Un séisme temporel a dévasté la Terre, massacrant une large partie de la population et mélangeant les époques entre elles. Callista se retrouve seule survivante dans un Paris ravagé où s'amalgament deux-mille ans d'architecture. Tous ses repères chamboulés, la jeune fille n'a plus qu'un espoir : retrouver en vie sa meilleure amie, restée dans l'Est de la France. Callista part à pied pour un long périple, talonnée par la monstrueuse réplique du séisme qui semble la suivre pour l'anéantir. Si elle s'arrête, si elle ralentit, le cataclysme la dévorera. Au côté d'étranges compagnons, issus de siècles différents, elle va tout faire pour échapper au chaos.
Note : 3 / 5
Cela fait 3 ans que je me rends chaque année aux Imaginales à Epinal, et chaque fois je suis très heureuse de pouvoir découvrir un nouveau livre d'Aurélie Wellenstein, dont j'avais eu un énorme coup de coeur pour son Roi des Fauves. Avec La mort du temps, l'auteure s'ancre un peu plus dans la réalité, mais renoue aussi avec l'horreur que j'avais adoré dans Le Roi des Fauves. Ce nouveau livre n'est cependant pas un coup de coeur, principalement à cause du personnage principal avec lequel j'ai eu du mal.
Callista, en fuguant avec sa meilleure amie, a eu un accident de voiture. Lorsqu'elle se réveille de son coma, elle se trouve dans un couloir avec son père alors qu'un séisme d'un nouveau genre ravage Paris : un séisme temporel. Ce cataclysme d'une violence inouïe, mélangeant les époques et les gens entre eux, Callista va en ressortir miraculeusement indemne. Ebranlée et perdue, elle n'a cependant pas de temps à perdre : un flash lumineux détruisant tout sur son passage semble vouloir tout remettre à zéro, et suivre la jeune fille...
Dès les premiers chapitres, j'ai été secouée par les descriptions du cataclysme, l'urgence et l'horreur de la situation. Ces gens déchirés, remodelés ou baladés dans le temps pour finalement devenir poussière. On ressent de la peur, de la répugnance et on arrête de respirer. Puis vient le silence, le retour brutal à la survie. On suit Callista et sa détresse, avec pourtant un espoir : celui de rejoindre sa meilleure amie partie dans les vosges après leur accident de voiture. J'ai retrouvé l'auteure que j'avais adoré dans Le Roi des Fauves, celle qui ne prend pas de pincettes.
Et ce cataclysme va petit à petit faire sens, les dernières paroles du père de Callista, son étrange coma, toutes les pièces du puzzle vont finir par s'assembler pour un final étonnant et fort.
Mais Callista ne va heureusement pas passer toutes ces épreuves seule. La jeune fille n'est en effet pas la seule survivante, mais tous n'ont pas eu sa chance d'en sortir indemne. Elle va ainsi être rejointe par Roland, un croisé venu donc d'un autre temps et qui a fusionné avec son cheval. Elle va aussi recueillir une petite fille qui n'a décidément pas sa langue dans sa poche et faire le choix de délivrer un homme-loup, Gascogne. Ils vont l'accompagner et permettre à l'auteure d'aborder, entre autre, le thème de la métamorphose qui lui est très chère. Mais surtout, ils font toute la force de ce livre, une vraie raison de vivre pour Callista, et la raison de ses choix.
Malgré tout ça, ce livre m'a quand même déçue. La faute au personnage principal et son histoire qui m'ont franchement ennuyée ! Callista est une jeune fille mal dans sa peau, perdue face à ses sentiments qu'elle cache derrière une carapace de fille superficielle et insupportable comme sont les jeunes filles actuellement... Elle finit heureusement par changer un peu, mais son histoire avec son amie, Emma, ses regrets et remords qui reviennent sans cesse casser le récit, qu'est-ce que ça m'a fait souffler !
Je n'ai pas non plus aimé le côté très jeunesse des dialogues, les blagues et références à la pop culture qui m'ont un peu embêtés. Comme dans Le Roi des Fauves j'ai trouvé certaines scènes et réactions des personnages étranges et surtout très en décalage par rapport à la situation dans laquelle ils sont.
Ces petits défauts m'ont d'autant plus embêtés que j'ai trouvé qu'ils n'étaient là que pour meubler, rajouter quelques lignes au récit pour au final le rendre long et franchement inintéressant par moment. Je ne pense pas que ce sont des choses intéressantes et pertinentes lorsqu'on lit du post-apo.
Ainsi, j'ai vraiment adoré l'idée de base qui ne peut laisser indifférent, les descriptions achevant de nous plonger dans l'horreur. Le thème du temps a vraiment été très bien exploité, le récit est vraiment cohérent et la fin très surprenante (ce qui est parfois vraiment difficile à atteindre quand on se lance dans les paradoxes temporels) Mais je n'ai pas du tout su m'attacher au personnage et aurait vraiment préféré que l'auteure reste en retrait, et surtout dans le présent, la survie, au lieu de sans cesse revenir sur les souvenirs et les problèmes de l'adolescente.
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Post-apocalyptique :
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