lundi 28 septembre 2015

Le Protectorat de l'Ombrelle, tome 1 : Sans Âme - Gail Carriger

Le Protectorat de l'Ombrelle, tome 1 : Sans ÂmeGail Carriger

Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire et fille d’un père italien, mort. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, défiant la plus élémentaire des politesses, ne lui avait pas été présenté. Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou à ses heures – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ? Qui sont vraiment ses ennemis, et aiment-ils la tarte à la mélasse ?

Note : 4 / 5


J'ai peur de lire de la Bit-Lit depuis que j'ai eu la mauvaise idée de lire la série des Twilight. Le Protectorat de l'Ombrelle avec son côté British et uchronique m'a cependant tout de suite fait de l'oeil, mais sans un certain swap où j'ai eu la chance de recevoir le tome 1 je ne me serais peut-être jamais lancée dans cette lecture que j'ai cependant beaucoup aimé !

Lorsque l'on se plonge dans les premières pages, l'action est tout de suite au rendez-vous. Si on est un peu perdu au début devant cette société londonienne vraiment originale où les loups-garous et les vampires font partis du paysage, celle-ci est tellement riche et bien pensée que l'on se prend très vite au jeu. Gail Carriger a vraiment créé quelque chose de jamais vu : l'Angleterre est l'un des premiers pays où les vampires, loups-garous et fantômes peuvent vivre une vie normale, sans se cacher, aux côtés des humains, et ainsi une société surnaturelle hiérarchisée et géré par le BUR (bureau du registre des non-naturels) a vu le jour, et la reine d'Angleterre elle-même possède maintenant des conseillers surnaturels : un vampire et un loup-garou.

Au milieu de ces êtres à poils ou à longues dents, on retrouve notre héroïne, Alexia Tarabotti, qui n'est ni un vampire ni un loup-garou, mais un être très spécial elle aussi : c'est une paranaturelle. Au contact d'un être surnaturel, elle annule ses pouvoirs et peut le rendre à nouveau humain (celui-ci redevient de nouveau vampire ou loup-garou quand elle ne le touche plus) Cette capacité paranaturelle étant rare et plutôt prisée, Alexia va se retrouver dans des situations pas possibles qui vont rendre le roman vraiment intéressant. Si Alexia est spéciale de par son don, c'est son caractère très trempé qui l'a rend cependant si attachante. Parmi mes personnages préférés il y a aussi le professeur Lyall, un vrai gentleman, que j'ai contre toute attente préféré à Lord Maccon ; et on ne saurait oublié Lord Akeldama, un vampire, et son style vestimentaire discutable.

Si l'histoire est cependant plutôt banale et prévisible dans ce premier tome (des disparitions étranges menées par des hommes aux visages de cire) ce qui fait tout le charme de cette série selon moi est le style de Gail Carriger et son humour pétillant. Durant ma lecture, j'avais plusieurs fois l'impression de lire un Jane Austen avec ces histoires de filles à marier et surtout à travers la famille d'Alexia qui est exactement de celle que l'on pourrait croiser dans un Jane Austen. L'humour est très présent dans ce roman et j'ai vraiment beaucoup ri devant certaines comparaisons qu'Alexia fait. De plus le narrateur omniscient nous met dans la tête de plusieurs personnages et j'ai trouvé ça très intéressant d'avoir différents points de vue. Certains passages sont très érotiques, et si j'ai parfois trouvé certaines situations exagérées, cet érotisme est dans l'ensemble plutôt bien mené et géré comme il faut.

Le Protectorat de l'Ombrelle est ainsi une très jolie découverte pour moi. Cette série comporte 5 tomes que je pense vite me procurer. J'ai en effet vraiment hâte de voir l'évolution de la vie professionnelle et amoureuse d'Alexia et de retrouver mes personnages préférés !
Si vous n'êtes pas trop Bit-Lit, Gail Carriger a aussi fait une autre série de fantasy : Le Pensionnat de Mlle Géraldine, qui je pense est très bien aussi, car il ne faut vraiment pas passer à côté de sa plume si efficace !


