samedi 27 février 2016

Zodiaque, tome 1 - Romina Russell

Zodiaque, tome 1 - Romina Russell

Sur la planète du Cancer, comme dans le reste de la constellation du Zodiaque, l'astrologie régit la vie quotidienne. Pas de place pour les imprévus, et encore moins pour une catastrophe. Pourtant, Rhoma, jeune étudiante Zodaï, est hantée par de terribles visions. Personne ne la croit mais l'impensable se produit brutalement : une des lunes du Cancer explose. Raz-de-marée, pluies de météorites, tout l'univers de la jeune fille est plongé dans le chaos. Aidée de son mentor, le flegmatique Mathias, et d'Hysan, l'excentrique émissaire du signe de la Balance, Rhoma se lance alors dans une course contre la montre au travers de la galaxie pour prévenir les autres civilisations de la menace ancestrale qui plane sur elles. Car les douze signes du zodiaque étaient à l'origine treize... et, dans l'ombre, le dernier attend son heure. Celle de la destruction.

Note : 3,5 / 5


En prenant ce livre à la librairie où je suis en stage, j'étais loin de penser que j'allais découvrir un space opera époustouflant. Premier roman de l'auteure, ce livre, son concept et son histoire sont tout simplement uniques.

Zodiaque commence comme un roman jeunesse classique : on découvre Rhoma, l'héroïne, dans son école et on assiste à un concert de son groupe dont elle est la batteuse. On suit donc la vie classique d'une étudiante avec ses problèmes et son appréhension de l'avenir. Si le lecteur est tout de suite plongé dans le monde, pas si classique lui, de Rhoma, monde basé sur le zodiaque, où la technologie est très poussée, ce n'est qu'après l'horrible catastrophe qui va bouleverser notre héroïne que le lecteur peut vraiment découvrir l'étendue de celui ci. Et il va devoir assimiler beaucoup de choses en très peu de temps.

Car ce monde, cette mythologie, toutes ces cultures et habitudes, sont absolument géniales et terriblement bien pensées. Le monde qu'à créé Romina Russell est riche, et elle a su faire preuve d'une très grande imagination tout en respectant les traits de chaque signe. J'ai adoré découvrir les planètes, les habitants et les différentes villes de chaque signe (même si on ne croise franchement pas beaucoup de taureaux, mon signe) On arrive très bien à imaginer tous ces endroits colorés même si ça fait définitivement beaucoup d'informations en un seul livre. L'aspect politique est aussi très recherché et très hiérarchisé, ce que j'ai trouvé vraiment intéressant.

Les personnages sont ceux d'un roman jeunesse, à savoir des adolescents encore un peu perdus. Mais ça rend l'histoire plutôt intéressante car Rhoma va vraiment devoir se battre pour faire valoir ses idées. Elle est jeune, inexpérimentée et porte malgré elle un titre important, personne ne va donc la croire. Le lecteur est donc sans cesse tendu car c'est une véritable cause perdue à laquelle notre héroïne va s'accrocher. Alors oui, il y a un triangle amoureux un peu niais, oui Rhoma se pose tout le temps beaucoup trop de questions, mais ce sentiment d'urgence nous tenaille du début à la fin et c'est ce que j'ai particulièrement adoré.

Le style de Romina Russell colle bien avec l'urgence de l'histoire. J'ai eu un peu de mal avec la traduction française où le vouvoiement est beaucoup, beaucoup trop présent, mais bon... Les scènes son brèves (parfois un peu trop, surtout les scènes où Rhoma laisse parler ses sentiments, j'aurais aimé qu'elle puisse savourer un peu plus ces moments), les descriptions sont courtes mais efficaces, l'histoire s'enchaîne très vite.

