Au plus froid de l’hiver, Vassia adore par-dessus tout écouter, avec ses frères et sa sœur, les contes de Dounia, la vieille servante. Et plus particulièrement celui de Gel, ou Morozko, le démon aux yeux bleus, le roi de l’hiver. Mais, pour Vassia, ces histoires sont bien plus que cela. En effet, elle est la seule de la fratrie à voir les esprits protecteurs de la maison, à entendre l’appel insistant des sombres forces nichées au plus profond de la forêt. Ce qui n’est pas du goût de la nouvelle femme de son père, dévote acharnée, bien décidée à éradiquer de son foyer les superstitions ancestrales.
Encore un livre dont je n'ai lu que des éloges mais que de mon côté je n'ai pas spécialement apprécié. Ce n'est pas une lecture que j'ai détesté non plus, mais j'ai trouvé le récit vraiment prévisible et pas très original. C'est une lecture que je vais très vite oublier.
Le problème principal que j'ai rencontré en lisant ce premier tome c'est que j'ai eu l'impression de ne pas avancer dans l'histoire et de m'ennuyer tout du long. Suivre le personnage principal dès sa naissance, ça passe ou ça casse, et clairement dans ce livre j'ai trouvé ça très ennuyeux. De plus, Vasya est une petite fille capricieuse et rebelle, je l'ai trouvée un peu pénible. Les quelques rebondissements dans sa jeune vie sont vraiment prévisibles ou alors complètement inutiles (j'imagine que ce collier dont on entend parler pendant des plombes aura une utilité dans les autres tomes car pour l'instant il ne sert à RIEN !) ; je n'attendais donc qu'une chose : qu'elle passe enfin à l'âge adulte ! Et cela se fait étrangement d'un coup, alors qu'on se traine une gamine depuis des pages et des pages, sa façon de parler évolue d'un coup, j'ai trouvé ça extrêmement maladroit...
J'ai plutôt bien aimé l'opposition christianisme / religion païenne qui est au centre du récit, mais encore une fois qu'est ce que c'est long !! Après l'introduction des différents esprits inspirés par la mythologie Russe et après avoir suivi l'évolution de la relation entre eux et Vasya, ça devient de nouveau hyper long. C'est bon, on a compris que le christianisme est mauvais et fait disparaître les esprits. Et qu'en détruisant ces croyances païennes, cela met en danger tout le hameau. Mais non, l'auteure tartine ça pendant des pages et des pages et ça gâche tout. J'ai pourtant adoré le personnage de Konstantin, un prêtre qui sous couvert de mission divine va se montrer très cruel et tenir d'une main de fer le hameau. Au final je l'ai trouvé beaucoup plus machiavélique et un personnage beaucoup plus complexe et intéressant que Medved qui est censé être le méchant, l' "ours" démoniaque de l'histoire. Les esprits sont en général vraiment sous exploités selon moi et c'est tellement dommage...
Mais je crois que c'est surtout le style de l'auteure qui a beaucoup gâché ma lecture. Elle a voulu écrire l'histoire comme un conte, c'est très peu descriptif, beaucoup de choses sont éludées et se veulent normales, mais j'ai trouvé que ça ne marchait pas. De nombreux moments m'ont également parus bizarres, sa façon d'écrire est vraiment maladroite et je n'arrivais pas à m'imaginer les scènes. Le merveilleux ne prend pas car c'est trop flou, on y croit pas.
Je suis vraiment passée complètement à côté de ce livre et je ne pense pas lire la suite.
L'ours et le rossignol
8,80€ / 435 pages / 9782072886249