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samedi 19 septembre 2015

Regrets Mécaniques - Michèle Devernay

Regrets Mécaniques- Michèle Devernay

Un cœur, juste un cœur. Voilà ce dont Gabriel a besoin pour sauver son fils mortellement atteint. Et ce cœur, il sait où le trouver. À condition de faire taire sa conscience.
Dans un Paris de fin de siècle, steampunk en diable, la traque commence.

Note : 3 / 5


Je ne lis pas très souvent de nouvelles, mais lorsque l'auteure de Regrets Mécaniques, Michèle Devernay, m'a proposé de lire son œuvre, le résumé m'a tellement plu que j'ai décidé de me lancer très vite dans la lecture de celle-ci. Je la remercie d'ailleurs beaucoup pour cette découverte !

Le résumé promettait en effet une histoire moralisante encourageante. Tout au long de la nouvelle, les personnages se posent beaucoup de questions, et le fait que le narrateur se focalise sur différents personnages rend le lecteur bien incapable de prendre parti. Gabriel, le père de l'enfant malade, a bien sur de très bonnes raisons de vouloir trouver à tout prix un nouveau cœur à son fils. Mais la course poursuite d'un enfant dans Paris nous mets dans la peau de quelqu'un de l'autre camps et on ressent bien entendu sa peur et son désarroi.

Mais comme toute bonne nouvelle l'exige, je ne peux pas trop vous parler de l'histoire, et je ne peux décemment pas vous raconter la fin car ça gâcherait vraiment tout. Pour moi, une nouvelle est censée nous tenir en haleine jusqu'à la chute finale qui doit nous surprendre. Ici, même si toute l'histoire est plutôt déjà vue, j'ai trouvé que Michèle Devernay maîtrisait plutôt bien le genre : on est longtemps laissé dans le flou, on se pose de plus en plus de questions, et j'ai plutôt aimé la fin car j'ai mis un petit moment avant de percuter.

J'ai aimé le monde steampunk qui est loin d'être un simple background à la mode dans cette nouvelle. Celle-ci se base en effet sur une réflexion sur l'humain, et d'avoir à côté comme contraste un monde où les machines prennent très largement le dessus est vraiment intéressant.

Une nouvelle, par définition, c'est un récit très court. On a donc pas vraiment le temps d'en savoir beaucoup sur les personnages, mais certains comme Lulu Cabriole sont tellement atypiques qu'ils nous restent en tête. Ce personnage me donne d'ailleurs encore des frissons, à chaque fois qu'il apparaissait il me mettait plutôt mal à l'aise.

J'ai plutôt apprécié le style de Michèle Devernay qui se concentre autant sur l'ambiance que sur l'histoire. On aurait presque pu avoir des chapitres dans cette nouvelle car plusieurs ellipses coupent le récit en plusieurs parties, mais j'ai trouvé qu'elles cassaient de ce fait un peu le rythme.

Regrets Mécaniques a ainsi plutôt satisfait mes attentes en tant que nouvelle. C'est une lecture agréable et parfaite entre deux gros bouquins. On passe un bon moment et cette nouvelle nous fait réfléchir à beaucoup de choses. Qu'est ce que l'on ferait, nous, à la place du père, du fils malade, de l'enfant qui court dans Paris ou encore de la mère ? De question en question, Michèle Devernay nous transporte dans son monde steampunk où la condition de la vie humaine est portée à réflexion.

Vous pouvez retrouver cette nouvelle sur le site des Éditions du 38

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vendredi 18 septembre 2015

U4 : Jules - Carole Trébor


U4 : Jules - Carole Trébor

Cela fait 10 jours que le virus U4 accomplit ses ravages. Plus de 90% de la population mondiale est décimée. les seuls survivants sont des adolescents. L’électricité et l’eau potable commencent à manquer, tous les réseaux de communication s’éteignent. Dans ce monde dévasté, Koridwen, Yannis, Jules et Stéphane se rendent, sans se connaître, à un même rendez-vous. Parviendront-ils à survivre, et pourront-ils changer le cours des choses ?

