polars, car je pense ne pas avoir été la seule étonnée de découvrir son contenu.

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mercredi 3 janvier 2018

Libration - Becky Chambers


Libration - Becky Chambers

Lovelace, intelligence artificielle née à bord du Voyageur à la fin de L’Espace d’un an, accepte de se transférer à bord d’un corps synthétique. Devenir humaine, une chance ? Pas pour elle : les limitations de la chair l’étouffent. Champ de vision ridiculement restreint, pas d’accès au réseau, réactions physiologiques incontrôlables... 
À ses côtés, Poivre, mécano, l’aide de son mieux. Ancienne enfant esclave libérée par miracle, grandie seule sur une planète ravagée, elle aussi a dû lutter pour accéder pleinement à l’humanité et se construire une vie, sinon ordinaire, du moins normale. 
Libration – nom d’un point de l’espace en équilibre entre deux astres, zone de stabilité mouvante qui accompagne les planètes dans leur danse – raconte l’histoire de ces deux femmes. Chacune à sa façon s’arrache à une vie liminale pour se tailler une identité, conquérir l’indispensable : la dignité. 
On ne croise pas ici les autres personnages de L’Espace d’un an ; Chambers, au lieu de prolonger leur histoire, l’élargit. Sa tendresse et sa lucidité nous offrent des pages déchirantes – l’enfance tragique de Poivre, qui ignore tout de l’amour, et l’isolement de Lovelace, identique à nous mais incapable de vivre comme nous – et un chant d’amour plein de confiance et de courage.

Note : 4 / 5


Après avoir enfin pu jouer (et terminer) le dernier jeu vidéo Mass Effect, le moment me semblait parfait pour me lancer dans la suite de L'espace d'un an, le magnifique Space Opera de Becky Chambers que j'avais adoré. Libration a beau être très différent de ce dernier, j'ai tout de même retrouvé beaucoup de choses qui avaient fait battre mon cœur..

Ce deuxième livre s'intéresse aux mecanos Poivre et Bleu ainsi qu'à Lovelace, l'intelligence artificielle du Voyageur qui a malheureusement été reprogrammée à la fin du premier tome, effaçant complètement la personnalité que l'on connaissait. Poivre et Bleu, après la mésaventure à bord du Voyageur, et pour le bien de la nouvelle Lovelace, l'ont transféré dans un kit corporel et ont rejoint Port Koriol pour mener une vie plus tranquille.

Cette suite nous permet vraiment d'en apprendre plus sur Poivre. Dans L'espace d'un an, ce n'était pas mon personnage préféré, mais ce deuxième tome nous révèle des vérités insoupçonnées qui m'ont fait redécouvrir le personnage. Le livre alterne les chapitres du point de vue de Lovelace, dans le présent, et les chapitres sur l'enfance de Poivre. De ce fait, on ne s'ennuie vraiment jamais, d'autant plus que les parties sont vraiment très différentes.

Et le livre est vraiment très bien fait, l'auteure adaptant son écriture à chaque personnage pour vraiment les différencier. Lovelace ne dit jamais "mon corps" mais parle de "kit". La petite Poivre qui a toujours vécue recluse et ne connais pas grand chose au monde a du mal à trouver ses mots et le narrateur s'exprime très simplement lors des chapitres qui lui sont dédiés.

C'est un livre tout aussi fort que le premier que l'on découvre, un livre qui pose des questions, qui nous fait grandir, un livre humain et beau. Les relations sont une nouvelle fois très importantes et l'auteure creuse vraiment au plus profond de ce qui fait l'humain avec le personnage de Lovelace. Comme dans L'espace d'un an, il y a des passages très forts qui resteront longtemps dans ma mémoire. Becky Chambers m'a une nouvelle fois transportée et j'espère pouvoir très vite lire un nouveau livre d'elle.

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