mercredi 26 août 2020

Félines - Stephane Servant #PLIB2020


Félines - Stephane Servant

Personne ne sait exactement comment ça a commencé. Ni où ni quand d'ailleurs. Louise pas plus que les autres. Ce qui est sûr, c'est quand les premiers cas sont apparus, personne n'était prêt et ça a été la panique. Des adolescentes qui changeaient d'un coup. Des filles dont la peau se recouvrait de... dont les sens étaient plus... et les capacités... Inimaginable... Cela n'a pas plu à tout le monde. Oh non ! C'est alors qu'elles ont dû se révolter, être des Félines fières et ne rien lâcher !

Note : 2,5 / 5


Nouvelle lecture pour le PLIB, nouvelle déception. Felines est le genre de livre coup de poing qui en fait tellement trop que je n'ai pas du tout réussi à entrer dedans. 

Le livre se présente sous forme de mise en abîme, nous découvrons qu'il s'agit d'un récit recueilli par un écrivain fictif afin de mettre en lumière ce qui est arrivé aux Felines, ces jeunes filles qui se sont vues du jour au lendemain transformées.

Ainsi, c'est Louise, une Féline devenue connue dans ce futur proche où les adolescentes touchées par cette étrange pilosité aiguë sont persécutées, qui nous raconte son histoire. Cela commence par des tranches de vies classiques d'adolescente rebelle et malmenée par la vie. Je déteste ce genre de récit, ça m'a ennuyé au possible et fait soupirer. Car oui, toutes les adolescentes sont mal dans leur peau, c'est bon, on le sait, nous sommes toutes passées par là pas besoin de lire une énième histoire à ce sujet (et en plus les ados de Stephane Servant sont particulièrement clichées)

Mais l'auteur ne se cantonne pas à ça, nous allons littéralement passer par toutes les horreurs humaines, en passant du viol à la grossesse surprise puis par toutes les problématiques soulevées par l'émergence des Félines. Le parallèle avec le génocide des Juifs et les camps de concentration est bien entendu tout trouvé.

Alors oui, le récit est bien fait, il coche toutes les cases, mais personnellement c'est le genre de livre que je ne supporte pas. Oui, c'est important d'en parler, oui il faut en parler, mais j'en ai déjà lu tellement à toutes les sauces que je n'en peux plus. Désolée, mais c'est juste lourd !

Mais en plus de tout ça, j'ai trouvé le côté science fiction tellement pas crédible. J'ai du mal à croire que l'on puisse condamner à ce point des jeunes filles qui sont simplement plus poilues que la moyenne... Et, cerise sur le gâteau, le récit est à la première personne du singulier, tout ce que je déteste !

Non, vraiment, ce livre n'est pas passé du tout. J'ai littéralement souffert en le lisant, mais je crois que c'est un sentiment très personnel. Je n'en peux juste plus de ce genre de récit.

Félines
20,00€ / 384 pages / #ISBN9782812618291

mercredi 19 août 2020

Dune - Frank Herbert


DuneFrank Herbert

Il n'y a pas, dans tout l'Empire, de planète plus inhospitalière que Dune. Partout des sables à perte de vue. Une seule richesse : l'épice de longue vie, née du désert, et que tout l'univers convoite. Quand Leto Atréides reçoit Dune en fief, il flaire le piège. Il aura besoin des guerriers Fremen qui, réfugiés au fond du désert, se sont adaptés à une vie très dure en préservant leur liberté, leurs coutumes et leur foi. Ils rêvent du prophète qui proclamera la guerre sainte et changera le cours de l'Histoire. 
Cependant les Révérendes Mères du Bene Gesserit poursuivent leur programme millénaire de sélection génétique : elles veulent créer un homme qui réunira tous les dons latents de l'espèce. Le Messie des Fremen est-il déjà né dans l'Empire ?

Note : 4 / 5

J'ai de temps en temps besoin de lire un classique pour rebooster mon rythme de lecture et mon choix s'est porté sur Dune de Frank Herbert qui va bénéficier d'une nouvelle adaptation cinématographique pour la fin d'année. J'ai beaucoup aimé ma lecture, mais je dois dire qu'après tout ce que j'ai entendu sur ce livre, j'en attendais un peu plus.