Et cette histoire, elle a beau être assez classique pour de la science-fiction (un ennemi qui menace la galaxie dont les différentes planètes vont devoir s'unir pour espérer le trouver et l'anéantir), toute la mythologie autour du zodiaque qu'a intégré l'auteure rend l'histoire vraiment intéressante et lui donne une dimension vraiment unique. Dommage que le récit se répète parfois un peu trop, lorsque Rhoma réussit à convaincre les autres elle finit par perdre leur confiance et rebelotte, tout comme ses sentiments qui tournent en rond.

La découverte de cet univers a donc fait que j'ai vraiment adoré ce premier tome. Ce sont vraiment toutes ces bonnes idées inspirées du Zodiaque qui tiennent le livre et qui font qu'il est si intéressant à lire. J'espère que Romina Russell saura renouveler mon intérêt avec la suite, notamment en intégrant un peu plus mon signe.

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mercredi 24 février 2016

Tellucidar, tome 1 - Jean-Luc Marcastel

Tellucidar, tome 1 - Jean-Luc Marcastel

Vous croyez connaître ce monde? Lucas, 18 ans, dans sa petite ville tranquille, le croyait aussi... Mais quand une machine extraordinaire, à mi-chemin entre un insecte, une foreuse et une locomotive sort de la terre juste sous ses yeux, ses certitudes commencent à vaciller. Quand s’en échappe une inquiétante silhouette pas tout à fait humaine qui traîne derrière elle une jeune fille inconsciente aux cheveux blancs, aux yeux violets, aux pouvoirs extraordinaires, habillée comme une princesse aztèque, c’est l’impossible qui devient réel. Et quand cette jeune fille nommée Korè lui dit venir d’un monde situé sur la face intérieure de la Terre, que les hommes partagent avec les descendants des dinosaures, et que ce monde en danger a besoin d’un héros, c’est la Grande Aventure qui s’invite à sa porte... Voulez-vous la vivre avec eux? Tellucidar vous attend.

Note : 3 / 5


Je signe un nouveau partenariat avec la maison d'édition Scrineo, que j'aime décidément de plus en plus, grâce à Livraddict, merci ! Tellucidar, avec son résumé promettant une aventure très inspirée de références de la littérature de fantasy m'a forcément tout de suite parlé, j'ai d'ailleurs passé un bon moment de lecture sans pour autant avoir totalement été transportée.

Ce premier tome est en effet avant tout là pour introduire les personnages et l'univers plus ou moins inédit dans lequel le lecteur va être plongé. Mais voila, cet univers, Tellucidar, le lecteur ne le découvre vraiment qu'à quelques pages de la fin et j'ai trouvé ça extrêmement frustrant. Si ce premier tome ne manque pas d'action vu que les personnages vont sans cesse devoir fuir et tenter par tous les moyens de rejoindre ce nouveau monde au coeur de la Terre, j'ai trouvé tout le récit très long tant j'avais hâte qu'ils arrivent enfin en Tellucidar.

De plus, le style de l'auteur n'a fait qu'accentuer mon impatience. Caractérisé par des phrases longues et des descriptions très fournies, j'ai beau avoir adoré la précision dont fait preuve l'auteur et son style très proche des auteurs classiques, moi ce que je voulais c'est qu'ils arrivent dans ce nouveau monde !


Seuls les personnages, surtout Korè et Kshaann qui venaient tout droit de Tellucidar chercher de l'aide, m'ont apporté cette touche d'exotisme et de fantasy que j'attendais tant. Je me suis particulièrement attachée à Kshaann, sa culture et son attitude vraiment drôle (alors qu'il ne le fait vraiment pas exprès) et puis, c'est un dinosaure quoi ! Lucas, le héros, est encore un peu trop niais, un vrai stéréotype de l'ado, pour que je réussisse à m'attacher à lui, mais j'ai bon espoir que la suite de ses aventures va le faire radicalement changer.