"Je m'appelle Jules, je vis à Paris. La ville que j'observe du haut de mon cinquième étage n'est plus la mienne. J'ai recueilli une petite fille, elle s'appelle Alicia, je ne sais pas quel âge elle a ni pourquoi elle a survécu. C'est pour elle que j'irai au rendez-vous. Parce qu'il nous reste peut-être une dernière chance de sauver le monde."

Note : 2 / 5


Cette année je fais ma rentrée littéraire grâce a Babelio et Nathan avec un des quatre tomes du phénomène U4 que j'ai eu la chance de recevoir grâce à eux, merci ! Comme la plupart d'entre vous, j'avais beaucoup entendu parler de cette série dont le concept me semblait plutôt sympathique : autour d'une même histoire post-apocalyptique, quatre auteurs nous livrent chacun un livre, en suivant un protagoniste différent. Malheureusement, le premier tome que j'ai choisi (je vais aussi recevoir Stéphane le mois prochain), Jules, celui écrit par Carole Trébor, ne m'a pas vraiment plu...

Jules est un geek, un vrai, oui : un vrai geek bien caricaturé comme les médias savent souvent en produire. Il a continué à jouer à son jeu jusqu'à ce qu'il n'y ai plus d'électricité, à savoir des jours après que cet horrible virus ai commencé à sévir, sans vraiment se poser de questions sur celui-ci. Avant, ses parents s'inquiétaient de le voir autant jouer et essayaient de le faire arrêter. Mais le pire, c'est que tout au long de l'histoire, Jules essaye de se prendre pour son personnage, d'avoir sa force et son courage. Le récit est sans arrêt coupé par des allusions à ce que ferait le grand Spider Snake (le nom de son avatar dans le jeu, d'un vrai mauvais goût selon moi) dans telle ou telle situation où se retrouve Jules. Le fameux rendez-vous auquel il veut se rendre, c'est un rendez-vous fixé par le maître du jeu, afin de remonter le temps et d'empêcher le virus de faire autant de morts. De plus, Jules, en bon geek qui se respecte, fait des références à la pop culture, mais de façon maladroite ; d'ailleurs je pense que Jules aurait su comment écrire Wolverine, lui...
J'ai trouvé tout ça tellement, mais tellement ridicule ! Comment peut-on encore penser et écrire des choses pareilles à notre époque ? Navrant.

L'histoire en elle même est plutôt sympathique pourtant. Au début j'avais peur de voir ce qu'allait donner le fait que seuls des ados aient survécus, mais la réponse dans le livre se tient et est d'ailleurs plutôt bien pensée. On suit Jules dans un Paris jonché de cadavres, puis contrôlé par différents gangs dont il faudra se méfier. Ces différents clans sont d'ailleurs très intéressants et rendent l'histoire vraiment tendue. Jules aussi fini par rejoindre une communauté qui essaye de se reconstruire, et c'est plutôt passionnant de les suivre et les voir s'organiser, et de voir sa relation avec la petite Alicia qu'il a recueilli évoluer. Mais petit à petit, voilà qu'un autre cliché apparaît : de méchants militaires. Je ne vais pas m'attarder dessus, ce sont les méchants de l'histoire qui, sans se poser de questions, tirent à vue sur les ados qui ont préféré faire leurs vies de leur côté. Mouais.

Au niveau du style de Carole Trébor, s'il est plutôt efficace et concis, il est surtout très froid et le lecteur se retrouve assez en dehors de l'action. C'est un récit en surface qui s'attarde presque uniquement sur les faits. J'ai eu beaucoup de mal à ressentir des émotions, je n'ai par exemple rien ressenti lors de la mort d'un personnage qui était pourtant important ! Heureusement, il se passe des tas de choses. Jules traverse tout le temps des situations vraiment tendues, et les chapitres finissent presque toujours par un cliffhanger ce qui fait que l'on continue à lire, encore et encore.

