Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire et fille d’un père italien, mort. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, défiant la plus élémentaire des politesses, ne lui avait pas été présenté. Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou à ses heures – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ? Qui sont vraiment ses ennemis, et aiment-ils la tarte à la mélasse ?
Note : 4 / 5
J'ai peur de lire de la Bit-Lit depuis que j'ai eu la mauvaise idée de lire la série des Twilight. Le Protectorat de l'Ombrelle avec son côté British et uchronique m'a cependant tout de suite fait de l'oeil, mais sans un certain swap où j'ai eu la chance de recevoir le tome 1 je ne me serais peut-être jamais lancée dans cette lecture que j'ai cependant beaucoup aimé !
Lorsque l'on se plonge dans les premières pages, l'action est tout de suite au rendez-vous. Si on est un peu perdu au début devant cette société londonienne vraiment originale où les loups-garous et les vampires font partis du paysage, celle-ci est tellement riche et bien pensée que l'on se prend très vite au jeu. Gail Carriger a vraiment créé quelque chose de jamais vu : l'Angleterre est l'un des premiers pays où les vampires, loups-garous et fantômes peuvent vivre une vie normale, sans se cacher, aux côtés des humains, et ainsi une société surnaturelle hiérarchisée et géré par le BUR (bureau du registre des non-naturels) a vu le jour, et la reine d'Angleterre elle-même possède maintenant des conseillers surnaturels : un vampire et un loup-garou.
Au milieu de ces êtres à poils ou à longues dents, on retrouve notre héroïne, Alexia Tarabotti, qui n'est ni un vampire ni un loup-garou, mais un être très spécial elle aussi : c'est une paranaturelle. Au contact d'un être surnaturel, elle annule ses pouvoirs et peut le rendre à nouveau humain (celui-ci redevient de nouveau vampire ou loup-garou quand elle ne le touche plus) Cette capacité paranaturelle étant rare et plutôt prisée, Alexia va se retrouver dans des situations pas possibles qui vont rendre le roman vraiment intéressant. Si Alexia est spéciale de par son don, c'est son caractère très trempé qui l'a rend cependant si attachante. Parmi mes personnages préférés il y a aussi le professeur Lyall, un vrai gentleman, que j'ai contre toute attente préféré à Lord Maccon ; et on ne saurait oublié Lord Akeldama, un vampire, et son style vestimentaire discutable.
Si l'histoire est cependant plutôt banale et prévisible dans ce premier tome (des disparitions étranges menées par des hommes aux visages de cire) ce qui fait tout le charme de cette série selon moi est le style de Gail Carriger et son humour pétillant. Durant ma lecture, j'avais plusieurs fois l'impression de lire un Jane Austen avec ces histoires de filles à marier et surtout à travers la famille d'Alexia qui est exactement de celle que l'on pourrait croiser dans un Jane Austen. L'humour est très présent dans ce roman et j'ai vraiment beaucoup ri devant certaines comparaisons qu'Alexia fait. De plus le narrateur omniscient nous met dans la tête de plusieurs personnages et j'ai trouvé ça très intéressant d'avoir différents points de vue. Certains passages sont très érotiques, et si j'ai parfois trouvé certaines situations exagérées, cet érotisme est dans l'ensemble plutôt bien mené et géré comme il faut.
Le Protectorat de l'Ombrelle est ainsi une très jolie découverte pour moi. Cette série comporte 5 tomes que je pense vite me procurer. J'ai en effet vraiment hâte de voir l'évolution de la vie professionnelle et amoureuse d'Alexia et de retrouver mes personnages préférés !
Si vous n'êtes pas trop Bit-Lit, Gail Carriger a aussi fait une autre série de fantasy : Le Pensionnat de Mlle Géraldine, qui je pense est très bien aussi, car il ne faut vraiment pas passer à côté de sa plume si efficace !