J'ai aimé pouvoir retrouver différentes références au travers du récit, tout d'abord à la pop-culture avec Lucas, ses goûts et ses passe-temps qui m'ont parus tout droit venir d'une autre époque (je doute qu'il y ai beaucoup de jeunes aujourd'hui qui connaissent John Carter) puis avec Tellucidar, ce monde qui ne cache pas ses ressemblances avec le cycle d'Edgar Rice Burroughs et qui m'a personnellement beaucoup fait penser à Jules Verne et son Voyage au Centre de la Terre. En incluant en plus diverses mythologies existantes comme celle des Maya, Jean-Luc Marcastel réussit cependant à créer une culture vraiment inédite que j'ai hâte de découvrir plus en profondeur.


Le livre comporte des illustrations de Jean-Matthias Xavier qui rythment le récit. J'ai adoré leur côté brut, comme si ça avait été l'un des personnages qui avait pris le temps de crayonner ce qu'il voyait. Dommage que certains détails ne soient pas en adéquation avec les descriptions faites dans le livre (comme par exemple le bijou de Koré censé se trouver dans sa paume mais que Jean-Matthias Xavier a dessiné sur le plat de sa main) Ces illustrations aident cependant beaucoup à l'immersion du lecteur.

Ce premier tome m'a ainsi beaucoup frustré, mais il introduit un monde et des enjeux que j'ai hâte de pouvoir découvrir et suivre dans la suite. Dans tous les cas j'ai vraiment été conquise par le style de Jean-Luc Marcastel et l'univers créé, dont les références me parlent beaucoup.

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mardi 16 février 2016

Eva Svärta, tome 3 : La Mort en Tête - Sire Cedric

Eva Svärta, tome 3 : La Mort en Tête - Sire Cedric

A Drancy, en Seine-Saint-Denis, la séance d’exorcisme d’un enfant de 8 ans tourne au drame. Appelée sur les lieux, Eva Svärta, policière à la Brigade criminelle, rencontre Dorian Barbarossa, un journaliste à sensation qui vit depuis des années avec une balle de calibre 22 dans le crâne. Il a tout filmé, ou presque….
Au cours des jours qui suivent, la policière se sent observée. Elle sait que le danger rôde, même si les mois qui viennent de s’écouler ont été plus doux que d’habitude. Elle est amoureuse… et enceinte d’Alexandre Vauvert.
Très vite, entre Paris et Toulouse, le duo d’enquêteurs se trouve de nouveau sur la brèche. Et cette fois, ils sont eux aussi les proies d’un tueur psychopathe…

Note : 3 / 5


C'est grâce au forum Mort-Sure et à Pocket que je peux continuer mon aventure avec Eva et Alexandre, merci ! Mon enthousiasme pour cette série est cependant retombé avec ce troisième tome, je n'ai pas vraiment réussi à me sentir vraiment dedans et plusieurs aspects m'ont déçue.

Ce tome, contrairement aux autres, c'est le début qui est long, trop long. Le sentiment d'urgence que j'ai aimé ressentir en lisant cette série met un certain temps à arriver, et je n'arrivai pas à comprendre où l'auteur voulait nous mener au début. Mais bien sur, le processus ultra efficace de l'auteur se met finalement en marche et on vit une nouvelle course poursuite angoissante et fantastique comme seul Sire Cedric sait en écrire. J'aime vraiment son style, on sent qu'il prend un soin tout particulier à choisir ses mots et le temps utilisé, ce qui fait que les images sont toujours aussi fortes pour le lecteur.

Mais voila, cet épisode met en scène un "méchant" qui m'a vraiment bloqué. Trop fou, trop invincible, j'avais l'impression d'être dans un mauvais film. Vu qu'on alterne différents points de vue et qu'on plonge de nombreuses fois dans sa tête, on se rend très vite compte que le personnage est terriblement cliché et il n'a du coup pas spécialement réussi à me faire peur tant je ne l'ai pas trouvé crédible. Et pourtant, rien de fantastique n'émane de lui, et c'est peut-être de là que vient le problème.