Ce livre est connu pour être abstrait et compliqué. J'appréhendais donc un peu ma lecture, d'autant plus que je voulais le lire en anglais, mais au final je n'ai eu aucun soucis, et cela m'a presque déçue ! Il est vrai que nous découvrons une toute nouvelle planète, et ses habitants, les Fremen, ont une culture très complexe et c'est un aspect très poussé dans le livre. Mais moi c'est tout ce que j'aime ! J'adore découvrir de nouvelles planètes, en apprendre leurs particularités et suivre ses habitants. 

J'ai eu un peu plus de mal avec le côté mystique très présent dans le livre. Paul, le héros, ainsi que sa mère et les autres Bene Gesserit (des sortes de sorcières) peuvent voir le futur et interpréter les intentions des gens en analysant leurs moindres petits gestes. Paul tout particulièrement a une vision du monde assez étrange, on comprend qu'il est l'élu, un être supérieur, on parle de prophétie, etc... Oui vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé cet aspect prophète tout puissant du personnage, d'autant plus que ça ne lui sert absolument à rien de voir l'avenir ! A chaque moment important, chaque choix, il tombe sur un chemin qu'il n'a jamais vu, nous avons donc à chaque fois le droit à un monologue interne expliquant son désarroi et, clairement, au bout d'un moment j'en ai vraiment eu marre.

Et puis, l'histoire est au final assez classique : il s'agit d'un récit de vengeance, un conflit entre deux maisons d’aristocrates, les Harkonnen et les Atreides. Les Atreides, la maison du héros Paul, ont hérité de l'Empereur la gouvernance de la planète Arrakis, remplaçant les Harkonnen qui jusque là étaient l'autorité sur cette planète. Mais le lecteur découvre bien vite que ce changement n'est qu'un subterfuge des Harkonnen pour faire tomber la maison Atreides.

Mais le livre est heureusement vraiment bien écrit. J'ai tout de suite été captivée par le récit et la profondeur des personnages, la richesse des planètes et de l'histoire de ce monde futuriste. Les pensées des personnages sont très importantes dans ce livre, le narrateur nous décrit avec subtilité les gestes et tout ce qui est nécessaire à la compréhension de leurs intentions, nous aidant à comprendre comment font Paul et les Bene Gesserit pour voir ce qui normalement est invisible. J'ai adoré être plongée à ce point au coeur des personnages, c'est vraiment ce qui fait la force de ce livre.

Mais d'un autre côté, cela rend le récit parfois vraiment lent. Cela ne m'a pas gêné, mais je pense que ça ne plaira pas à tout le monde. J'aurais même préféré qu'il soit toujours aussi lent et descriptif, car le livre a vraiment un problème de rythme. Le récit est coupé en trois parties : la première permet d'introduire la complexité de l'univers et suit les débuts de la maison Atreides sur Arrakis, la deuxième (ma préférée !) nous plonge au cœur d'Arrakis en suivant ses habitants, les Fremen et la troisième partie se passe quelques années après et le plan de Paul arrive enfin à sa conclusion. Cette dernière partie souffre d'un vrai problème de rythme à cause des nombreuses ellipses qui finissent par perdre le lecteur. Heureusement, la fin est vraiment épique et je garde un vrai bon souvenir de l'ensemble de ma lecture.

Il est compréhensible que Dune ait eu un véritable impact lors de sa sortie, mais je trouve qu'il a perdu de son piquant et n'est plus vraiment un ovni pour les lecteurs d'aujourd'hui. Mais ce livre reste génial car il est maîtrisé, tant au niveau de l'univers que du style d'écriture. J'ai hâte de voir l'adaptation car le côté ultra descriptif et prophétique me semble vraiment compliqué à retranscrire en image.


Dune
16,00€ / 580 pages / 9780340960196


mercredi 12 août 2020

Cursed - Thomas Wheeler, Frank Miller


Cursed - Thomas Wheeler, Frank Miller

Nimue a échappé au massacre de son village. Sa mère, avant de mourir, l'a chargée d'une mission : remettre l'épée de pouvoir à Merlin, le sorcier redoutable. 
Accompagnée d'Arthur, faux chevalier menteur et séducteur, et de la dévouée Morgane, Nimue sent grandir en elle la magie noire et ancestrale de l'épée.
L'arme fait d'elle une combattant féroce, rebelle, et le seul espoir de son peuple : la Sorcière Sang-de-Loup. Mais Nimue n'est qu'à l'aube de son destin.