Durant la lecture, on croise bien entendu les protagonistes des autres tomes. C'est d'ailleurs plutôt bien fait, car on a vraiment envie de savoir qu'est-ce qui est arrivé aux autres avant qu'ils ne rencontrent le héros du livre que l'on est en train de lire. Du coup j'ai encore bon espoir de préférer les autres tomes, et j'ai tout de même assez hâte de pouvoir lire Stéphane. Mais malheureusement, comme vous l'avez vu, je ne peux vraiment pas vous conseiller le tome Jules écrit par Carole Trébor, qui m'a vraiment très (trop !) souvent fait soupirer...


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lundi 14 septembre 2015

❤ Le Paris des Merveilles, tome 1 : Les Enchantements d'Ambremer - Pierre Pevel


Le Paris des Merveilles, tome 1 : Les Enchantements d'Ambremer - Pierre Pevel

Paris, 1909. La tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes se baignent dans la Seine, des farfadets se promènent dans le bois de Vincennes... et une ligne de métro relie la ville à l'OutreMonde, le pays des fées, et à sa capitale Ambremer. Louis Denizart Hippolyte Griffont est mage du Cercle Cyan, un club de gentlemen-magiciens. Chargé d'enquêter sur un trafic d'objets enchantés, il se retrouve impliqué dans une série de meurtres. L'affaire est épineuse et Griffont doit affronter bien des dangers: un puissant sorcier, d'immortelles gargouilles et, par-dessus tout, l'association forcée avec Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien...

Note :  coup de coeur

Je pense que personne, depuis sa réédition récente par Bragelonne, n'a pu passer a côté de cette série, c'est d'ailleurs grâce a sa réédition, et à force de croiser les magnifiques nouvelles couvertures de cette trilogie en librairie, que j'ai enfin décidé de me lancer moi aussi dans les aventures de Louis Griffont et Isabel de Saint-Gil.

Le Paris des Merveilles, c'est surtout et avant tout une superbe uchronie. Dès les premières pages, Pierre Pevel nous plonge dans son univers alternatif où Paris a été influencée par l'Outremonde et son fantastique. Moi qui déteste notre capitale, ce Paris alternatif, je l'aurais adoré. Qu'est ce que j'aurais aimé m'y balader et discuter avec les arbres, croiser des mages, ogres, sirènes et autres créatures merveilleuses, et peut être même que je serais enfin montée en haut de la tour Eiffel qui ici est en bois blanc et qui luit et chante la nuit tombée. Et si j'ai parfois eu du mal à suivre Pevel dans toutes ces rues de Paris, fameuses certes, mais que je ne connais pas tant que ça, l'univers qu'il a créé est vraiment fabuleux et l'ambiance m'a beaucoup parlé.

L'histoire, un policier plutôt banal, est rendue exceptionnelle par ce monde uchronique si intéressant. Si le début est plutôt lent, il nous permet vraiment de nous mettre dans l'ambiance et on pourrait suivre Griffont, ce parfait gentleman, pendant des heures, de salons en soirées mondaines, dans ce Paris merveilleux, sans se lasser. Puis, petit à petit, l'action se développe et on est entraîné dans une aventure de plus en plus haletante, on va de découverte en découverte et la fin arrive bien trop vite tant on est pris par l'histoire.

J'ai adoré les personnages qui ne sont vraiment pas comme ceux que j'ai l'habitude de croiser. Parfois de vraies caricatures assumées par l'auteur, ils ne sont pas parfaits et plus tout jeunes. Griffont a les cheveux grisonnants et un petit ventre et Isabel est une vraie peste. Mais ils sont pourtant si attachants ! J'ai adoré pouvoir les découvrir au fil des chapitres et de pouvoir connaître petit a petit les liens qu'ils ont entre eux.