Le fantastique n'est d'ailleurs pas spécialement présent dans ce tome, mais prend pour une fois un aspect plus positif que dans les épisodes précédents. Et du coup le côté gothique que j'avais particulièrement aimé dans le premier tome disparaît, l'ambiance n'est au final vraiment pas la même et ça m'a un peu manqué. Ce troisième tome est aussi beaucoup moins gore que les précédents, et pourtant on assiste à une quantité assez impressionnante de meurtres.

Je redoutais beaucoup le fait qu'Eva soit enceinte, la maternité n'étant franchement pas quelque chose qui me touche. Mais, au final, j'ai trouvé cet aspect très intéressant car c'est toute la mentalité d'Eva qui change à la suite de cette nouvelle. Elle découvre que la vie mérite d'être vécue, elle va devoir se battre pour ses enfants et faire attention à elle alors qu'elle s'en fichait de son corps et n'avait pas vraiment de raisons de vivre avant.

Au final j'ai trouvé ce dernier tome très différent de ce que j'avais aimé et pris l'habitude de lire dans les deux premiers tomes, et c'est ce qui m'a un peu perturbé, et du coup déçue. L'histoire est cependant toujours aussi bien ficelée et nous tiens vraiment en haleine, l'action étant particulièrement au rendez-vous.. Et quel plaisir d'enfin voir Eva et Alexandre ensemble, et pour de bon. Et pour finir, la fin semble présager un retour à l'horreur qui j'espère sera vite écrit par Sire Cedric. Il ne peut décemment pas laisser cette série de côté avec une fin pareille !

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samedi 13 février 2016

The BooksHowl c'est aussi...

Et ce sera un endroit complètement différent du blog, un endroit où partager bons plans, actualités du livre et pensées plus personnelles. Vu que je ne poste que des chroniques sur le blog, j'avais vraiment envie d'un espace où je pourrai plus facilement m'exprimer autour de ma passion du livre. Et, il faut le dire, Facebook est une chouette plateforme pour partager tout un tas de choses. Venez vous aussi partager cette nouvelle aventure avec moi.




Les Fétichistes du Bouquin, le blog de la Licence Professionnelle Librairie et Métiers du Livre de Mulhouse
Depuis la rentrée, j'ai aussi eu l'opportunité de participer au blog de ma promo. Si vous pouvez retrouver certaines de mes chroniques que j'ai déjà postées ici, j'ai aussi joué la journaliste et ai posté quelques articles sur différents événements autour du livre en Alsace. Retrouvez tous mes articles ici.

mercredi 10 février 2016

Lum'en - Laurent Genefort

Lum'en - Laurent Genefort

« La vie intelligente sur Garance apparut cent mille ans avant que la planète ne porte ce nom. Cette vie-là n’était pas humaine, ni même organique. Lum’en était unique en son genre... »
Imaginez une étoile avoisinant sept dixièmes de masse solaire... Si vous levez les yeux, il se peut que vous aperceviez son éclat blanc-jaune sur la face antérieure du bras spiral d’Orion, à sept mille parsecs du centre galactique. Le système de Grnc.mld1 compte six planètes : cinq telluriques et une gazeuse. De ces six planètes, Garance est la seule qui évolue dans la zone d’habitabilité. Lum’en relate la colonisation de Garance, une planète comme tant d’autres, du moins en apparence… L’histoire de ces femmes, de ces hommes rudes lancés à la conquête d’un monde, le récit des luttes de ces pionniers qui, au fil des générations, vont écrire la plus exceptionnelle des aventures, la plus terrible, aussi, celle de l’ancrage, du développement puis, inéluctable, du déclin d’une colonie dans les confins. L’essence même de la nature humaine, en somme, la quête d’horizons nouveaux. Quitte à rater l’essentiel…

Note : 2,5 / 5


Laurent Genefort est un nom que l'on est obligé de croiser quand on est amateur de science-fiction. On m'a beaucoup dit du bien de sa série Omale, mais c'est avec son dernier livre Lum'en, une sorte de recueil de nouvelles, que j'ai décidé d'enfin découvrir cet auteur. Mauvaise pioche car ce livre m'a beaucoup déçu.