Note : 2,5 / 5


Toujours curieuse de découvrir une nouvelle réécriture des légendes arthuriennes, je me suis empressée de lire ce livre mais je l'ai malheureusement trouvé vraiment fade et très mal écrit.

Une mention "bientôt une série netflix" sur la couverture dès la publication du livre, ce n'est jamais bon signe et clairement je n'ai pas compris l'intérêt de ce livre. C'est vraiment très mal écrit, fade, sans émotions. Les scènes s’enchaînent trop rapidement et sans logique, ballottant le lecteur entre les différents personnages et le perdant en cours de route. J'ai eu énormément de mal à me plonger pleinement dans ma lecture, je me suis ennuyée et j'ai lu sans vraiment lire pendant plus de la moitié du livre. J'ai l'impression que ce livre est plus un carnet de route pour les producteurs de la série qu'un vrai livre. Ce n'est vraiment pas assez poussé et franchement décevant.

L'histoire en soit est pourtant intéressante. J'ai adoré l'ambiance très sale et suintante qui ne cesse d'empirer au fur et à mesure du récit. J'aurais aimé que les personnages soient mieux exploités, que l'univers soit plus approfondis car il y a vraiment de l'idée et c'est bien dommage... Toutes les figures des légendes arthuriennes sont présentes. Nimue (aussi connue sous le nom de Viviane ou la dame du lac dans la légende) est ici l'héroïne du livre. C'est elle qui brandit l'épée de pouvoir, qui ici est une véritable malédiction. J'ai énormément apprécie que l'épée soit une présence maléfique dans cette réécriture, car au final c'est l'épée le véritable personnage principal du livre. Les mages très souvent persécutés dans les légendes arthuriennes deviennent ici tout un peuple très hétéroclite digne des plus grands livres de fantasy. Mais toutes ces bonnes idées et particularités du récit restent beaucoup trop en surface, ça m'a exaspéré !

Même les illustrations présentes dans le livre sont bâclées. Mark Miller est connu pour avoir un style vraiment spécial que beaucoup de gens trouvent moche, mais la franchement il s'est pas foulé... C'était vraiment juste histoire de pouvoir mettre son nom sur la couverture et faire vendre.

Cette réécriture n'apporte pas grand chose au mythe arthurien, il y a tellement d'autres livres bien plus intéressants à lire (et surtout mieux écrits !) sur le sujet. Cerise sur le gâteau : il y aura vraisemblablement une suite, mais ça sera sans moi !

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La série :

La trame est un peu différente (fallait bien rajouter un couple homosexuel pour cocher des cases hein) mais la série souffre des mêmes problèmes que le livre : c'est confus, ça va dans tous les sens et les transitions sont vraiment trop rapides (mais chapeau pour avoir réussi à faire des transitions animées aussi moches que les illustrations du livre !)

Personnellement je n'ai pas apprécié certains choix de casting (pour moi Nimue devrait être plus maladive, Katherine Langford est beaucoup trop jolie pour ce rôle) mais les acteurs jouent tous plutôt bien (Merlin est génial !)

La série fait très cheap je trouve, j'imaginais quelque chose de plus poussé visuellement parlant. Les effets spéciaux et les décors sont franchement limites, ça fait amateur et c'est vraiment décevant car le livre est très visuel et je m'attendais vraiment à mieux. On ne retrouve pas l'ambiance un peu crade, suintante du livre et c'est bien dommage.

Mais ce qui m'a vraiment déçu c'est l'épée. J'aurais aimé qu'elle soit une vraie présence maléfique, un personnage à part entière comme dans le livre mais elle n'est qu'un simple objet dans la série.

Bref, je m'en doutais, mais la série est tout aussi mauvaise que le livre. Mais à choisir, regardez plutôt la série, ça vous prendra moins de temps et c'est pas loin d'un nanar donc c'est assez marrant au final.

Cursed
21,00€ / 502 pages / 9782075130172