Je suis aussi complètement tombée sous le charme du style de l'auteur. Plein d'humour, Pierre Pevel se tourne souvent en dérision et se joue des clichés qu'il emploi pour créer son univers. J'ai adoré les moments ou il apostrophe le lecteur pour souligner certains passages particulièrement ridicules. Son style est efficace et on finit par tourner les pages de plus en plus vite tellement on est happé par le livre.

Tout dans ce livre, sauf peut être la fin que j'ai trouvé un peu trop facile, m'a absolument enchanté, dans les deux sens du terme. J'ai dévoré ce premier tome et je compte bien continuer la série tant j'ai été triste de devoir abandonner Griffont et Isabel à la fin. J'ai vraiment été transportée. Ce livre fut un vrai coup de cœur pour moi, et j'espère que ma chronique vous donnera envie de vous lancer dans l'aventure !


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jeudi 10 septembre 2015

Le Pas de Merlin, tome 1 - Jean-Louis Fetjaine

Le Pas de Merlin, tome 1Jean-Louis Fetjaine

Au VIe siècle, l'île de Bretagne est assaillie par les Saxons, les Gaëls et les Pictes. Après la mort du roi Guendoleu, tué lors d'une terrible bataille, son jeune barde Merlin se trouve plongé malgré lui dans un complot aux conséquences effroyables. Fuyant la barbarie, perdu dans les affres d'un amour impossible, il parcourt les royaumes celtes ravagés par la guerre, suscitant la méfiance de ceux qui voient en lui le "fils du diable". Au plus profond de la forêt, pourtant, l'enfant se découvrira de bien étranges alliés. Au cours de ce voyage initiatique, celui qui deviendra Myrddin le Nécromant réussira-t-il à percer le fascinant secret qui pèse sur ses origines ?

Note : 3 / 5


J'ai toujours été intéressée par les légendes arthuriennes. Le côté épique avec les chevaliers et les guerres, mais aussi cet étrange côté magique avec Avalon et les druides. Ce melange que j'adore s'ajoute au fait que cette légende est très confuse et que l'on peut aisément l'interpréter à notre guise. Jean-Louis Fetjaine par exemple, pense que Merlin n'a en fait pas du tout vécu a la même période qu'Arthur. Une idée inédite pour moi, et un livre que j'ai beaucoup aimé.

Le livre commence ainsi par une préface qui nous explique sa théorie. Le récit en soi n'a même pas encore commencé que je suis conquise. Ses recherches sont vraiment fascinantes, et je me suis mise a vraiment croire à son point de vu.

Quand l'histoire commence enfin, il est un peu difficile de rentrer dedans. Il y a beaucoup de noms, de lieus et de clans qui sont difficiles a visualiser (et encore une fois inédits pour moi qui suis habituée a l'époque d'Arthur) et cette confusion durera tout le long du roman. Si on prend le temps de regarder la carte qu'il y a au début du livre et de réfléchir un peu ce n'est cependant pas gênant, et on arrive à voir à peu près qui est qui et ou se trouve qui, mais ça casse en effet un peu la lecture.

On fait vite la connaissance des personnages importants que le récit va tâcher de suivre. En effet, on ne suit pas uniquement Merlin dans ce roman, mais aussi son rival et d'autres personnages plus ou moins importants selon la situation. Ça rend le récit vraiment intéressant (surtout que Merlin ne fait que s'enfuir la moitié du temps) et on comprend mieux les actions du rival.

Si j'étais déçue de ne pas retrouver Arthur et les personnages qui lui sont associés, j'ai été heureuse de retrouver l'ambiance si spéciale des légendes arthuriennes. La guerre est omniprésente dans ce roman, et même si les prêtres et le christianisme ont un peu remplacé la magie des druides, il se passe tout de même des choses très mystérieuses dans ce premier tome. J'ai adoré les passages où Merlin se trouve dans la forêt, et j'ai hâte de pouvoir ainsi lire le deuxième tome qui va apparemment se passer à Brocéliande.