Le résumé était pourtant prometteur : des humains vont être envoyés pour coloniser une nouvelle planète, celle-ci possédant bien entendu des caractéristiques qui lui sont propres comme sa faune avec les étranges pilas ou sa flore avec les caliciers, d'énormes arbres rouges dont le feuillage semble former un réceptacle où tout un éco-système évolue, arbres qui vont s'avérer êtres une ressource exploitable par les colons, mais à quel prix ?

Mais voila, tout est terriblement prévisible et déjà-vu. Le fait que les arbres soient exploitables, on ne l'apprend qu'à la deuxième nouvelle, mais vu qu'au final il n'y a pas grand chose sur cette planète, dès le début on le sait qu'ils vont être utilisés. Tout comme on sait que cette déforestation de masse va entraîner des répercussions sur l'écologie de la planète, et que forcément tous les colons ne vont pas être d'accord avec ça. Mais les clichés ne s'arrêtent pas la : on passe bien entendu par le religieux extrémiste qui espère créer sa communauté parfaite sur cette nouvelle planète à partir d'embryons humains et d'une couveuse, sauf que, bien sur, arrivés à l'adolescence, les deux petits humains qu'il a créé vont finir par se rebeller ; et aussi, suite à cette fameuse déforestation, on va passer par le groupe d'écolos extrémistes qui vont tenter de vivre le plus possible en harmonie avec la planète, quitte à se transformer complètement et à ne plus vraiment être humains.

En général je ne suis pas contre rapprocher certains aspects de l'histoire à notre propre actualité, mais là Laurent Genefort en fait juste trop. Je n'ai vraiment vu que l'aspect moralisateur dans son livre car le récit reste très en surface, et la petite planète qu'il a crée n'est au final qu'un prétexte un peu pauvre et pas très fouillé pour parler de notre monde à nous, qui, c'est bon on le sait maintenant, est vraiment nul et pourri.

Alors, certes, j'ai bien entendu beaucoup aimé les pilas, ces petites créatures ressemblant à des poulpes qui sont les véritables habitants de la planète. Laurent Genefort nous met dans leur peau, nous plonge au coeur de leur culture qui s'avère vraiment intéressante et originale, elle. Mais ce n'est malheureusement que le temps d'une courte nouvelle, l'auteur n'a pas le temps de creuser en profondeur, et on revient bien trop vite aux humains. J'ai aussi été extrêmement déçue par Lum'en, cette entité étrange dont j'avais hâte de savoir quel rôle elle allait jouer. Mais au final elle est la plupart du temps qu'une simple spectatrice et ne profite à la fin qu'aux pilas, et on ne nous dit rien de plus sur elle que ce que l'on apprend au début.

Les nouvelles en général sont elles aussi très passives car on suit trop souvent des personnages qui ne sont pas des colons mais viennent sur Garance pour effectuer un travail qui leur a été donné (d'ordre politique ou tout simplement un assassinat), ce que je n'ai pas franchement trouvé intéressant.

Lum'en m'a ainsi beaucoup déçu car Laurent Genefort s'est, selon moi, concentré sur les mauvaises choses. En effet, les humains restent des humains et sur ce point il a totalement réussi à nous montrer qu'on ne changera jamais, mais ce qui était vraiment intéressant selon moi c'était cette nouvelle planète et j'aurais aimé qu'il se concentre plus à nous la faire découvrir. Après, je peux comprendre que ce livre puisse plaire, il est en effet très accessible et parle de thèmes auxquels de nombreux lecteurs pourront s'identifier ; de plus, le style de l'auteur est fluide et agréable à lire, mais ce n'est personnellement pas du tout ce que je recherche dans un space opera, et, je l'avoue, je me suis assez ennuyée.