Le style de Jean-Louis Fetjaine est agréable, bien que parfois répétitif. Il utilise un peu trop souvent certains mots ou expressions. Il arrive cependant extraordinairement bien a créer certaines ambiances comme celle, horrible, de la guerre, ou comme dit plus haut l'ambiance si spéciale qui règne dans les forêts où se retrouve Merlin.

Ce livre est ainsi vraiment différent des fantasy arthuriennes que l'on peut croiser, tout en gardant cette ambiance que j'aime tant, et j'ai donc vraiment aimé ma lecture. Ce premier tome n'est cependant que le début, et Merlin ne devient vraiment Merlin qu'à la fin de celui-ci. J'ai donc hâte de lire le deuxième tome qui promet d'être encore plus intéressant !


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samedi 5 septembre 2015

Une Etude en Rouge - Arthur Conan Doyle

Une Etude en Rouge - Arthur Conan Doyle

Au n°3 de Lauriston Garden, près de Londres, dans une maison aide, un homme est trouvé mort. Assassiné ? Aucune blessure apparente ne permet de le dire, en dépit des taches de sang qui maculent la pièce alentour. Sur le mur, griffonnée à la hâte, une inscription : Rache ! Vengeance ! Vingt ans plus tôt, en 1860, dans les gorges de la Nevada, Jean Ferrier est exécuté par de sanguinaires Mormons chargés de faire respecter la loi du prophète. Sa fille, Lucie, est séquestrée dans le harem du fils de l'Ancien. Quel lien entre ces deux événements aussi insolites que dramatiques. Un fil ténu, un fil rouge que seul Sherlock Holmes est capable de dévider. Une intrigue tout en subtilités où, pour la première fois, Watson découvre le maître...

Note : 4 / 5


Ma première approche avec le célèbre personnage d'Arthur Conan Doyle a été avec Le Chien des Baskerville que j'avais vraiment adoré. Ce n'est que longtemps après, et après l'acquisition de la magnifique intégrale dont vous pouvez voir la couverture (et qui fera bientôt l'objet d'un poste seul pour l'objet livre en lui même) que je me suis enfin replongée dans une nouvelle aventure de Sherlock Holmes. Comme j'ai maintenant toutes ses enquêtes à portée de mains, j'ai décidé de bien entendu commencer par sa toute première apparition, à savoir dans Une Etude en Rouge.

J'ai vraiment adoré cette première aventure, surtout parce que c'est vraiment plaisant et très amusant de connaître le début de cette amitié entre Holmes et Watson, de découvrir comment Watson dépeint l'excentrique détective à leur première rencontre, d'avoir son physique de décrit et son portrait psychologique de dressé (assez difficilement, car c'est qu'il est compliqué le Holmes !) J'ai été contente de voir que l'idée que je m'étais fait de lui il y a très longtemps dans Le Chien des Baskerville était la bonne (et définitivement personne n'a encore réussit a vraiment le recréer comme il fallait sur les écrans malgré toutes les adaptations qui ont fleuris les derniers temps)

L'enquête en elle-même m'a paru un peu fade. Mais il faut que je vous avoue quelque chose : je n'aime pas les policier. Je trouve ça ennuyeux. Et lorsque je m'étais forcée à lire Le Chien des Baskerville pour quand même avoir un minimum de culture dans ce genre que je n'aime pas trop, je ne m'attendais pas à tant aimer ma lecture. Mais voila, j'ai adoré le personnage de Sherlock Holmes, et le côté à première vu fantastique de ses enquêtes m'avait vraiment intéressé. Dans Une Etude en Rouge, on ne soupçonne ni vampire ni chien des enfers, c'est une banale vengeance dont Sherlock Holmes s'occupe.

Mais voila, c'est un Sherlock Holmes ! Et il faut dire que ce cher Watson qui, comme dans toutes les aventures de notre cher détective, est le narrateur de l'histoire, sait nous fasciner à travers sa façon de nous livrer l'histoire. Aussi, ce n'est qu'un docteur, et il est mené en bateau tout comme nous par Sherlock Holmes qui nous fait un peu trop souvent languir. Cette narration, c'est ce qui fait tout le charme des aventures de mon détective préféré, et qui fait que j'ai déjà envie de me plonger dans une nouvelle enquête !


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vendredi 4 septembre 2015

Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, tome 1 - Ransom Riggs

Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, tome 1 - Ransom Riggs

Jacob est un ado comme les autres, excepté qu'il se pose des questions sur son mystérieux grand-père. Quelles sont ces étranges photos d'enfants qu'il lui montrait quand il était petit ? Les histoires qu'il lui contait sur eux étaient-elles vraies? Et pourquoi disparaissait-il aussi souvent ?
Tout s'accélère le jour où il le retrouve blessé dans son jardin. Jacob a vu des monstres, il en est sûr, et personne ne veut le croire. Il ne lui reste qu'à suivre les instructions qu'a murmuré son grand-père...
Une histoire merveilleusement étrange, émouvante et palpitante. Un roman fantastique qui fait réfléchir sur le nazisme, la persécution des juifs, l'enfermement et l'immortalité.

Note : 4 / 5


Ce livre m'a longtemps intrigué. Tout d'abord par sa couverture et les étranges photos que l'on pouvait trouver à l'intérieur, puis par son résumé. Et lorsque j'ai appris que Tim Burton allait adapter ce livre au cinéma, je n'ai plus hésité très longtemps et ai entrepris de le dévorer.

Si le début est plutôt lent et long, une fois que Jacob rejoint la mystérieuse île tout s'accélère et on ne peut plus lâcher le livre. On se rend cependant compte que ce début est nécessaire pour bien comprendre Jacob et surtout pour installer l'ambiance si spéciale qui règne dans ce livre. Une ambiance sombre et pesante, mais pas horrifiante pour autant, et hors du temps, onirique. Les photos que l'on découvre au fil des pages aident aussi beaucoup à créer cette ambiance. J'ai d'ailleurs adoré cette idée, ça rend la lecture différente, et donne à l'objet livre un vrai cachet.

Si j'avais peur, au niveau de l'histoire, d'avoir une nouvelle leçon de moral sur la deuxième guerre mondiale et ses horreurs, le livre a peut-être cette volonté, mais ne nous la rabâche pas. J'ai trouvé qu'utiliser cette partie de l'histoire servait une nouvelle fois surtout à l'ambiance. L'histoire de l'orphelinat est vraiment bien pensée, on ne s'y attend pas et elle est vraiment originale. Je ne peux malheureusement pas en dire autant de l'aspect horreur du livre, Ransom Riggs essaye souvent de nous faire peur au fil des pages, et si l'ambiance est réussie, ses procédés pour nous donner des frissons sont un peu trop prévisibles.

Notre lecture nous amène à croiser de nombreux personnages. Il est difficile au début de se souvenir de tous, et on peine à identifier qui fait quoi. On finit cependant par vraiment s'attacher à tous ces enfants qui sont chacun si particuliers. J'ai cependant parfois eu du mal à me faire à l'idée que Jacob avait 16 ans car son comportement reflétait plus celui d'un enfant que celui d'un adolescent. J'ai été particulièrement fascinée par Enoch et son pouvoir plutôt horrible, mais qu'il utilise avec tant d'insouciance !

Ce tome 1 pose ainsi surtout les bases de l'histoire, on apprend à connaître les personnages qui vont nous suivre à travers les autres tomes, mais aussi leur histoire si étrange. A travers les voyages dans le temps, les photos, les étranges enfants et l'aspect historique, on se rend compte que ce livre est vraiment spécial, j'ai hâte de découvrir la suite, car il y a encore tant de questions qui restent sans réponses !


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