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mercredi 3 février 2016

Quand vient l'orage - Marie-Hélène Delval

Quand vient l'orage - Marie-Hélène Delval

Que faire quand on est coincé pour les vacances dans un petit village de montagne, entre des parents qui ne cessent de se disputer, et immobilisé par une méchante entorse ? Antoine décide d'en profiter pour se mettre à l'écriture d'un roman -fantastique, bien sur, le genre qu'il préfère ! Une légende locale lui fournit le début de son intrigue : l'histoire de deux cavaliers que l'on entend galoper les nuits d'orage, et d'une mystérieuse jeune fille, morte depuis neuf siècles, qu'il faut pourtant protéger...
Mais on devrait se méfier des histoires qui survivent au passage du temps. Car elles ont le pouvoir d'envouter les garçons de seize ans, au point de les conduire sur des chemins dangereux...

Note : 3 / 5


Un livre qui m'a tout d'abord attiré par sa jolie couverture et qui a fini de me convaincre de l'emporter une fois le résumé lu. J'aime beaucoup les histoires qui mêlent fantastique et réel, ce qui n'est pas toujours évident, mais très réussi dans ce livre.

Le premier aspect que j'ai particulièrement adoré est l'ambiance que Marie-Hélène Delval arrive parfaitement à retranscrire. C'est les vacances, et la petite famille d'Antoine décide de les passer à la montagne. Dès les premières pages j'ai tout de suite senti cette impression de liberté et le sentiment très spécial que l'on ressent lorsque l'on est en vacances, on lâche prise et on est motivé à faire des tas de choses. Moi qui adore la montagne et les randonnées, j'ai vraiment réussi à retrouver cette ambiance si particulière avec les petites maisons typiques et les jolis paysages très bien décris. Et ce cadre sert vraiment bien l'histoire qui se veut hors du temps, angoissante et pleine de suspens.

Si l'histoire m'a d'abord ennuyé, les conflits clichés des parents et la redondance de certaines scènes n'aidant pas, au bout d'un moment tout s'accélère, l'orage gronde, la pluie tombe à verse et on ne sait vraiment pas ce qu'il va arriver à Antoine ! Mais comme le livre se lit très vite, cette partie un peu plus lente n'est au finale pas si importante. L'histoire s'apprécie surtout à la fin, une fois la dernière page tournée, car c'est là que l'on arrive à tout remettre dans l'ordre, à emboîter toutes les pièces du puzzle. On prend du recul, et il faut l'avouer, l'auteure réussit très bien à mêler le fantastique et le réel, ou plutôt le passé et le présent, car c'est de ça qu'il s'agit. L'histoire n'est en fait qu'une sombre histoire de fantômes qu'Antoine va essayer de régler. Pour finir j'ai aussi adoré la mise en abîme que l'auteur créer avec le roman qu'Antoine écrit.


L'histoire a donc fini par m'emballer, mais j'ai cependant eu du mal avec le style de l'auteur. Ecrit au présent, j'ai trouvé qu'il y avait un sacré décalage entre son style plutôt sérieux et assez riche, et l'histoire et les personnages assez enfantins et clichés. De plus, j'ai eu du mal à croire qu'un jeune de 16 ans puisse écrire comme l'auteure l'a fait écrire... Le style de l'auteure est vraiment sympathique, mais ne colle tout simplement pas à cette histoire qui se veut simple et classique et pour un lectorat plus proche des 10 ans que de l'âge du héros.

Quand vient l'orage est donc un très bon roman jeunesse et saura séduire les plus jeunes qui pourront facilement s'identifier à cette petite famille embarquée dans une histoire extraordinaire. C'est un livre qui se lit très facilement mais qui ne m'a pas totalement convaincu de mon côté, la faute à un style que je n'ai pas trouvé en adéquation avec le reste et à un récit un peu classique.


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